1x19 : Quand Vient La Nuit (Darkness Falls)

CRITIQUE
Et si la Nature en venait à se venger des Hommes ? Tel est le postulat de départ de Quand Vient La Nuit où, parce que des bûcherons ont abattu un arbre ancestral protégé par les autorités, des insectes carnivores vieux de plusieurs siècles refont surface pour décimer leurs « libérateurs ». Bien que Chris Carter soit derrière la plume, pas de conspiration gouvernementale ni de soucoupes volantes en vue mais un développement horrifique en bonne et due forme doublé d’un vrai raisonnement sur le pour et le contre de l’éco-terrorisme sans toutefois partir dans des positionnements pro-écologiques. Sans temps mort, Quand Vient La Nuit nous tient en haleine durant 45 minutes via des retournements pour le moins surprenants (les insectes grouillant sur la main de Scully, l’invasion des créatures dans la Jeep…).

Mais ce fond resté intact doit aussi se heurter à une forme beaucoup moins probante. La réalisation de Joe Napolitano révèle un académisme certain. Le grain des séquences se déroulant en forêt n’a plus rien de naturel en raison de projecteurs trop lumineux. Les effets spéciaux apparaissent éculés mais conservent cependant un charme indéniable. La forme a donc pris un coup de vieux en cours de route, ce qui n’atténue pourtant que faiblement la résonance de Quand Vient La Nuit, un épisode imparfait mais inoubliable.