Darkness :
Jaume Balagueró est un réalisateur assez connu dans le monde de l'horreur avec ses
The Nameless,
Fragile,
(Rec) et sa participation au programme
6 Films to Keep You Awake. Il a même essayé de passer dans le terrain Américain avec son
Darkness. Bien que je ne connaisse pas énormément sa filmographie, j'avais une énorme attend pour celui-ci, même une trop grande peut-être. Au final, son film plus américanisé m'a plu, mais c'est tout. La raison première vient du scénario qui n'ait pas tellement bien développé, ou même bien expliqué. Mais, faut avouer que son concept est des plus intéressants.
En Espagne, une famille récemment installé dans une nouvelle maison connait une énorme tragédie. 40 ans après le meurtre de 6 enfants, la maison commence à devenir le théâtre de changements psychologiques de la famille. Après que le père est fait une crise de panique dans sa voiture, toute bascule. Celui-ci commence à changer de comportement et son agressivité, ne cesse de grandir, la mère devient distante et à peur de son mari, leur fils développe une phobie pour la noirceur. Régina trouve plusieurs phénomènes bizarres dans sa maison et veut trouver des réponses. De façon inattendue, découvrira le passé sordide de cet ancien lieu. Elle va devoir convaincre sa famille de partir de cette maison avant qu'il ne soit trop tard. Le temps est compté et leur vie également...
Jaume Balagueró est vraiment un réalisateur de talent, avec ses mouvements de caméras hyper ingénieux, son atmosphère épeurante et son soucie du détail. Il faut avouer que du côté des scènes fantomatiques, c'est un chef-d’œuvre. Les techniques qui sont utilisées (crayons, lumières) m'ont étonnamment touché psychologique et j'aie eu peur par moment. Ses techniques montrent qu'il ne suffit pas d'envoyer un fantôme dans le miroir pour faire peur à l'auditoire. Ça touche de voir à quel point le film est atmosphérique et à un visuel assez léché. Celui-ci donne un beau film visuellement et se démarque de la masse, surtout, envers les scènes de pluies qui sont impeccables. Il y a aussi, la paranoïa qui se ressent à travers la famille, celle-ci en début de parcours est une famille très normal, mais plus ça avance et plus elle devient détruite et sans limites, aucunes. Je dois avouer que l’inspiration du réalisateur envers certains classiques du cinéma d'horreur, tient du génie. Cela aurait pu être forcé et sans consistances, mais sa façon de rendre hommage à
The Shining m'a beaucoup plu, il en va de même pour
The Amityville Horror. Il ne faudrait pas oublier les incroyables performances d’
Anna Paquin,
Lena Olin et
Stephan Enquist.
Côté scénario,
Darkness manque cruellement de mordant. Il n’y a pas assez d'explication sur la mort des sept enfants et je trouve qu'il n'y en a pas assez dans l'histoire.
Jaume Balagueró, nous lance dans l'histoire de manière toute nue et sans fondements. Bien que dans un sens la technique est bénéfique, dans l'autre elle détruit le potentiel que regorge le film et enrage légèrement. La transformation du père est vite fait, on dirait que les scénaristes n’avaient pas assez de temps pour développer correctement son changement psychologique. Ce qui donne un personnage bâclé et pas correctement cerner. Le revirement final à beau être satisfaisant, il apporte plus de questions, que de réponses. Je n'adore pas tellement la méthode grossière qu'ils ont utilisé pour le concrétisé. Ça détruit potentiellement l'aspect crédible que le film avait développé juste que là.
Darkness reste un film assez bon, mais il reste assez mineur comparativement au résultat qu'est
(Rec). Avec une demi-heure de plus et des explications supplémentaires, j'aurais certainement apprécié encore plus ce film. Mais, en temps que tel, ça reste un film qui se démarque des films de fantômes habituels.
NOTE: 12/20