Terreur Sur La Ligne
(When A Stranger Calls) – 1979 Réalisé par
Fred WaltonÉcrit par
Steve Feke & Fred WaltonMusique de
Dana KaproffAvec
Tony Beckley, Charles Durning, Carol Kane, Colleen Dewhurst, Rachel Roberts, Ron O’Neal, Steven AndersonSe servant du succès remporté par le
Halloween de
John Carpenter,
Fred Walton décide d’entreprendre son propre slasher. Et ce, en s’inspirant discrètement du chef-d’œuvre de 1978. Ainsi, Jill Johnson, une étudiante de 17 ans, fait du baby-sitting chez un particulier lorsqu’elle reçoit un appel. Au téléphone, une voix masculine lui demande : « Avez-vous vu les enfants ? ». Affolée, Jill appelle la police qui lui apprend que le coup de fil provient de la maison qu’elle occupe. Difficile donc de ne pas faire le parallèle avec le métrage de
Carpenter d’une part (d’autant plus que, avant de devenir Michael Myers, le boogeyman d’
Halloween était censé être un tueur de baby-sitters !), le
Scream de
Wes Craven (mettez un masque à Curt Duncan et vous voilà projetés en 1996…), mais aussi le
Maniac de
William Lustig (pour son approche intimiste du tueur en série). Ceci étant,
Terreur Sur La Ligne ne se résume pas à une pâle copie de
La Nuit des Masques, de la même manière que
Scream et
Maniac ne plagient pas le film de
Fred Walton. Ce qui vaut d’ailleurs presque autant de défauts que de qualités à
Terreur Sur La Ligne.
Car, reconnaissons-le,
When A Stranger Calls a moins bien vieilli que les opus de
Carpenter et
Lustig. La réalisation se contente du minimum syndical. La plupart des acteurs évoquent les seconds rôles des téléfilms du dimanche –
Tony Beckley et
Carol Kane exceptés (bien que le talent des deux comédiens se trouve ici sous-exploité). Le récit a visiblement été étiré au maximum pour atteindre les 90 minutes de rigueur – alors qu’il aurait pu constituer un excellent segment de film à sketches. Du coup, le film peine à progresser, ne s’attarde pas sur la logique de son développement (comment Duncan peut-il savoir que Jill est au restaurant quand il la rappelle ?!) avant d’aboutir à un final bâclé, qui plus est similaire à celui d’
Halloween (à tel point que l’on s’attend presque à ce que
Carol Kane demande à
Charles Durning si le tueur était bien le « croquemitaine » !). Mais, s’il accuse quelques maladresses, le métrage de
Walton sait les contrebalancer par son audace scénaristique. En effet, il est tout de même osé de présenter de manière humaine et sensible un être que les autorités qualifient de monstre, tout en décrivant les meurtres horribles qu’il a commis sur des enfants ! De même,
Terreur Sur La Ligne tire grand profit du score magistral de
Dana Kaproff. À mi-parcours entre
Hitchcock et
Massacre À La Tronçonneuse, la compositrice injecte au film des partitions aussi prenantes que déroutantes ; notamment grâce à ses alliages troublants, mêlant musique orchestrale et rythmes cardiaques, sons stridents, bips sonores, etc.
Au final,
Terreur Sur La Ligne ne parviendra pas à se défaire de son statut de série B horrifique. Et pourtant, il serait fâcheux de passer à côté d’un slasher de cette trempe, tant
Fred Walton réussit à compenser justement les faiblesses qui parcourent son œuvre. Même si
When A Stranger Calls aurait gagné à n’être qu’un moyen-métrage (voire un court-métrage), il mérite que l’on y jette un coup d’œil attentif. Et vous, quel est votre avis concernant
Terreur Sur La Ligne ?
Note : 13/20P.S. : évitez autant que possible le DVD Zone 2 édité par
Lazer Films ! Non seulement le support ne compte qu’une Version Française, mais il s’agit en plus d’une copie de VHS des plus exécrables. L’image est sombre et tressaute de temps en temps – tout comme le son… On s’étonnerait presque de la présence des chapitres !!
Le synopsis vaut quand même le coup d’œil :
«
Jill Johnson, étudiante de 17 ans, vient un soir comme baby-sitter passer la soirée chez le Dr Mandrakis et son épouse. Après avoir reçu un coup de téléphone d’une amie, Jill reçoit un nouvel appel. Une voix demande « Avez-vous vu les enfants ? ». La police découvrira deux petits cadavres. Sept ans plus tard, Jill est mariée à Stephen, elle a 2 enfants. Chez elle, il y a une baby-sitter. Au restaurant, Jill est appelée au téléphone… Elle reconnaît la Voix ». C’est à se demander si
Lazer Films n’emploie pas des enfants de 10 ans pour faire ses résumés… !