1981 de Ricardo Trogi Synopsis: En 1981, la famille Trogi s'installe dans leur toute nouvelle résidence. Ricardo, en ressent complètement les effets sans connaître pourtant la signification du mot «hypothèque», Il est le «nouveau» d'une classe dont les élèves paraissent provenir de milieux plus aisés que le sien et son honneur est en jeu. Pour éviter d'être découvert pour ce qu'il est réellement, Ricardo décide de s'inventer une situation qu'il devra entretenir rigoureusement s'il veut faire sa place. Jusqu'à ce que le jeu de la vérité devienne une incontournable évidence et que le petit Trogi accepte de forger sa véritable identité.Après les très amusants et originaux
Québec-Montréal et
Horloge Biologique, qui portaient sur les relations de couples,
Ricardo Trogi est de retour, mais cette fois-ci, dans tout autre registre, celui du drame biographique, plus particulièrement sa biographie à l’âge de onze ans.
Pour son troisième long-métrage,
Ricardo Trogi signe ici un petit bijou, qui est à la fois surprenant et touchant par son authenticité. Tout comme pour ses deux premiers films,
Trogi nous livre un scénario et des dialogues de qualité. Pendant 102 minutes, le réalisateur nous relate les hauts et les bas de sa vie de préadolescent, autant à l’école qu’à la maison. Tout y passe! Des relations parents/enfants aux relations amoureuses, en passant par les relations d’amitiés et les relations frères/sœurs! Personnellement, j’ai principalement adoré, quand le réalisateur nous dévoile la relation, qu’il avait avec ses parents. Certaines scènes sont vraiment superbes et très prenantes. Aussi, ce qui m’a bien plu, ce sont les scènes faisant allusions aux nazis, pour ainsi représenter les problèmes du jeune Ricardo, tout en y mettant une touche d’humour. Pour ce qui est de la mise en scène,
Ricardo est fidèle à ses habitudes. Il y va d’une réalisation vivante, colorée et bien rythmée.
Autre gros point fort de 1981, c’est le jeu des acteurs, surtout celui de
Jean-Carl Boucher et de
Sandrine Bisson. Pour le jeune Jean-Carl (jeune Ricardo), ce dernier étonne par la justesse, le naturel et la décontraction de son jeu. Il semble être totalement en phase, avec son personnage. Quant à
Sandrine Bisson, elle est sensationnelle et émouvante, dans le rôle de la mère quelque peu hystérique. Sinon,
Claudio Colangelo est aussi vraiment très bon dans le rôle du père. Certaines de ses scènes sont très poignantes. Et, autre personnage du film, qui m’a personnellement agacé par moments, c’est le narrateur du film,
Ricardo Trogi lui-même. Pendant quasiment toute la durée du film, le réalisateur nous raconte son histoire. Si, parfois, c’est très amusant, intéressant et/ou informatif, ça devient à certaines occasions très ennuyant.
Au final, sans le trouver aussi génial que les précédents films de
Ricardo Trogi,
1981 est une très belle surprise, qui nous fait redécouvrir les années 80, à travers une année de la vie du réalisateur.
Note: 17/20