1x22 : Roland

CRITIQUE
On pourrait penser que le serpent commence à se mordre la queue dans la mesure où Roland introduit une nouvelle possession d’esprit (après Lazare, Renaissance et, dans un registre similaire, L'Ombre de la Mort, Espace et L'Église des Miracles). Seulement, s’il faut reprocher une chose à l’épisode de David Nutter, c’est probablement d’avoir été réalisé si tard et de pâtir par conséquent de sa comparaison avec les autres opus. Car, contrairement à Renaissance qui pompe la majorité de son intrigue sur ses prédécesseurs, Roland part d’un postulat semblable pour finalement s’engager dans une voie qui lui est propre et aboutir à une histoire originale, sensée et attrayante.

Cependant, difficile d’imaginer ce que serait devenu le script de Chris Ruppenthal (fort bien développé, soit dit en passant) sans l’excellente performance de Željko Ivanek, bluffant, juste et touchant en autiste Asperger – tout comme l’était Brad Dourif dans Le Message. L’influence de Rain Man se fait évidemment ressentir mais celle-ci ne fait que décupler le charme de Roland. En gros, Ruppenthal aurait pu se vautrer dans la redite et Ivanek dans la surenchère… Il n’en est rien en réalité. Roland surpasse ses semblables et frôle de près la catégorie des meilleurs épisodes de cette première saison.