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 Planète Interdite (Forbidden Planet ― 1956)

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Le Zonard
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Le Zonard


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MessageSujet: Planète Interdite (Forbidden Planet ― 1956)   Planète Interdite (Forbidden Planet ― 1956) Icon_minitimeLun 27 Sep 2010 - 19:44

Planète Interdite (Forbidden Planet ― 1956) Planteinterdite
PLANÈTE INTERDITE
(FORBIDDEN PLANET ― 1956)


Réalisé par Fred McLeod Wilcox
Scénario de Cyril Hume
D’après une histoire de Irving Block & Allen Adler
Musique de Bebe & Louis Barron
Avec Leslie Nielsen, Walter Pidgeon, Anne Francis, Warren Stevens, Jack Kelly, Frankie Darro, Marvin Miller, Richard Anderson, Earl Holliman, George Wallace

Rendu célèbre par son personnage androïde, Robby le Robot ― que l’on retrouvera notamment dans Le Cerveau Infernal, Gremlins, Les Looney Tunes Passent à l’Action et un tas de séries TV (dont La Famille Addams et La Quatrième Dimension) ―, Planète Interdite fait figure de série B culte auprès des fans de science-fiction. Une série B qui a pris un énorme coup de vieux, mais dont l’atypisme et l’innovation d’alors continuent de séduire.

Une explication à cela : à l’inverse de ses contemporains et prédécesseurs (dont Rocketship X-M), le film de Fred Wilcox fait de l’exploration d’une planète inconnue son thème central, au lieu de la reléguer au dernier acte.
Ainsi, une navette spatiale débarque sur la planète Altaïr 4 pour secourir un vaisseau d’exploration, dont l’équipage n’a plus donné signe de vie depuis 19 ans. Sur place, les voyageurs de l’espace constatent que le Dr Morbius et sa fille Alta, les seuls êtres humains vivant encore sur cette planète, se sont accommodés à un nouveau style de vie, fait de prouesses technologiques et de mystères paranormaux.

Résumé de la sorte, Planète Interdite ne semble pas casser trois pattes à un canard. Et pour cause ! Sans l’ombre d’une intrigue, le scénario de Cyril Hume ne fait qu’approfondir les relations entre les personnages, qui passent ici la majeure partie de leur temps (et donc du nôtre) à tergiverser, à apprendre à se connaître, à découvrir (en long, en large et en travers) les nombreux secrets de la planète et les multiples capacités parapsychiques qu’elle offre à ses habitants. Au bout du compte, Cyril Hume s’appesantit davantage sur les artifices proposés par la planète (l’architecture extraterrestre, les fonctions de Robby, les monstres invisibles) et sur les différences entre protagonistes (les pouvoirs du Dr Morbius, la découverte de l’amour par Alta) que sur la construction d’un fil rouge ― à tel point que l’on peut se demander s’il en existe vraiment un !
Qui plus est, Forbidden Planet se pourvoie des tares idéologiques propres au cinéma hollywoodien de l’époque (et d’aujourd’hui, sur bien des aspects). Ainsi, il est question non seulement d’exploration de l’univers par l’homme, cet érudit qui peut désormais construire des machines allant plus vite que la lumière ; mais également de conquête et de colonisation des planètes alentour. Toute l’histoire de l’Amérique, en somme, où l’homme ne se contente plus de découvrir, il s’installe et bataille pour imposer ses idées, son mode de vie, ses croyances.

Seul élément plutôt surprenant pour un film de la Guerre Froide, les Terriens ne sont plus considérés comme les entités les plus intelligentes de l’univers ; leurs capacités mentales seraient en effet très inférieures aux anciens habitants de la planète Altaïr. De quoi faire de Planète Interdite un film avant-gardiste ? Pas vraiment, dans le sens où l’intelligence surdéveloppée des Extraterrestres a visiblement mené ces derniers à leur perte. Autrement dit, l’homme a beau avoir des capacités intellectuelles moindres, il demeure paradoxalement le maître de l’univers !
Un autre bémol doit également être apposé aux personnages. D’un côté, l’ensemble des rôles masculins s’engouffre dans de monstrueux clichés, ici poussés jusqu’à la caricature : le héros est un homme fort, beau, virile, très intelligent (évaluation à l’appui !), stoïque face à la mort de ses camarades mais sensible aux charmes d’une femme ; l’antagoniste (le Dr Morbius) est mystérieux, austère, torturé et machiavélique ; les personnages secondaires sont, quant à eux, soit stupides (Doc Ostrow, que la vanité va mener à l’irréparable), soit comiques (le cuisinier, qui commande 220 litres de whisky à Robby).
D’un autre côté, l’unique héroïne de l’histoire (Alta, la fille du Dr Morbius) semble partagée entre deux schémas. En premier lieu, la jeune femme est décrite comme intelligente, pourvue de connaissances scientifiques avancées — ce qui va évidemment à l’encontre des protagonistes habituelles, fonctionnant d’ordinaire à l’instinct et au nom de l’amour. Seulement, sous prétexte qu’elle ignore tout des sentiments humains (dont amoureux), Alta témoigne, en second lieu, d’une grande malléabilité, d’une extrême candeur frisant parfois la sottise, donc en parfait accord avec sa blondeur… Et, dans tous les cas, la protagoniste n’apprend jamais rien à ses collègues masculins ; c’est bien à elle que l’on enseigne ce qu’est l’amour, c’est elle qui s’attache au commandant et qui finit par se blottir contre lui lorsque le danger et le chagrin pointent le bout de leur nez.
Cyril Hume caractérise donc un personnage à double tranchant, mais dont le côté révolutionnaire se révèle être plus une façade qu’un réel parti pris.

De ce fait, pour quelles raisons peut-on compter Planète Interdite parmi les séries B les plus mémorables des années 50/60 ? Tout simplement parce que le film de Fred Wilcox dépeint un univers riche, aujourd’hui vieillot mais d’autant plus savoureux. Une richesse d’abord esthétique avec sa pelletée de décors kitsch, bardé de couleurs criardes (soutenues par un Technicolor encore tâtonnant), d’effets spéciaux datés mais qui continuent à faire mouche (l’attaque de la créature invisible, les déplacements de Robby), et d’appareils rétrofuturistes, tous plus grand-guignolesques les uns que les autres (évaluateur d’intelligence, modélisateur 3D psychique, soucoupe volante archétypique, lasers stabilisateurs, armes à fission nucléaire…).
Une richesse ensuite narrative, puisque le script de Cyril Hume s’accompagne d’une certaine rigueur scientifique, de références psychanalytiques, et même d’esquisses métaphysiques. De quoi faire de Planète Interdite un précurseur de 2001, L’Odyssée de l’Espace ? Absolument pas, car ces touches intellectuelles — davantage motivées par le courant de l’époque que par le génie du scénariste — révèlent rapidement leurs limites et leur fonction de remplissage un brin pédant.

Qu’importe ! S’il l’empêche de décoller du statut de série B, cet imbroglio finit de faire de Forbidden Planet une œuvre à la fois unique, inoubliable, attachante et pleine de charme.


NOTE : 15/20
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