TWILIGHT - Chapitre 1 : Fascination

Réalisé par Catherine Hardwicke
Écrit par Melissa Rosenberg
D’après l’œuvre de Stephenie Meyer
Musique de Carter Burwell
Avec Kristen Stewart, Robert Pattinson, Billy Burke, Peter Facinelli, Ashley Greene, Nikki Reed, Jackson Rathbone, Kellan Lutz, Elizabeth Reaser


Comment un film pour adolescentes aussi rasoir peut-il faire autant de bruit ?! Autant des métrages comme The Faculty parvenaient à gérer science-fiction et teenage movie, autant les touches fantastiques de Twilight ne servent qu’à masquer la banalité et la vacuité du scénario. Et encore, l’aspect horrifique de l’œuvre est traité avec tellement de légèreté qu’il en devient purement anecdotique – quand il ne sert pas à accentuer le côté gentillet-cucul la praline du récit. Pour faire court, ce premier volet Twilight relate comment Bella Swan, une jeune étudiante venue s’installer chez son père dans l’état de Washington, rencontre Edward, l’un des membres du clan des Cullen, des vampires de plusieurs siècles. En gros, prenez Save the Last Dance, retirez l’univers de la danse pour le remplacer par celui de Buffy contre les Vampires, ajoutez des relations pathétiques dignes d’une sitcom des années 90 (Les Vacances de l’Amour ne sont pas très loin !), pillez nonchalamment X-Files et le roman de Bram Stoker ; et vous obtenez Twilight, un produit insipide, inintéressant, déjà vu, souvent ringard et dont le fond – certains oseront peut-être parler de « potentiel » – s’avère survolé sur toute la ligne.


L’histoire de Twilight semblant se destiner exclusivement à un public adolescent féminin, nous pourrions en déduire que seul le récit fait défaut au métrage. Ce qui serait une grossière erreur ! Car, non seulement le script de Melissa Rosenberg est un ramassis de scénarii antérieurs, mais la mise en scène – au mieux dépersonnalisée, au pire casse-gueule – de Catherine Hardwicke est, en sus, d’une platitude effarante, quand elle ne verse pas directement dans le ridicule (vous avez le choix entre hurler de rire et vous arracher les cheveux face aux travellings immondes et bancals qui pullulent dans la célèbre scène des bois, où cette cruche de Bella comprend enfin qu’Edward est un vampire – des fois que vous n’auriez pas saisi dès le premier quart d’heure !). Pour couronner le tout, Carter Burwell vomit un score musical parfaitement abject, dont les accents pop-rock permanents jurent avec le visuel – déjà guère fameux – de Hardwicke et rappellent à ceux qui auraient eu la chance d’oublier qu’ils sont bien en présence d’un film pour gamines en mal d’amour.


Tout n’est pas non-plus bon à jeter dans Fascination. Les jeunes comédiens s’en sortent avec les honneurs. Certaines séquences méritent le coup d’œil. Et… Et… Et rien, en réalité, puisque la ringardise du scénario reprend vite le dessus pour anéantir le peu d’attrait qu’il était arrivé à disséminer. Par exemple, l’affrontement entre les vampires « socialisés » (comprenez, qui ne boivent que le sang des animaux) et les vampires « sauvages » révélait une facette intéressante du récit (même si elle a déjà été exploitée dans la trilogie Blade) ; mais Rosenberg et Hardwicke traitent le sujet comme une vulgaire bataille entre groupes de lycéens, si ce n’est comme un simple crêpage de chignons... Tous ces éléments combinés laissent donc le spectateur s’interroger sur le pourquoi de cette effervescence qui entoure Twilight. D’autant que, outre son aspect de film pour adolescentes, le métrage de Catherine Hardwicke virevolte dangereusement avec la série Z pour échapper de justesse au statut de navet ! Vu que les producteurs semblent bien partis pour adapter la saga complète de Stephenie Meyer, espérons simplement que les futurs scénaristes et metteurs en scène sauront relever la barre, ou du moins injecteront un brin d’originalité et d’attrait dans leurs produits.

T'es méchant là, tu pourrais être objectif.
Je ne pense pas me le faire mais qui sait ce que l'avenir me réserve. J'avais dit il y a quelques années que je ne me ferai jamais de séries TV. Comme quoi... Mais là c'est costaud !

Justement, j'ai essayé d'être objectif mais il existe un tel fossé entre les critiques positives qu'a reçues le film et ce qu'il est vraiment, qu'il me semble judicieux de recadrer les choses. À mes yeux, Twilight est un mauvais film pour adolescentes. Bien sûr, cela ne doit pas offusquer celles et ceux qui l'ont apprécié, puisque cela n'engage que moi. D'ailleurs, je les félicite sincèrement car voir des qualités dans ce produit relève de l'exploit, à mon sens !

Synopsis: Bella Swan ne s’attend pas à grand-chose, lorsqu’elle déménage dans la petite ville de Forks, dans l’état de Washington, jusqu’à ce qu’elle fasse la connaissance du beau et mystérieux Edward Cullen. Ce garçon dissimule un sombre secret : il est vampire. Alors que leurs univers et leurs cœurs s’entrechoquent, Edward doit lutter, à la fois contre les pulsions de buveur de sang qui font rage en lui et un clan de morts-vivants, qui veut faire de Bella sa proie.



Film adulé par les jeunes adolescentes et descendu, par le reste des gens, du moins une bonne partie, Twilight est un film vampiro-romantique, qui m’a personnellement bien plu et je l’assume. Certes, Twilight est loin d’être un chef-d’œuvre, mais ce n’est pas non plus un énorme navet.



Mélangeant vampire, amour et tension sexuelle, Twilight est une sorte de Roméo et Juliette contemporain, avec un côté fantastique. Tout tourne autour de la difficulté d'être adolescent, avec ces émotions à fleur de peau et ces sentiments à la dérive. Des thèmes que Catherine Hardwicke a déjà exploités avec ses premiers films, tel que Thirteen et Lords of Dogtown. Donc, ceux qui n’auraient pas encore vu ce film, ne vous attendez pas à un film sanglant et plein de frisson. C’est un film très gentillet, à ce niveau là. Sinon, côté technique, c’est du très bon boulot. La mise en scène de Catherine Hardwicke est très réussie. Son générique de fin est vraiment génial. Sinon, tout au long du film, elle nous offre de bien magnifiques scènes. Il faut dire, que les paysages et la photographie du film sont tout simplement splendides et aident beaucoup. On ajoute à ça, une trame sonore qui est envoûtante et mélange superbement bien, du Radiohead, du Iron & Wine, du Linkin Park, aux excellentes compositions de Carter Burwell. De plus, les effets spéciaux sont généralement de qualité. Et, niveau rythme, si une bonne partie du film est très lent, pour les quarante dernières minutes, le rythme est effréné. D’ailleurs, c’est pendant ce temps-là, qu’on a droit à la majorité des scènes d’action.



Pour ce qui est du scénario, Melissa Rosenberg (Dexter) nous livre, en se basant sur le roman de Stephenie Meyer, que je n’ai pas encore lu, une histoire d’amour assez classique et plein de clichés. Mais bon, il ne faut pas oublier non plus, que l'œuvre s'adresse en priorité aux adolescentes. Donc, si le spectacle s'avère parfois des plus simplets, on finit par comprendre que c'est justement le but. Personnellement, je trouve que ce film est une introduction tout à fait correcte, de cette nouvelle saga vampirique. Et, malgré tout, la scénariste va quand même à l’essentiel, en se concentrant sur les personnages et leurs relations.



D’ailleurs, en ce qui attrait casting, les acteurs s’en sortent plutôt bien. La jolie Kristen Stewart offre une performance très juste et est nettement plus convaincante, que son homologue masculin, Robert Pattinson. Dans les seconds rôles, j’ai bien aimé ceux qui jouent la famille d’Edward, surtout Nikki Reed (Rosalie) et Ashley Greene (Alice). Et, Taylor Lautner, dans le rôle de Jacob, n’est pas trop mal non plus. Sinon, dans les autres rôles, on regrettera le trop peu de scènes, pour Rachelle Lefevre (Victoria), Cam Gigandet (James) et Edi Gathegi (Laurent), ces derniers jouant les méchants du film.



Au final, Twilight est un film de vampire plutôt sympa, avec une histoire d’amour, certes cucul, mais très jolie. Il est certain, qu’il existe de bien meilleur film de vampire que celui-là, mais malgré tout, je reconnais avoir apprécié Twilight. Et, sans grande hâte, j’attends sa suite.

Note: 16/20

John Doggett a écrit:

Tout tourne autour de la difficulté d'être adolescent, avec ces émotions à fleur de peau et ces sentiments à la dérive.

Thèmes que Let the Right One In expkore aussi mais avec maturité et intelligence. Ici, ça reste vraiment bateau et gamin...

John Doggett a écrit:

Sinon, côté technique, c’est du très bon boulot. La mise en scène de Catherine Hardwicke est très réussie.

Franchement, même de ce côté-là, j'ai pas trouvé ça terrible. D'ailleurs, certaines séquences m'ont paru atroces, techniquement parlant, avec des faux raccords, des scènes mal agencées, un montage très douteux... Et certaines scènes sont tellement mal exposées qu'elles deviennent immédiatement ridicules, comme lorsque les vampires gambadent sur les arbres...

Je trouve que la critique D'X-files est ben plus juste et logique. Je n'est vu qu'un navet en allant le voir au cinéma. J'en revient même pas que son succès soit si grand ! Pis en plus il va y avoir trois suites ! Voyons c'est pas assez bon pour cela ! En tout cas ce sera sans moi.

Pis pour la réalisation, je trouve que Spielberg, Cronenberg, Tarantino, Rodriguez et autres.. Sont ben meilleur que Catherine car elle ne fait que faire souvent tremblé sa caméra et utilisé des plans de caméras déjà vu !

Mulder a écrit:

Je trouve que la critique D'X-files est ben plus juste et logique. Je n'est vu qu'un navet en allant le voir au cinéma. J'en revient même pas que son succès soit si grand ! Pis en plus il va y avoir trois suites ! Voyons c'est pas assez bon pour cela ! En tout cas ce sera sans moi.

Pis pour la réalisation, je trouve que Spielberg, Cronenberg, Tarantino, Rodriguez et autres.. Sont ben meilleur que Catherine car elle ne fait que faire souvent tremblé sa caméra et utilisé des plans de caméras déjà !

Moi, je trouve, que parfois tu dis des choses incompréhensible.

Pour le coup, je l'ai trouvé compréhensible. Même si tu es loin d'avoir osé comparer Hardwicke à des grands noms du cinéma de genre.