| | Trilogie VIOLENT SHIT | |
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Le Zonard Extraterrestre en Chef
Nombre de messages : 4286 Age : 37 Localisation : Roswell Film de genre favori : The X-Files : Combattre Le Futur Date d'inscription : 24/03/2008
| Sujet: Trilogie VIOLENT SHIT Jeu 25 Sep 2008 - 12:16 | |
| Violent Shit (1989) Écrit & Réalisé par Andreas SchnaasMusique de Micky EngelsAvec Gabi Bäzner, Wolfgang Hinz, Volker Mechter, Christian BiallasRéalisé à l’arrache avec un caméscope familial, Violent Shit n’en est pas moins culte et incontournable. Même si cette histoire simpliste – un tueur déglingué s’en va trucider quiconque croise son chemin – s’inspire très largement d’œuvres telles que Vendredi 13 (pour son boogeyman quasi invincible et psychiquement retardé), Halloween (en raison de ses prises de vue subjectives) ou Massacre À La Tronçonneuse ; elle fait montre d’une certaine efficacité. La réalisation a beau être foireuse (plans branlants, photo oubliée, mise en scène improvisée, image floue, montage s’amusant excessivement avec les effets de caméra), elle ne jouit pas moins du charme émanant du cinéma amateur. Cet aspect de film familial lui confère d’autant plus de réalisme et d’impact. Et la simplicité du jeu des « acteurs » permet de dépeindre intimement la classe moyenne de l’Allemagne de l’Ouest, renforçant par là-même la proximité entretenue avec le spectateur. Cependant, malgré sa courte durée (1h12), Violent Shit a parfois tendance à se répéter (au niveau des meurtres, principalement) et à partir dans des longueurs inconsidérées (telles cette séquence de plusieurs minutes où une voiture roule de nuit sur des routes de campagne, et dont l’utilité laisse perplexe). Mais bon, ne dissimulons pas notre plaisir premier pour autant, Violent Shit est surtout l’occasion d’assister à des carnages gore, amateur peut-être mais osés, jusqu’au-boutistes et sans concession. De la décapitation au démembrement, en passant par l’éviscération, l’égorgement, l’auto-énucléation, la pénétration « inter-corporelle », l’émasculation, le découpage de corps en deux, l’arrachage de visage, et bien d’autres réjouissances plus ou moins chiadées mais toujours retentissantes. Relativement à Goblet of Gore, Andreas Schnaas met à nouveau en avant cette thématique de la castration physique, de la pénétration brutale, du retour dans le ventre maternel, et de la déchirure du corps, qui révèle, à mon sens, les tourments psychologiques de l’auteur plus qu’une simple motivation cinématographique. Quoique cheap, souvent mal découpée et mal raccordée au visuel, la musique de Micky Engels surprend par sa force acoustique et son thème principal attrayant. Au final, Violent Shit s’avance comme un film d’auteur atypique, une petite perle de gore amateur, dont les nombreux défauts se transforment en autant de qualités. Même si son métrage s’adresse uniquement à un public désigné, Andreas Schnaas frappe fort et marque les esprits au fer soudé. Note : 14/20 | |
| | | Le Zonard Extraterrestre en Chef
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| Sujet: Re: Trilogie VIOLENT SHIT Jeu 25 Sep 2008 - 12:17 | |
| Violent Shit 2 (1992) Écrit & Réalisé par Andreas SchnaasMusique de Jens C. MöllerAvec Andreas Diehn, Anke Prothmann, Alexander Jurkat, Claudia Von Bihl, Maik Kaninck, Marc TrinkhausLà où le premier épisode trouvait son charme, ce Violent Shit 2 fait dans la redite et se résume à un mélange des trois premiers chapitres de la saga Vendredi 13 et des deux Massacre À La Tronçonneuse de Tobe Hooper. Ici, le tueur du Violent Shit original revient avec un casque de chevalier médiéval (voyez-y une pâle copie du masque de hockey de Jason Voorhees) et un attirail d’armes diverses et variées. Machette, couteaux, et même un double-décimètre… Cependant, cette galerie d’armes a beau être généreuse, elle ne possède pas la singularité ni la précarité de celle du premier volet – ce dernier favorisait les appareils du quotidien tandis que Violent Shit 2 cherche à tout prix à innover, ce qui lui vaut autant de défauts que de qualités. D’autant plus qu’ Andreas Schnaas se sert de bien des facilités quand l’inspiration manque à l’appel, usant, par exemple, des armes à feu à outrance. Qui plus est, la courte durée du film se voit parcourue de longueurs assez envahissantes, en sus d’extraits tirés du Violent Shit antérieur (couvrant environ 10 minutes de temps) et de rapprochements trop éloquents avec les deux premiers Vendredi 13 (via l’introduction de la mère déconfite du tueur). Venons-en aux meurtres, maintenant. Force est d’admettre que les maquillages spéciaux n’ont que peu évolué depuis l’épisode de 1989. La supercherie se fait sentir à chaque séquence ; les intestins des victimes font plus penser à des tubes en caoutchouc qu’à des viscères. Le seul petit plus de cet opus reviendrait à la qualité du faux sang, déjà plus convaincant que la gouache rouge du précédent Violent Shit. Une fois n’est pas coutume, ce second volet met à nu des problématiques propres au cinéaste, à thématiques vaginale, castratrice et de pénétration. Malgré une légère amélioration, la réalisation se montre toujours aussi branlante, constamment tremblotante, aux couleurs fades et à la mise en scène inexistante. Sans oublier la prestation très amatrice de la part des acteurs, et dont on ne retiendra que la performance convaincante d’ Andreas Diehn et Anke Prothmann. Alors que la bande-son de Violent Shit se voulait angoissante et bien plus pro que son visuel, la musique de Jens C. Möller et le générique de Vice Versa font tantôt dans le kitsch faiblard tantôt dans le rock amateur. En bref, Violent Shit 2 restera confiné derrière l’ombre de son prédécesseur. Et ce, malgré quelques performances au niveau de la réalisation et de la prestation des acteurs. À noter, tout de même, qu’ Andreas Schnaas a eu la bonne idée de faire figurer un bêtisier en fin de métrage, jouant volontiers avec les faiblesses de son œuvre. Note : 10.5/20
Dernière édition par ArPaNet le Jeu 25 Sep 2008 - 12:24, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: Trilogie VIOLENT SHIT Jeu 25 Sep 2008 - 12:18 | |
| Violent Shit 3 – Infantry of Doom (1999)Écrit & Réalisé par Andreas SchnaasMusique de Gregor Adolf HartzAvec Joe Neumann, Uwe Grüntjes, Winni Holl, Andreas Sroka, Xiu-Yong Lin, Giang & Son Le 2 volets et 10 ans plus tard, Andreas Schnaas clôt sa trilogie Violent Shit. Et l’on se dit qu’il était vraiment temps… Là où le second opus ne présentait guère d’utilité, Violent Shit 3 – alias Infantry of Doom, alias Zombie Doom – fait dans le réchauffé et décuple les défauts de ses prédécesseurs. La mise en scène est soit inexistante soit exagérée. La bande-son se montre en totale inadéquation avec le visuel (avec ses atroces tonalités médiévales ou mélodieuses). Le scénario pète plus haut que son cul pour finalement ne pas tenir la route – le comble du ridicule revenant tout de même à cette attaque du mini-robot ! Les pseudo acteurs se réduisent à des figurants bidon, se marrant la plupart du temps. Les dialogues sont d’une débilité sans nom. La galerie de personnages n’affiche que des clichés sans personnalité – quand ce ne sont pas des Ninjas ridicules ou de grotesques guerriers moyenâgeux. Les combats au corps à corps empestent la chorégraphie élaborée à la va-vite. Les prothèses faciales sont filmées de tellement près que l’on y discerne la supercherie sans se forcer. Mais surtout, Andreas Schnaas n’a vraisemblablement rien appris de ses 10 années passées derrière la caméra et nous ressert, par conséquent, la même image dégueulasse, les mêmes plans mal cadrés, la même tenue de caméra je-m’en-foutiste ; ou se sert maladroitement de sa pellicule 16mm. De surcroît, Violent Shit 3 pâtit d’un doublage anglais fauché, inaudible (aucune intonation de voix, casting de doubleurs limité, paroles non retravaillées et décalées par rapport aux mouvements des lèvres, etc.). Heureusement, ce 3e épisode se veut une nouvelle occasion de contenter son public de gore underground et dégueulbif. Et, en la matière, les amoureux seront servis. Entre un dépeçage de visage ou de sternum, un prélèvement de rectum au crochet, une autopsie sur sujet vivant, un éclatement de dents, un écartement de gencives via des hameçons, des décapitations en série, des découpages de doigts ou de membres, des visages en décomposition, des flots de gerbe et de sang ; au spectateur de faire son choix et de trouver son « bonheur ». Bien que le concept n’étonne plus vraiment et qu’il ait tendance à lasser à force d’être répété, force est de constater que les maquilleurs ne lésinent pas sur les moyens, particulièrement lors de cette boucherie finale, absolument jouissive. La surprise et l’amateurisme savoureux du premier volet étant fanés, Violent Shit 3 sent le déjà-vu à plein nez. À trop vouloir décrocher la lune, Andreas Schnaas aboutit à un scénario sans queue ni tête, créatif certes mais incohérent de bout en bout. On ne peut reprocher au réalisateur allemand de vouloir innover mais, au bout du compte, la sauce ne prend pas plus et l’on en vient à regretter la simplicité de l’opus de 1989. Sans étonnement aucun, Violent Shit 3 ne vaut son pesant de cacahuètes que pour ses (nombreuses) séquences gore et jusqu’au-boutistes. Ça ne vaut pas un Olaf Ittenbach, encore moins un Sam Raimi (période Evil Dead) ou un Peter Jackson (période Braindead), mais ça se laisse regarder sans trop d’ennui… Note : 11.5/20 | |
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