Fear of the Dark (2002) Réalisé par
K.C. BascombeÉcrit par
John SullivanMusique de
DazmoAvec
Kevin Zegers, Jesse James, Rachel Skarsten, Charles Powell, Linda PurlAvec
Fear of the Dark et ses prédécesseurs (
Cujo, Le Peuple des Ténèbres...), il y a de quoi se demander si le filon des terreurs nocturnes est voué à l’échec… On se souvient du merdique
Peuple des Ténèbres ou du très moyen
Darkness Falls (
Nuit de Terreur). Eh bien,
Fear of the Dark n’apporte rien de mieux à l’édifice. Bénéficiant d’une histoire plate et bateau, le film de
Bascombe est loin de faire sensation. Alors, deux frères se retrouvent seuls dans la maison de leurs parents un soir de week-end. Le plus jeune est quotidiennement attaqué par des êtres tapis dans l’obscurité, d’où une phobie du noir. Du coup, les deux frangins se trouvent engagés dans une bataille contre les créatures de l’ombre, sortes de mélange pathétique entre
Marylin Manson et Freddy Kruegger.
Non seulement
Fear of the Dark met un bout de temps avant de s’installer vraiment, mais en plus son développement est des plus minables. Dommage car le film comporte quelques passages bien foutus tels que le surgissement de la créature du placard ou le déplacement soudain du mobilier. Mais bon, suffit de voir débarquer les Méchants Messieurs sur fond de
Heavy Metal pour comprendre l’arnaque. Jamais vu une scène détruite à ce point par son accompagnement musical ! Car les compositions de
Dazmo ne se contentent pas d’être mauvaises, elles apparaissent aussi en décalage total avec le film de
Bascombe. Nul doute que des compositions centrées sur l’angoisse plutôt que sur l’action auraient été les bienvenues.
Niveau casting, on ne saurait affirmer avec certitude si ce sont les acteurs ou les personnages qui font défaut. Plusieurs raisons à cela :
Kevin Zegers et
Jesse James débitent leur texte sans expression, conférant peu de vivacité à leurs personnages.
Linda Purl joue la gentille petite copine sainte nitouche, blonde jusqu’au bout des ongles, super sympa avec tout le monde mais surtout avec le petit frère de son mec.
Rachel Skarsten et
Charles Powell incarnent des parents républicains typiques, soit lourdingues et stéréotypés au possible. Le tout formant une famille purement téléfilmique et profondément exubérante ! Toutes choses considérées, la performance des acteurs s’avère correcte mais leurs personnages sonnent tellement faux qu’on attend plus qu’une chose : les voir se faire trucider. Mais, si telle est votre attente, autant vous dire tout de suite que vous allez dormir sur la béquille ! Puisque
Fear of the Dark ne déplore aucun mort ni même une goutte de sang.
À mi-chemin entre le navet et le film moyen, vous avez
Fear of the Dark. Une œuvre dispensable esquissant convenablement, en premier lieu, les terreurs nocturnes pour finalement sombrer dans le grand n’importe quoi. Si vous n’avez rien d’autre à regarder, prévoyez les vitamines en première partie de métrage, et une occupation annexe en seconde. Si vous avez d’autres priorités, ne regardez pas
Fear of the Dark !
Note : 10/20