HOUSE OF 9(2004)
Réalisé par
Steven R. MonroeÉcrit par
Philippe VidalMusique de
Charles Olins & Mark PhillippsAvec
Dennis Hopper, Kelly Brook, Hippolyte Girardot, Peter Copaldi, Susie Amy, Raffaello Degruttola, Asher D, Morven Christie, Julienne DavisÀ première vue, on pourrait se dire qu’en cette année 2004 un thriller psychologique est de bonne augure au sein de la ribambelle de bandes horrifiques qui préfèrent miser sur les effets-choc que sur la qualité du scénario. Si ce point de vue reste honorable, ce n’est certainement pas avec
House of 9 que l’on pourra relever le niveau ! Bardé de lieux communs en long, en large et en travers, le film de
Steven R. Monroe constitue un joli pétard mouillé à ne visionner sous aucun prétexte. Pour résumer, neuf individus sont capturés puis enfermés dans une maison close, où une voix leur annonce que le vainqueur sera la dernière personne à rester en vie – merde, à peu de choses près, on se retrouve avec l’accroche de
SAW II, qui verra le jour un an plus tard…!
Le concept de
House of 9 est alléchant sur la papier mais une vraie catastrophe à l’écran. Rares sont les moments où le spectateur ne se trouve pas exaspéré par tant de clichés indigestes. Car, des clichés, il y en
PARTOUT dans
House of 9. Le seul Afro-américain de l’histoire est un gangster qui fait du rap. Les nanas sont soit des pétasses bien manucurées soit des saintes ni touches simplettes. Les personnages cruciaux peuvent se prendre une balle dans le ventre ou se faire électrocuter et s’en sortir presque indemnes. La tension, le sentiment de claustrophobie et de paranoïa – que
Philippe Vidal tente désespérément (et maladroitement) d’instaurer au niveau des relations entre les protagonistes – demeurent superficiels.
Pour couronner le tout, la présence de deux compositeurs n’empêche pas
House of 9 de verser dans des chansons pop-rock mièvres et des thèmes absolument gnangnan – à tel point d’ailleurs que les séquences sur fond musical (la scène de défonce, en tête de file) pourraient faire passer le film de
Monroe pour une mauvaise blague. Au sujet de
Monroe,
House of 9 se compose d’une réalisation casse-gueule, s’évertuant à secouer la caméra n’importe comment pour faire monter la tension et souligner la déchéance des protagonistes (merci pour ce 360° caméra à l’épaule à vomir !).
Malgré cela,
House of 9 n’est pas mauvais de bout en bout. Force est, en effet, de lui reconnaître des prises de vue couillues, des acteurs corrects (ils pâtissent simplement de personnages hyper stéréotypés), un final plutôt bien trouvé, une photographie respectable et même un morceau musical d’introduction captivant. Mais il en faudrait (beaucoup) plus pour que le navet de
Steven Monroe convainque son auditoire.
Philippe Vidal signe un script poussif et prévisible (si l’on en occulte la fin) qui ruine le potentiel du concept de départ. Par conséquent,
House of 9 n’est qu’une perte de temps et d’argent à laquelle il est inutile de consacrer la moindre attention.
NOTE : 8/20