Razor Blade Smile (1998) Écrit & Réalisé par
Jake WestMusique de
Richard WellsAvec
Eileen Daly, Christopher Adamson, Jonathan Coote, Kevin Howarth, David Warbeck, Heidi JamesSynopsis :Tueuse professionnelle, Lilith Silver est aussi une vampire avide de sang. Immortelle, elle affronte une organisation secrète dirigée par l’homme qui, 150 ans auparavant, l’a convertie à la vie éternelle. Traquée par un policier acharné à sa perte, Lilith se heurte aux plus dangereux des prédateurs : ceux de son espèce…Non content de livrer un nanar des plus grotesques,
Jake West se permet en plus de tourner au ridicule le roman de
Bram Stoker. Je veux bien que certains éléments de
Dracula paraissent éculés à l’heure actuelle mais encore faudrait-il avoir les moyens de critiquer une œuvre aussi importante. Or, vu la merde monumentale qu’est
Razor Blade Smile (alias
Razor Blade),
Jake West est loin de pouvoir se le permettre… Avec son intrigue convenue, son développement aussi plat qu’un pneu crevé, son final sans queue ni tête, ses dialogues qui tournent en rond et ses soliloques ringards, cette bouse mi-érotique mi-horrifique fait plus honte au roman original qu’elle ne le supplante. Qui plus est,
West semble oublier que, sans le livre de
Stoker,
Razor Blade Smile n’aurait jamais vu le jour. Bref, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Et ce qui aurait pu amener à une critique justifiée du matériau original tombe définitivement à plat. Pourtant, le scénario de
Razor Blade Smile réservait quelques points plutôt intéressants. Tels que la mise au placard de la religion chrétienne, le véritable impact de l’ail sur les vampires, ou encore les différents goûts que procure le sang selon son rhésus. Seulement, le récit de
Jake West fait montre d’une telle crétinerie qu’un tel discours ne peut que sonner faux du début à la fin.
Par conséquent, même débordant de second degré, le spectateur hésite en permanence entre rire aux éclats, dormir profondément ou arrêter le lecteur immédiatement afin d’oublier qu’un scénario puisse tomber aussi bas. Et encore, s’il n’y avait que le script… Entre un compositeur s’imaginant qu’il suffit de mixer au hasard des morceaux techno guère entraînants et des chansons pop gnangnan pour faire une bande-son. Un réalisateur qui se laisse aller à une mise en scène digne d’un
Uwe Boll. Des acteurs en roue libre, misant sur des prestations tantôt fausses tantôt exagérées (
Eileen Daly n’a absolument rien de naturel, de ses implants mammaires à sa démarche en passant par ses mimiques). Un directeur de la photo visiblement malade lors du tournage. Et des post-producteurs peu investis dans le projet (on les comprend !), se contentant de SFX numériques élaborés à la va-vite.
Au bout du compte, on se demande encore ce que l’on pourrait retenir de positif de
Razor Blade Smile. À force de péter plus haut que son cul,
Jake West a fait une descente d’organes qu’il s’est empressé d’étaler sur 1h40. Résultat : le produit final est bon à mettre aux chiottes et le spectateur se fera une joie de tirer la chasse.
Et dire que cette merde a été sélectionnée au
Festival Gérardmer de 2000…
Note : 4/20