The Day The Earth Stood Still (1951) de Bernard Hermann

Avec The Day The Earth Stood Still, Bernard Hermann ne fait pas moins que poser les bases d’un nouveau genre musical, appelé aujourd’hui rétro-futuriste. Que ce soit par l’emploi de cordes lancinantes (Magnetic Pull), de chœurs féminins mystiques (Prelude, Escape, Space Control), de cuivres vrombissants en guise de climax (The Elevator, Panic, The Prison) ou de tension diffuse (Danger, GORT, The Glowing…), ou de sons étranges ― ici encore symphoniques mais qui cèderont bientôt la place au synthé et à l’électronique ―, le score annonce d’emblée les codes musicaux de la science-fiction des années 50 et 60, qui seront repris, copiés, clonés, forcés jusqu’à l’usure et l’exubérance, mais jamais égalés que par Hermann lui-même.

En tant que prémisses, les partitions ne peuvent totalement se défaire de leurs prédécesseurs. Ainsi, il n’est guère surprenant de retrouver dans des titres comme Nocturne un ersatz des films d’épouvante de l’entre-deux-guerres, notamment en raison de ses mélodies inquiétantes. Loin de le discréditer, cet aspect d’antan donne une touche de charme en plus à un score déjà bien fourni.