La Mouche (1986) de David Cronenberg

The Fly :

Bien que je n’aie pas vu le film original de 1958, ce remake est une véritable œuvre magistral ! Porté par un Cronenberg en pleine forme, le résultat ne pouvait qu'être bon, surtout à cause du talent exceptionnel de Cronenberg pour le scénario (qu’il a magnifiquement bien écrit avec Charles Edward Pogue) et la réalisation. Il a réussi à faire un drame d'horreur (avec une touche évidente de science-fiction) ultra pognant et qui fait parfois pleuré. Encore aujourd'hui ce film demeure le dernier vrai film d'horreur du réalisateur et surtout sans contredire son meilleur pour ma part ! Avec les multiples visionnements de The Fly, j'ai comme un peu pogné le goût de voir l'œuvre originale de Kurt Neumann (avec Vincent Price) !

Seth Brundle est un expérimenteur et scientifique ultra isolé, en manque de vie et aussi en manque d'amour. Mais un jour il découvre à une soirée spéciale, une journaliste du nom de Veronica Quaife celle-ci est une femme qu'il trouve belle. Tout va mieux dans sa vie et il se prépare à aller voyager et vivre le grand t'amour, mais alors qu'il expérimente sa machine sur lui, il devient un être totalement différant... Une mouche !

Cronenberg s'éloigne un peu de la folie de ses films précédents pour aller dans un film plus intimiste et sombre. Celui-ci bien que son plus commercial est aussi celui qui semble avoir eu le moins besoin de budget. Ce qui lui procure un aspect simple avec un sujet pourtant complexe, encore mieux est les machines qui ont l'air futuristes et pourtant avec une simplicité énorme. Mais la meilleure partie du scénario restent l'histoire d'amour envers les deux personnages principaux, celle-ci donne et construit des personnages ultra sympathique et surtout super bien développé (Seth qui est un gars sympathique, drôle et très rapide pour bouger et parler). Il y a que trois personnages vraiment important dans cette production et pourtant ils réussissent à mettre entièrement le film sur leurs épaules. Mais le film ne serait rien sans la transformation étape par étape du Seth Brundle en mouche, celle-ci est dégoûtante et sa transformation grâce aux effets spéciaux de Chris Walas (The Fly 2) celui-ci réussit à rendre le monstre ultra dégoûtant et cohérent dans chaque étape de sa transformation. Je donne aussi une mention spéciale pour Howard Shore qui offre sa meilleure composition à vie. La musique qu’il offre est toujours en parfaite coordination avec l'image !

La distribution est également à la limite du dynamise, surtout Jeff Goldblum (The Invasion of Body Snachers) il donne un charisme très énergique et parle rapidement comme s’il était hyperactif (dans le bon sens du terme). Si en début de parcours ça fait bizarre, pendant sa transformation on comprend pourquoi il parle si vite pendant le métrage ! Geena Davis (BeetleJuice) joue de façon crédible son rôle de journaliste amoureuse, ce que l'on retient également est à quel point ! Son rôle n'est pas cliché ou exagéré ! John Getz joue superbe bine le rôle de l'emmerdeur qui se mêle de tout ! Bien que celui-ci soit un peu moins présent que les deux autres, son personnage est très bien développé.

The Fly est une œuvre dramatique, horrifique, romantique et énormément triste. C'est un des seuls films à m'avoir fait autant pleuré surtout à cause de son dernier plan ! Il est dommage que David Cronenberg est quitté le genre horreur après sont plus grand bijoux, parce qu'il était rendu à son œuvre par excellence. Mais bon jusqu'à ce qu'ici décide de revenir on pourra toujours écouter toutes ses films à teneur horrifique ! Le seul défaut que je trouve au film c'est qu'il ne dure pas assez longtemps !

NOTE: 20/20

Mulder a écrit:

Avec les multiples visionnements de The Fly, j'ai comme un peu pogné le goût de voir l'œuvre originale de Kurt Neumann (avec Vincent Price) !]

En même temps, tu ne perds pas grand-chose, The Fly original est une série B plutôt pathétique et grand-guignolesque.

Mulder a écrit:

Si en début de parcours ça fait bizarre, pendant sa transformation on comprend pourquoi il parle si vite pendant le métrage !

Tu sembles t'être mépris.
Si Bundle semble excité et tourmenté au début du film, c'est uniquement parce qu'il est obsédé par son travail et devenu une sorte d'ermite à force de travailler seul dans son laboratoire.

Bien évidemment, cette nervosité constante prendra de l'ampleur à cause de la transformation, puisqu'il prendra peu à peu les expressions et comportements d'une mouche. Mais attention à ne pas tout confondre !

Non mais peut-être que ça parait pas en VF ce sentiment d'excitation, mais en VO il a l'air d'un hyperactif !

Mulder a écrit:

Non mais peut-être que ça parait pas en VF ce sentiment d'excitation, mais en VO il a l'air d'un hyperactif !

Encore une fois, tu ne saisis pas ce que je suis en train de t'expliquer.
Oui, Bundle est surexcité, nerveux, agité dans la première partie, que ce soit en VO ou en VF. Mais cette surexcitation n'est pas encore due à la transformation (étant donné que la téléportation n'a pas encore eu lieu) mais au fait que Bundle est un acharné de travail, un obsédé de boulot, et comme je l'expliquais avant, il est devenu une sorte d'ermite asocial à force de travailler seul dans son labo.

Tout cela pour dire que non, la surexcitation de Bundle ne prend pas tout son sens à la fin puisqu'elle est uniquement due à son caractère de travailleur acharné et obsédé par ses recherches. En revanche, ce que l'on observe, c'est qu'après la téléportation (et donc la mutation), Bundle prend peu à peu les comportements d'une mouche (grattements, yeux exorbités et hagards, etc.).

Si tu veux, la mutation n'a fait qu'exacerber, qu'amplifier cet état de nervosité constant mais la transformation en elle-même n'explique en rien pourquoi Bundle est excité, il s'agit seulement de son tempérament.