1x11 : L'Incendiaire (Fire)

CRITIQUE
Après deux épisodes mythologiques hauts en couleur, X-Files embraye sur une Affaire Non-Classée un tantinet plus classique et moins intéressante. En effet, même si le phénomène des combustions spontanées s’avère fascinant, L’Incendiaire présente quelques lacunes en matière de dynamisme et ne se montre finalement pas à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer d’un tel épisode.

Qui plus est, Chris Carter nous convie à une espèce d’inversion des rôles. Tandis que Mulder nous est exposé sous un jour nouveau (devenant un héros faillible par sa peur du feu), Scully prend la place de son collègue en quittant son statut de médecin légiste pour tirer des conclusions psychocriminologiques et établir le profil du tueur présumé. Ce n’est pas tellement que ce basculement soudain nuit à l’épisode mais plutôt que l’on ne saisit pas bien sa raison d’être.

Ce détail mis à part, L’Incendiaire bénéficie tout de même de passages mémorables tels que l’embrasement du bras de Cecil L’Ively, ses tours de passe-passe avec les cigarettes ou encore son ultime immolation. Autant de séquences qui ne délogent pas l’opus de la catégorie des épisodes mineurs mais qui permettent au moins de passer un moment plaisant. Un point renforcé par les trucages simplistes mais foutrement réussis de l’équipe technique.

Du côté de la mise en scène maintenant, c’est à se demander si Larry Shaw ne cherche pas à rendre hommage au travail de Harry Longstreet pour Compressions tant certaines scènes évoquent l’épisode consacré à Tooms – notamment lors des épiages de L’Ively, l’homme observant sa proie en silence et au ralenti pendant que le visuel met en exergue les éléments bleutés du décor… Hommage, plagiat, manque flagrant d’originalité ou remarque insensée de fan ? On ne le saura probablement jamais. Quoi qu’il en soit, L’Incendiaire restera dans l’ombre des épisodes concurrents malgré quelques bons points.