Vendredi 13 – Chapitre 6 – Jason Le Mort-Vivant
(Friday The 13th – Part VI – Jason Lives) – 1987 Écrit & Réalisé par
Tom McLoughlinMusique de
Harry ManfrediniAvec
Thom Mathews, Jennifer Cooke, David Kagen, Renee Jones, Kerry Noonan, Darcy Demoss, Tom FridleyAprès un 5e chapitre minable,
Tom McLoughlin nous offre ce
Jason Le Mort-Vivant, sans doute l’un des meilleurs segments de toute la saga
Vendredi 13. Contrairement à ses prédécesseurs, le
Chapitre 6 fait de la colonie et de ses moniteurs un élément secondaire à l’histoire, voire un simple clin d’œil aux autres
Vendredi 13. En effet, il s’agit ici de s’intéresser à nouveau à Tommy, le gamin ayant mis un terme à l’existence de Jason Voorhees dans le
Chapitre Final, étant persécuté par des hallucinations auditives et visuelles dans
Une Nouvelle Terreur, et ayant malencontreusement ressuscité Jason – alors qu’il voulait s’assurer de sa mort – dans ce 6e volet. Saupoudré d’une touche d’humour noir et de second degré,
Jason Le Mort-Vivant refuse de se prendre au sérieux et se moque volontiers des conventions du genre (les personnages couillons ou ringards, les poursuites interminables en forêt, etc.). Loin des prestations moyennes ou surjouées des chapitres précédents, les acteurs se montrent particulièrement convaincants dans ce 6e
Vendredi 13, accentuant l’aspect caricatural de leur personnage sans jamais trahir de fausse note.
Le seul – et plutôt imposant – bémol irait au perso de Jason. Trop posé, trop réfléchi, trop minutieux et trop lent, le Jason Voorhees de ce
Vendredi 13 fait bien plus penser à un Michael Myers ou à son homologue navrant d’
Une Nouvelle Terreur. Alors qu’on l’a connu et le connaîtra plus bourrin, plus violent, sans pitié ni scrupule (voir le
Chapitre Final et
Jason X). Ce qui est fort dommage, sachant que son évolution en mort-vivant donne un nouveau souffle à cette saga et à son personnage principal (alors en perdition). Mais son attitude plus calme vient aussi et surtout pointer du doigt un
Martin Becker avare en maquillages spéciaux, contraignant son réalisateur à filmer chaque meurtre en hors-champ et avec le moins d’hémoglobine possible.
Harry Manfredini, fidèle compositeur depuis le début de l’aventure, délivre une fois de plus un score convenable, à la fois inquiétant et entraînant, mais 100 fois inférieur à ses morceaux de 1980 et 1981. L’artiste se cantonne ici à une légère amélioration des thèmes de l’épisode précédent, ce qui reste acceptable mais insuffisant pour retrouver la magie acoustique des deux premiers
Vendredi 13.
Quels que soient ses défauts,
Jason Le Mort-Vivant exhale un vent de créativité et permet à la série du
boogeyman à masque de hockey de prendre un nouveau tournant.
Note : 14/20