Vendredi 13 – Chapitre Final
(Friday The 13th – The Final Chapter) – 1984 Réalisé par
Joseph ZitoÉcrit par
Barney CohenD’après une histoire de
Bruce Hidemi SakowMusique de
Harry ManfrediniAvec
Kimberly Beck, Peter Barton, Corey Feldman, E. Erich Anderson, Crispin Glover, Alan HayesMême si l’histoire n’innove guère – Jason Voorhees massacre une fois de plus une bande de jeunes ayant foulé les terres arborant la Camp Crystal Lake –, ce
Chapitre Final a au moins le mérite de fouiller un peu son scénario. Qu’il s’agisse des personnages, souvent ringards et typiques des années 80, mais bien loin des caricatures honteuses des deux épisodes précédents. Des meurtres, sanglants et violents à souhait, marqués par le retour de
Tom Savini aux commandes. Ou de Jason lui-même, bourrin et sans scrupule. Qui plus est,
Barney Cohen injecte suffisamment d’humour noir à son script pour faire de ce
Vendredi 13 un agréable moment. Au grand dam du spectateur, le
Chapitre Final n’est pas exempt de tout défaut. On lui reprochera notamment ce dénouement un peu léger où le jeune Tommy se fait passer pour Jason enfant. Si ce passage fait évidemment référence au final du second volet, il n’en demeure pas moins invraisemblable (le gamin prend le temps de se raser la tête alors que sa sœur risque de se faire découper en morceaux à tout instant).
Coproducteur de l’opus précédent,
Joseph Zito délivre, dans ce chapitre, une réalisation intelligemment menée, jouissant d’une mise en scène calculée au millimètre près, et de maquillages spéciaux écœurants par tant de réalisme (voir le lent enfoncement de la machette dans le crâne du
boogeyman).
Par leur performance, les acteurs n’iraient pas casser trois pattes à un canard mais s’en tirent correctement – remarquez, vu le bas niveau de la série à ce propos, ça n’était pas bien difficile de faire mieux !
Ayant visiblement compris que les morceaux kitsch ne convenaient pas à une saga de ce genre,
Harry Manfredini renoue avec les scores des deux premiers
Vendredi 13. Le résultat est sans appel : la bande-son du
Chapitre Final vient directement concurrencer celle de l’opus original, non pas en terme de qualité mais en terme d’investissement personnel – étant donné que le thème principal du
Vendredi 13 de 1980 copiait grossièrement celui de
Psychose. Au bout du compte, ce 4e titre amène le regain de créativité et de dynamisme dont nécessitait la série. Mais, quoique convaincant, ce
Chapitre Final nous montre rapidement ses limites et ses faiblesses.
Note : 14.5/20