2001 Maniacs (2004) Réalisé par
Tim SullivanÉcrit par
Chris Kobin & Tim SullivanMusique de
Nathan BarrAvec
Robert Englund, Lin Shaye, Giuseppe Andrews, Jay Gillepsie, Marla Leigh Malcom, Dylan Edrigton«
Un jour, j’ai fait confiance à un pet, je me suis retrouvé couvert de merde. »
«
Enculés de pedzouilles de merde ! »
Presque 40 ans après l’infâme bouse signée
Herschell Gordon Lewis,
Tim Sullivan nous offre un remake haut en couleurs, supplantant son prédécesseur sans aucun doute possible. Derrière un scénario de départ écrit avec les pieds,
Chris Kobin et
Tim Sullivan sont parvenus à remodeler l’intrigue pour en faire une histoire détonante, refusant de se prendre au sérieux, à mi-chemin entre
Hostel et
Braindead. Remake oblige, le fil conducteur est toujours le même – des nordistes deviennent les hôtes des résidents cannibales et sadiques de Pleasant Valley – mais les deux scénaristes (et le réalisateur, par la même occasion) ont su apporter suffisamment de fraîcheur et de second degré pour faire de
2001 Maniacs un divertissement aussi malsain que déjanté. Plutôt que d’exposer bêtement de gros clichés ambulants à la manière d’
Herschell Gordon Lewis,
Kobin et
Sullivan accumulent les stéréotypes pour mieux en jouer et s’en moquer. Tel le binoclard coincé de service, volontairement caricaturé à l’extrême. Comme ces campagnardes écervelées, blondes au dehors, machiavéliques au dedans. Ou encore ce bouseux dont le passe-temps favori consiste à enculer une brebis ! En somme, voilà une galerie de personnages tous plus poilants les uns que les autres, finement étudiés derrière cette couche de stéréotypes.
Mais, reconnaissons-le,
2001 Maniacs ne serait rien sans
Robert Englund. Dégagé de la tutelle de
Tobe ‘Je ne sais faire que des navets’
Hooper, l’acteur peut enfin nous faire partager ses talents, et dévoile une prestation tout bonnement excellente. On demeure un peu plus mitigé concernant le casting restant. D’un côté, les comédiens incarnant les touristes de passage se montrent plutôt moyens. D’un autre, les interprètes des habitants de Pleasant Valley se révèlent fort convaincants – grandement aidés, bien sûr, par leurs personnages bidonnants.
Avant de nous offrir les thèmes pétrifiants et dérangeants du
Hostel d’
Eli Roth,
Nathan Barr se fait gentiment la main avec
2001 Maniacs. Si le score se trouve bien en-deçà des capacités du compositeur, il n’en reste pas moins satisfaisant.
En bref, partant d’une série Z douloureusement kitsch,
Tim Sullivan arrive à un remake fracassant. On pourra cependant lui reprocher un final trop facile car trop proche du métrage original (la ringardise en moins) mais qui a le mérite de clore
2001 Maniacs comme il a commencé : dans le sang et l’humour noir.
Réalisation : 3.5/5
Histoire : 4/5
Acteurs : 4/5
Musique : 3/5Cameo discret d'Eli Roth
, co-producteur du métrage...Note : 14.5/20