2000 Maniacs ! (1965) Écrit & Réalisé par
Herschell Gordon LewisMusique d’
Herschell Gordon LewisAvec
Connie Mason, Thomas Wood, Jeffrey Allen, Shelby Livingston, Ben Moore, Jerome Eden, Gary Bakeman, Mark Douglas2 ans après
Blood Feast,
Herschell Gordon Lewis fait appel à toute son incompétence pour nous pondre ce
2000 Maniacs poussiéreux et inutile. Pour faire court, à cause d’une déviation, 6 touristes venant du Nord des Etats-Unis deviennent les convives de la bourgade de Pleasant Valley. Bien vite, les hôtes s’aperçoivent qu’ils ne sont pas que les invités d’honneur du barbecue communal mais aussi et surtout les pièces à rôtir. Dans les mains de quelqu’un d’autre, une telle intrigue aurait pu aboutir à un petit film assez sympa - la preuve en est avec
2001 Maniacs... Mais, dans celles de
Lewis, le scénario s’envenime dans un développement mou du genou – dont on ne retiendra finalement que 2 bonnes idées : le tonneau clouté et le jeu de la pierre – et incohérent (qui penserait à se nettoyer les jambes alors qu’il fuit une horde de cannibales ???), achevé par un final définitivement ringard. Quant aux personnages de l’histoire,
Lewis multiplie caricatures poussées à l’extrême (les Sudistes cons comme des manches à balai) et clichés éculés (le bellâtre à deux sous, la blondasse un peu nunuche). En dehors de ce scénario poussif,
Lewis ne permet aucune compensation avec la réalisation – le bonhomme faisant preuve soit d’une banalité affligeante soit d’une maladresse déconcertante (plans tremblotant en permanence, mouvements de caméra mal maîtrisés, prises de vue mal cadrées, et j’en passe !).
Comme pour donner le coup de grâce à une œuvre déjà branlante, le réalisateur bafoue la mise en scène et laisse ses acteurs gambader n’importe comment, pourvu qu’ils rentrent dans le cadre (ou presque). Enfin, acteurs est un bien grand mot pour ces figurants propulsés sur le devant de la scène, incapables d’aligner une réplique sans sonner faux, alourdissant un peu plus le fardeau de kitsch que trimballe
2000 Maniacs.
Pour ce qui est de la musique, maintenant,
Lewis nous pollue les oreilles de chants country vieillots, de chœurs sans aucun rapport avec le visuel, et ne se prive pas pour repêcher des thèmes utilisés dans
Blood Feast (des sortes de compositions énergiques mais inaudibles).
Au final,
Two Thousand Maniacs ! ne vaut guère mieux que son prédécesseur. Impossible de ne pas piquer du nez devant un métrage aussi inintéressant et débordant de lieux communs. Décidément, il y a de quoi se demander si
Herschell Gordon Lewis ne jouit pas d’une réputation pour le moins injustifiée…
Réalisation : 2/5
Histoire : 1/5
Musique : 1.5/5
Acteurs : 1.5/5Note : 6/20