Le Zonard Extraterrestre en Chef
Nombre de messages : 4286 Age : 37 Localisation : Roswell Film de genre favori : The X-Files : Combattre Le Futur Date d'inscription : 24/03/2008
| Sujet: Ebola Syndrome Jeu 25 Sep 2008 - 19:32 | |
| EBOLA SYNDROME (Yi Bo La Beng Duk) - 1996 INTERDIT AUX MOINS DE 16 ANSRéalisé par Herman YauÉcrit par Ting ChauAvec Anthony Wong Chau-Sang, Yeung Ming Wan, Fui-On Shing, Miu-Ying Chan, Meng Lo, Bobby YipPour une œuvre issue de la Catégorie 3 (réservée aux films ultra violents), la chair est drôlement faible. Non pas qu’ Ebola Syndrome soit foncièrement mauvais, mais plutôt qu’il ne comporte que quelques faibles éléments gore et quelques rares passages violents. En fait, il est vrai qu’une certaine violence parcoure le métrage, mais elle apparaît sous fond d’humour noir, ce qui la rend presque inoffensive. Dans les grandes lignes, Kai fuit Hong-Kong pour Johannesburg en Afrique du Sud car y est recherché pour triple meurtre. 10 ans plus tard, alors qu’il occupe un poste de cuisinier, il devient porteur du virus Ébola après avoir violé une Africaine infectée. Comme il trucide sa patronne, le mari et le cousin de celle-ci, il décide d’en faire des « Petits Pains Africains » qu’il s’empresse de distribuer à sa clientèle. Évidemment, quiconque déguste ce met est infecté par le virus Ébola, provoquant de ce fait une épidémie dans tout le pays. Mais pas seulement puisque, entre-temps, Kai retourne à Hong-Kong et continue à répandre la contamination. L’histoire peine à démarrer mais comble nos attentes (sauf pour ce qui est du gore). D’autant plus que ce « long » démarrage est l’occasion pour le scénariste de nous balancer des scènes tantôt délirantes, tantôt dégueulbifs et malsaines, parfois même les trois en même temps ! Telles que le passage où Kai se masturbe dans un bout de viande froide avant de le remettre avec les autres morceaux prêts à être servis aux clients. Ou le moment où Kai viole une Africaine infectée en proie à des convulsions, et qu’il se met à gueuler : « Laisse-moi retirer ma queue ! ». Qui plus est, les acteurs jouent tellement faux que ç’en devient risible et plaisant. Ainsi, l’acteur incarnant Kai ( Anthony Wong Chau-Sang) ne peut s’empêcher de tirer des mimiques pas possibles à chaque fois qu’il se tape une nana. De même, l’inspecteur sud-africain est si mauvais qu’on ne peut contenir son fou rire. Pour ce qui est de la réalisation, rien d’exceptionnel bien qu’elle reste convenable. Certaines prises de vue valent le coup d’œil, les maquillages spéciaux sont peu nombreux mais réussis quoiqu’il en soit, et l’unique scène gore du métrage (un prélèvement du visage d’un macchabée au cours d’une autopsie – d’ailleurs, je ne sais pas depuis quand les médecins légistes doivent retirer la peau du visage d’un mort pour pratiquer une craniotomie ! M’enfin bon, passons) s’avère quelque peu dérangeante, en plus de meurtres originaux, barbares et jouissifs. À noter également une musique assez bien amenée, composée de chœurs discrets et d’un thème principal collant parfaitement à l’esprit décalé d’ Ebola Syndrome. Au final, on se trouve à mille lieues de la violence graphique des productions Guinea Pig. Ici, la Catégorie 3 ne s’applique, à mon sens, qu’au personnage de Kai, un obsédé sexuel ne pensant qu’à baiser et tuer. Peut-être aussi à cause des dialogues injurieux qui parsèment Ebola Syndrome de bout en bout – ce qui le rend d’autant plus fun. Ce petit film reste somme toute assez sympathique à regarder à condition d’apprécier un humour tellement noir qu’il en devient obscur… Réalisation : 4/5 Histoire : 4/5 Acteurs : 1.5/5 Musique : 3.5/5Note : 13/20 | |
|