Le Syndrome de Stendhal (Stendhal Syndrome) - 1997 Réalisé par
Dario ArgentoÉcrit par
Dario Argento & Franco FerriniMusique d’
Ennio MorriconeAvec
Asia Argento, Marco Leonardi, Thomas Kretschmann, Luigi Diberti, Paolo Bonacelli, Julien Lambroschini, John QuentinSynopsis :Anna Manni, flic à la Brigade Anti-Viol, souffre du Syndrome de Stendhal : une sensibilité exacerbée qui permet de s’immerger totalement dans certaines oeuvres d’art, de leur donner vie. L’expérience peut s’avérer fascinante…ou terriblement dangereuse. Tout bascule lorsque le destin met un implacable violeur et tueur en série sur la route d’Anna.Ne vous laissez pas avoir par ce synopsis prometteur,
Le Syndrome de Stendhal n’est rien d’autre qu’une grosse série Z foireuse, et le talent de
Dario Argento n’est pas suffisant pour sauver le navire du naufrage. Si l’auteur de
Suspiria fait montre de plans intéressants et de mouvements de caméra chiadés,
Argento cherche à péter plus haut que son cul en usant d’effets spéciaux merdiques à base d’images de synthèse des années 70 ! L’histoire sent gravement le thriller banal et insipide. Autant l’approche du Syndrome de Stendhal est attrayante, autant le développement de l’histoire frôle la ringardise, est méchamment prévisible, et se révèle d’un ennui profond. Alors, Manni est poursuivie par un violeur en série, elle le tue, et comme elle est atteinte du Syndrome de Stendhal, elle est nécessairement folle à lier, donc va commencer à croire qu’Alfredo, le violeur mort, a survécu et qu’il cherche à la tuer. Et, bien sûr, Manni se met à tuer à son tour car est devenue aussi frappadingue que son assaillant. Un scénario puant le déjà-vu et absolument inutile.
En guise d’acteurs, il faudra se contenter de la prestation incertaine d’
Asia Argento. D’abord convaincante,
Argento fille ne peut s’empêcher, par la suite, de surjouer et le résultat est plus que déplorable. On retrouve aussi
Julien Lambroschini et
Thomas Kretschmann dont les performances ne sont guère plus convaincantes, se limitant à n’être que des clichés pompeux. Mais la palme de la médiocrité revient à
Marco Leonardi, au jeu pittoresque digne d’un film érotique de bas étage.
Reste une musique alléchante signée
Ennio Morricone, dont les thèmes mélodieux et inquiétants captivent, à l’inverse de l’histoire.
La pochette du DVD promettait un film ultra-violent et magistral de la part de
Dario Argento… Résultat : une œuvre soporifique et faisant figure de tache dans la carrière du réalisateur. Niveau violence, seule une scène de viol s’avère relativement malsaine. Mais le jeu des acteurs est si fébrile qu’on passe presque à côté.
Le Syndrome de Stendhal est à éviter à tout prix, histoire de ne pas perdre 1h50 de sa vie ni faire baisser
Argento dans son estime…
Réalisation : 3/5
Histoire : 1/5
Musique : 4/5
Acteurs : 0.5/5Note : 8.5/20