Goblet of Gore (1996) Réalisé par
Andreas SchnaasÉcrit par
Andreas Schnaas & Stefan BaumeisterMusique de
Marc TrinkhausAvec
Vivian Giaretti, Tom Trambow, Karsten Holthusen, Gernot Rupnow, Finn Gaus, Christian ZakrewskiRéputé pour ses métrages violents et jusqu’au-boutistes, ce n’est certainement pas avec
Goblet of Gore qu’
Andreas Schnaas marquera les esprits. Pour une œuvre prétendument extrême,
Goblet of Gore ne présente pas grand chose à se foutre sous la dent, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Entre un découpage de tête vertical effectué sur un automate aux yeux mobiles (dont on remarque d’emblée la supercherie), une explosion de joues consécutive à un engorgement au sperme (avec un joli gode en guise de vrai pénis et une tête de mannequin censée représenter une caboche), une pénétration ventrale ainsi qu’une extraction de colonne vertébrale (invraisemblable mais qui a le mérite d’être réussie) ; autant dire que le film de
Schnaas déçoit au plus haut point. Et les scènes faussement pornographiques – où ne sont utilisés que des accessoires dégotés dans le sex-shop du coin – qu’il affuble à son œuvre ne font que nous indiquer les désirs homosexuels refoulés de l’auteur. Évidemment, avec ce type de métrage, il ne faut pas s’attendre à voir des qualités surgir du scénario.
Goblet of Gore n’échappe pas à la règle via cette pseudo histoire tournant autour d’un Goblet de Sang moyenâgeux apparaissant et disparaissant sans raison aucune, juste le temps qu’un hôte ingurgite son contenu et massacre son prochain au nom d’une sorcière ancestrale. En bref, les invraisemblances se bousculent au portillon et lassent bien vite son spectateur.
Comme si cela ne suffisait pas,
Schnaas et
Baumeister ajoutent quelques longues scènes étirées et inutiles, plombant définitivement la dynamique du métrage (via une exploration de grotte de 2 minutes où il ne se passe strictement rien, un concert de 4 minutes sans intérêt, un jogging de 3 minutes pour le moins dispensable, mais surtout un générique de fin de 10 minutes qui se fout gentiment de notre gueule). Pas seulement mauvais scénariste,
Andreas Schnaas est également un réalisateur amateur des plus navrants. Bafouant la photographie de son film. Jonglant entre plans tremblotants, mouvements de caméra bancals, plans excentrés, mise en scène inexistante, combats d’épée ridicules, et maquillages spéciaux ringards pas convaincants pour un sou. La bande-son se limite, quant à elle, à des morceaux de metal très moyens et mis bout à bout, sans se soucier de la correspondance avec l’image. À ma grande surprise, le seul point proche du positif de
Goblet of Gore revient à la prestation des acteurs. Si aucun d’entre eux ne s’avère épatant, la plupart s’en tirent avec les honneurs. Après ce désastreux
Goblet of Gore, il n’y a plus qu’à escompter que la filmographie restante d’
Andreas Schnaas relève le niveau…
Note : 5.5/20