Quatre Minutes

La musique adoucit les coeurs comme on dit si bien et Quatre Minutes en est une preuve flagrante. L'atout majeur de ce film, qui a rencontré un immense succès dans son pays d'origine, l'Allemagne, est sans conteste ses deux interprêtes qui nous offrent une prestation magnifique avec des émotions assez fortes. Malgré un scénario qui butine à quelques endroits et une utilisation des flashbacks hasardeuse par moments, ce long métrage est d'une force certaine et regorge de sentiments doux et amer à la fois.
Le réalisateur opte pour des idées salutaires comme lors d'un accès de violence la caméra se pose sur un insecte en difficulté, à l'agonie, un passage métaphorique qui nous montre la violence subie par l'un des personnage du film au travers de ce subterfuge plutôt bien pensé, ce qui nous amène à considérer cette oeuvre pour ce qu'elle est, moche et belle à la fois. Moche car les personnages ne vivent pas la belle vie et belle parce que l'exutoire face à ses destins meurtris est la musique, un élément important dans le récit.
Quatre Minutes se penche plus sur ses deux interprêtes principaux, il les explore au plus profond d'eux-mêmes, nous les mets à nu pour mieux submerger chaque plan du film. On doit ce titre à son final dont tout le monde parle et qui finalement n'est pas si surprenant que celà. Ces 4 dernières minutes viennent mettre fin avec sincérité et sans artifice à un joli film dramatique. On peut comprendre après tout, l'engouement lors de sa présentation dans les festivals qu'il a parcouru.

Cigarette Smoking Man a écrit:

La musique adoucit les coeurs comme on dit si bien

Au fait, CSM, la musique adoucit les moeurs, pas les coeurs !