Le Lac des Morts-Vivants

INTERDIT AUX MOINS DE 16 ANS

Réalisé par J.A. Laser
Écrit par Julian Esteban & A.L. Mariaux
Musique de Daniel White
Avec Howard Vernon, Nadine Pascale, Pierre Escourrou, Anouchka, Anthony Mayans, Burt Altman, Jean Rollin

Synopsis :

Une jeune femme disparaît alors qu’elle se baigne au bord d’un lac dans lequel, au cours de la Seconde Guerre Mondiale, des soldats nazis furent tués et jetés par des partisans. Quelques temps plus tard, ce sont de jeunes basketteuses qui périssent dans d’atroces conditions. Le lac est hanté par les nazis revenus d’outre-tombe pour se venger de leur sort…





S’ouvrant tel un nanard plutôt sympathique, Le Lac des Morts-Vivants sombre bientôt dans le Z imbouffable. L’histoire s’annonçait alléchante sur le papier (la horde de zombies nazis surgissant du lac) mais le développement se noie dans des attaques de morts-vivants molles de la fesse en plus d’être mal foutues, dans des scènes érotiques tantôt gnangnan et ringardes (l’Allemand et sa bergère en train de forniquer à moitié habillés) tantôt voyeuristes et malsaines (les scènes sous-marines nous laissant entrevoir inutilement l’anatomie des figurantes/actrices), et dans des histoires secondaires franchement casse-couilles (la longue explication du Lac Maudit, la relation ridicule entre le nazi mort-vivant et sa fille). Le tout desservi par un groupe de pseudo-acteurs vomissant leurs lignes de texte à toute allure, sans aucune expression ni personnalité ; accentuant volontiers l’incohérence et la stéréotypie de leur personnage. Car, entre des poufiasses décérébrées juste bonnes à se désaper et des villageois bouseux, inutile de préciser que la psychologie des protagonistes est vite essuyée par une armée de clichés. Sans parler de ces nazis-zombies (des nazombies ?) dont les maquillages spéciaux se limitent à du blush vert et des blessures rose-bonbon, dont les mouvements sont anormalement vifs, et dont le costume demeure impeccable alors qu’ils ont passé 10 ans à croupir dans les eaux d’un lac…





Question réalisation, si le niveau n’est pas aussi bas que dans un Jess Franco, cette première est loin de briller. Les effets spéciaux sont merdico-rudimentaires ; la caméra tremble inlassablement ; les scènes sous-marines sont à hurler de rire (et dire qu’ils essaient de faire passer une piscine avec des nénuphars attachés au bout d’une corde pour un lac de campagne…) ; et la mise en scène s’avère trop mécanisée pour être crédible une seule seconde ! Pour couronner le tout, Daniel White – déjà responsable de la bande-son chaotique de L’Abîme des Morts-Vivants de Jess Franco – nous convie à des « compositions » (si l’on peut appeler ces sons bricolés n’importe comment de cette façon) inaudibles, allant de la symphonie pour musiciens pourvus de pieds gauches à la place des mains, aux mélodies cucul-la-praline comme on n’ose plus en faire. En fin de compte, si l’on parvient à rire en début de film, on se lasse bien vite de ce navet abject et creux. J.A. Laser (alias Jean Rollin en personne – comme si une telle absence de talent ne se reconnaissait pas au premier coup d’œil !) ne vaut guère mieux que son faux rival Jess Franco. À ce propos, il y a fort à parier que Franco a participé à l’écriture du scénario, sachant que l’équipe technique est, à peu de choses près, la même que celle de L’Abîme des Morts-Vivants, et qu’A.L. Mariaux (scénariste des deux bouses précitées) pourrait bien être l’un des pseudos de Jess Franco… Quoiqu’il en soit, Le Lac des Morts-Vivants est une vraie merde, ne perdez pas votre temps là-dedans !




Sympa le décollage de maquillage...

Réalisation : 1/5
Histoire : 0.5/5
Acteurs : 0.5/5
Musique : 0.5/5

Note : 2.5/20