Halloween 4 – Le Retour de Michael Myers
(Halloween 4 – The Return of Michael Myers) – 1988 Réalisé par
Dwight H. LittleÉcrit par
Dhani Lipsius, Lary Rattner, Benjamin Ruffner & Alan B. McElroyMusique d’
Alan HowarthAvec
Donald Pleasence, Danielle Harris, Ellie Cornell, George P. Wilbur, Michael Pataki, Beau Starr, Kathleen Kinmont, Sasha JensonSynopsis :10 ans se sont écoulés depuis l’horrible massacre d’Haddonfield. En cette veille d’Halloween, Michael Myers doit être transféré du quartier de haute sécurité où il se trouve vers un hôpital d’État. Mais, durant le trajet, il parvient à s’évader et recommence à tuer. Décidé à le rattraper, le docteur Loomis va suivre une piste sanglante, jonchée de cadavres, allant le conduire tout droit à Haddonfield.7 ans que les fans attendaient le retour du tueur le plus froid de l’histoire du cinéma. Avec
Le Retour de Michael Myers, la saga
Halloween parvient à contourner le réchauffé, jonglant habilement entre un nouveau départ efficace et un hommage aux opus précédents. Ainsi, Michael Myers ne poursuit plus sa sœur (apparemment décédée dans un accident de voiture…) mais sa nièce, la jeune Jamie Lloyd, orpheline depuis 11 mois. Tout en peaufinant ses clins d’œil au
Halloween de
Carpenter (le costume de clown, les gamins d’école persécuteurs, le final en caméra subjective),
Alan B. McElroy livre un slasher guère exceptionnel mais suffisamment inventif pour faire de ce
Halloween 4 l’une des meilleures suites que la série ait connue – rendant bien pâle le volet de
Rick Rosenthal par la même occasion.
On pourra cependant lui reprocher quelques clichés malvenus. Tels que l’attitude empotée et le masque merdique dont est affublé le tueur d’Haddonfield. Ou encore les apparitions un peu trop magiques de Michael Myers (imitant le shérif-adjoint dans son fauteuil ; surgissant en bas de la maison alors qu’il était sur le toit 10 secondes avant ; réapparaissant mystérieusement à l’école alors qu’il marche à 2 à l’heure ; ou sortant du dessous de la voiture…). Mais l’on aurait tort de réduire le script de
McElroy à ces simples poncifs. Ce serait fermer les yeux sur le climat de paranoïa qu’il distille au fil du récit (les poivrots du coin tirant sur tout ce qui bouge, chaque endroit devenant menaçant, etc.) comme sur le virage opportun qu’il fait prendre à la saga
Halloween.
En dépit d’une mise en scène dépersonnalisée, les comédiens savent se démener pour convaincre leur auditoire. Bon, passons sur la prestation aussi pitoyable qu’insignifiante de
Kathleen Kinmont (en bimbo attardée) et
Sasha Jenson (le petit ami de mes-deux), pour se concentrer sur des acteurs dignes de ce nom. À commencer par la surprenante et pourtant si jeune
Danielle Harris, ne commettant de faux pas à aucun moment. Sans omettre l’immortel
Donald Pleasence – fidèle à son personnage. De même qu’
Ellie Cornell en demi-sœur protectrice.
À l’écoute du score, maintenant,
Alan Howarth semble un brin perdu sans l’aide de
John Carpenter (qui l’avait épaulé sur
Halloween 2 et
3). Bien que la bande-son soit loin d’être mauvaise, le compositeur freine sérieusement sa créativité pour ne laisser qu’un mélange correct entre le thème révisé d’
Halloween 2 (en moins techno) et les partitions additionnelles du film original. Mais, à défaut d’être novateurs, les morceaux sont utilisés à bon escient, venant à chaque fois renforcer le visuel au lieu de viser la surenchère – contrairement au remake de
Rob Zombie !
En conclusion,
Dwight Little donne un second souffle à une saga qui paraissait croupir dans les oubliettes de
Dimension Films. Sans rivaliser avec le métrage de
Carpenter ni même révolutionner le monde du slasher,
Halloween 4 se veut une suite revigorante, à la hauteur de nos espérances.
Note : 14.5/20Quelqu'un peut-il me dire pourquoi le masque de Michael Myers est soudainement blond ???