Zombieland :
Zombieland est vraiment le film que j'attendais cette année, avec un concept ultra bon et une distribution, très convaincante.
Zombieland est le plaisir qu'il faut pour le public moyen et les ados à l'initiation horrifique. Car le film est un peu pour les personnes de 7 à 77 ans, pour la simple raison qu'on nous le montre comme une comédie disjoncté, mais qui ne va pas trop loin. Mais comme un sac de chips, c'est vite consommé et vite oublier.... Ce qui ne devrait pas être le cas. Ce genre de sensation vient du fait que c'est un plaisir pour se décomplexé le cerveau, mais ce n'est rien d'autre !
Zombieland se déroule dans un futur pas très éloigné dans lequel les zombies ont pris le contrôle de la Terre. Seuls quelques survivants errent ici et là, tentant d'acheter quelques minutes supplémentaires à leur survie. C'est le cas de Columbus (Jesse Eisenberg), un jeune adulte un peu coincé, qui a réussi à survivre grâce aux règles strictes qu'il s'est fixées. En tentant de se rendre chez ses parents, pour vérifier s'ils sont encore vivants, il fait la rencontre de Tallahassee, un casse-cou un peu cowboy qui voit l'invasion des zombies comme son terrain de jeux! Ensemble, ils tenteront de se rendre dans un parc d'attractions de la Californie, qui selon les rumeurs, est libre de tout mort-vivant.
De son propre aveu, le réalisateur
Ruben Fleischer sait inspirer du film
Shaun of the dead pour construire la base de son film, mais malgré cela les deux films n'ont aucunement la même mentalité (ou le même but).
Zombieland est avant tout un divertissement, à la limite de la légèreté. Le film utilise beaucoup l'humour (second degré, sarcastique, noire, débilatoire etc..) pour donner un ton très léger envers son contenu. Ce qui veut dire qu’il y a pas de critique sociale comme dans
Night of the Living Dead,
Return of the Living Dead ou même
Dance of the Dead (2008) (à la limite). Mais à force de vouloir aller dans l'humour facile,
Zombieland perd de son potentiel et tourne inévitablement en rond. Comme son renouement avec les blagues ne se fait jamais et c'est frustrant, car le concept et le scénario étaient remplis de moments forts appréciables. Mais il aurait fallu être plus sérieux et emprunté une route moins casse gueule ! Mais on ne reste pas indifférant envers des scènes de massacres de zombies, ultra jouissif. Ceux-ci bien que censuré par un PG-13, elles sont vraiment bonnes et donnent le goût de rire chaque fois. Je suis surtout content pour la scène du clown (je déteste les clowns et j'adore comment le personnage s'en débarrasse). Le générique de début est sensationnel et montre le style de film qu'on va voir !
Sinon le caméo de
Bill Murray est vraiment énorme, celui-ci n'a que cinq minutes d'apparition, mais j'adore vraiment son petit personnage. Il faut avouer que le film carbure très bien dans l'action, surtout dans son dernier acte.
Ruben Fleischer livre beaucoup la marchandise et à défaut d'être ultra drôle, ça rend le spectacle de très bonne qualité. Malgré toutes ses qualités évidentes,
Zombieland manque quand même de mordant et s'oublie plus vite qu'il a été visionné. Sa durée de 1h20 n'aide pas la cause. L'idée de mettre
Woody Harrelson (
Naturel Born Killers) dans un film de zombie est la meilleure idée du siècle ! Tant qu'à
Jesse Eisenberg, il fait beaucoup la job, mais l'acteur semble perdu par moment.
Emma Stone est la plus talentueuse du groupe avec
Woody, elle à de l'avenir en tout cas. Pour finir,
Abigail Breslin, j’ai vraiment trouvé qu’elle était ordinaire (comme toujours) et je trouve qu'elle ne semble pas rentré dans son personnage (pourtant j’ai adoré sa prestation dans
Signs). Une distribution, une fois réunie ensemble fabrique un énorme cocktail explosif !
Zombieland est loin d'avoir autant marché sur moi que certaines personnes, si j'aurais critiqué le film une minute après l'avoir écouté, je lui aurais sûrement donné la note parfaite, mais en y repensent .... Dire que certaines personnes clament déjà le chef-d’œuvre ! Mais comme plaisir bien gras,
Zombieland est le dessert du film d'horreur !
NOTE: 12/20