Rosario

Se regarde comme l'on dévore un livre, Rosario et sa narration déconsue nous entraîne dans des situations étranges. Tantôt sensuelle, tantôt machiavélique, Rosario est un personnage dur et tendre à la fois, l'érotisme exploité donne encore plus de vérité à ce personnage féminin atypique et cruellement authentique. Rosario porte en elle les graves blessures d'un passé rude, qui l'a mené vers ce chemin assez bestial où l'impact des balles fusionne avec les étreintes de la chair.
Une sorte de Nikita version colombienne dans un climat calme, sans grandes scènes d'action, la contenance et les dialogues en plus.
D'une histoire assez classique, le film se hisse dans une sucession de violences psychologiques dans les méandres de la romance et de la destruction. Chaque passage du destin de cette jeune colombienne commence et finit tel un chapitre, ce qui peut surprendre car l'on passe d'un sentiment à un autre... Certains passages, très singuliers, peuvent susciter une incompréhension, comme les plaisirs de la vie qui ne vont pas de pairs avec la mort, ce que le réalisateur dément à sa façon lors d'une virée avec un cadavre dans un night club par exemple.
Chaque personnage joue efficacement bien, mention spéciale à la sublime Flora Martinez et pour une oeuvre étrangère, loin des blockbusters et films de commandes, celà fait du bien. Petit reproche ceci dit, à un scénario qui semble quelques fois hasardeux mais sa conclusion non conventionnelle rectifiera le tir.

Je n'avais encore jamais eu l'occasion de lire ta critique, CSM. Félicitations, mon ami, elle se révèle percutante et très belle, en plus de donner envie de voir le film.

Donc, encore une fois :