The Midnight Meat Train

Dernière édition par ArPaNet le Mar 12 Jan 2010 - 10:04, édité 1 fois

The Midnight Meat Train
(2008)

Réalisé par Ryûhei Kitamura
Écrit par Jeff Buhler
D’après la nouvelle de Clive Barker
Musique de Johannes Kobilke & Robb Williamson
Avec Bradley Cooper, Leslie Bibb, Vinnie Jones, Brooke Shields, Roger Bart, Tony Curran, Barbara Eve Harris, Peter Jacobson, Stephanie Mace, Ted Raimi

Qu’il s’agisse des producteurs, du réalisateur, du scénariste, de l’auteur original ou des acteurs, tous n’auront eu de cesse de nous mettre l’eau à la bouche avec The Midnight Meat Train, d’emblée vendu comme un thriller gore et jusqu’au-boutiste. Au final, le résultat est-il à la hauteur des propos dithyrambiques des responsables précités ? Pas vraiment ! The Midnight Meat Train est-il un ratage pour autant ? Pas vraiment, non-plus ! L’histoire de Cliver Barker — adroitement développée par Jeff Buhler — nous convie à la descente aux enfers d’un photographe qui, désireux de saisir le cœur de sa ville en un cliché, devient vite obsédé par les sanglantes pérégrinations du boucher qui rôde chaque nuit dans les wagons du métro urbain.

Certes, le récit contient une poignée d’invraisemblances (l’obsession du protagoniste et certains agissements de la petite amie — la quête de l’appareil photo, notamment — s’avèrent peu crédibles) et il oscille nonchalamment entre le premier et le second degrés sans jamais trouver le bon équilibre. Mais force est d’admettre que le scénario de Jeff Buhler n’est qu’un pion discret dans la (légère) déception que constitue The Midnight Meat Train. En particulier parce que le script s’affranchit — à l’inverse d’un See No Evil, par exemple — des lieux communs relatifs à ce genre de production. Les protagonistes ne sont ni des jeunes irritants ni des bimbos exhibitionnistes, mais des trentenaires touchants, humains, pourvus de faiblesses comme de qualités, et pour lesquels tout n’est pas tout rose, encore moins tout noir ou tout blanc. De même, avant de conclure son ouvrage par un épilogue somme toute convenu, Jeff Buhler a su pondérer habilement tension latente et séquences gore démonstratives, en plus d’endiguer progressivement le classique happy-end au profit d’un final inédit, sans concession ni cliché.

En réalité, le handicap majeur de The Midnight Meat Train provient de la mise en scène de Ryûhei Kitamura. Non pas que le réalisateur de Sky High manque de créativité (mouvements dynamiques chiadés, prises de vue stimulantes suffisent à nous convaincre de son savoir-faire), le problème vient plutôt d’un recours abusif de trucages numériques. Autant les images de synthèse animant le métro ne dérangent pas vraiment, autant la substitution d’effets numériques (souvent grossiers, de surcroît) aux maquillages spéciaux (tout à fait en mesure d’assurer les prouesses requises) s’avère impardonnable. En l’état, les séquences sanguinolentes ressemblent moins aux scènes insupportables escomptées qu’à des trucages simplistes (les corps sentent un peu trop le latex...) ou provisoires (les passages tant soit peu ambitieux se résument à des lay-out inachevés).

Budget limité ou metteur en scène fainéant ? Telle est la question. Toujours est-il que ce qui aurait pu constituer un spectacle gore, jouissif et outrancier prend, au bout du compte, les traits d’une série B plus bandante sur le papier qu’à l’image. Reste à apprécier (à la valeur qui leur reviennent) un récit intelligemment mené, la performance éclatante de Vinnie Jones, la bande-son de Kobilke et Williamson (dont les morceaux très années 90 accroissent le charme de l’œuvre), des séquences gore souvent perfectibles — tant techniquement que visuellement — mais parfois rebutantes (l’enlèvement des pustules !), une mise en scène inventive, énergique, osée (la scène de la décapitation, quoique inaboutie, restera imprégnée sur la rétine du spectateur pour longtemps). Bien que décevant par rapport aux attentes placées dans le projet et par rapport au potentiel du script original, The Midnight Meat Train se défend plutôt bien et remporte volontiers notre adhésion.

NOTE : 14/20

Merci d'avoir montré tout les scènes gore ça donne encore plus envie de le voir. Sinon j'avais entendu beaucoup de bien de ce film, mais le fait que le studio le reporte sans arrêt m'a coupé le goût de le voir. Mais maintenant avec ta critique je vais sûrement le louer prochainement, sinon tu me le conseille ?

Oui, je te le recommande.

Mais ne t'attends pas à quelque chose d'exceptionnel. Les effets numériques sont à chier et l'histoire n'a rien d'extraordinaire.

Ceci dit, en tant que série B gore, elle remplit allègrement son cahier des charges ! Cuisinier

Citation :: Mais ne t'attends pas à quelque chose d'exceptionnel. Les effets numériques sont à chier et l'histoire n'a rien d'extraordinaire.

Ceci dit, en tant que série B gore, elle remplit allègrement son cahier des charges !

De toute manière on n'a jamais la même opinion toi et moi, moi je suis capable d'accepté certains défauts d'uen oeuvre alors que toi, c'est plus difficile !

Mulder a écrit:: De toute manière on n'a jamais la même opinion toi et moi, moi je suis capable d'accepté certains défauts d'uen oeuvre alors que toi, c'est plus difficile !

Je sais que j'ai tendance à être intransigeant, surtout au niveau du scénario.
Mais, tout de même, il y a des limites : quand on est capable de faire des effets spéciaux de maquillage très convaincants (comme le prouvent les nombreux mannequins de The Midnight Meat Train), pourquoi recourir à des effets numériques affreux qui décrédibilisent totalement le métrage ?!

ArPaNet a écrit:

Mulder a écrit:: De toute manière on n'a jamais la même opinion toi et moi, moi je suis capable d'accepté certains défauts d'uen oeuvre alors que toi, c'est plus difficile !

pourquoi recourir à des effets numériques affreux qui décrédibilisent totalement le métrage ?!

Parce que le film manque de moyen !

Non, ça c'est une excuse bidon ! Peter Jackson avait peu de moyens quand il a tourné Braindead et le résultat est sidérant !

Le recours à des effets numériques coûte la peau du cul. Les maquillages spéciaux artisanaux ont toujours été plus convaincants et moins onéreux. Donc il n'y a pas de manque de budget qui aille...

ArPaNet a écrit:: Non, ça c'est une excuse bidon ! Peter Jackson avait peu de moyens quand il a tourné Braindead et le résultat est sidérant !

Le recours à des effets numériques coûte la peau du cul. Les maquillages spéciaux artisanaux ont toujours été plus convaincants et moins onéreux. Donc il n'y a pas de manque de budget qui aille...

Peut-être que c'étais le voeu du réalisateur de mettre ce genre de moyen dans son film. Tu sais c'est lui qui décide en réalité de ce que l'on va voir à l'écran ?

Euh non, ça ce sont les producteurs, en fait.
Après, si c'est une décision du réalisateur, tant mieux pour lui mais il a vraiment de la merde dans les yeux et le crâne ! Laughing

Citation :: Euh non, ça ce sont les producteurs, en fait.

C'est jamais le réalisateur qui décide, ce que l'on va voir dans le film, les mouvements de caméra, les décors et tout c'est pas lui qui décide ?

Mulder a écrit:: C'est jamais le réalisateur qui décide, ce que l'on va voir dans le film, les mouvements de caméra, les décors et tout c'est pas lui qui décide ?

Les mouvements de caméra, les décors, etc., oui. Mais ce n'est pas lui qui décide de ce qui sera montrer au final. D'ailleurs, les producteurs peuvent aussi contrecarrer les plans du réalisateur (que ce soit pour les mouvements de caméra, les décors, les effets spéciaux) s'ils ne leur conviennent pas en termes de budget ou de prises de riques.

This is reality, dude !

Citation :: This is reality, dude !

Yes, il very, very stupid situation. R.I.P the director !

J'ai bien aimé Midnight Meat Train mais ... la fin m'a déçu ! Je l'ai trouvé trop fantastique et elle ne colle pas au 1h20 passé du film ...

Elle a au moins le mérite d'être originale. Very Happy

Sujet: Re: The Midnight Meat Train Mar 12 Jan 2010 - 1:00

The Midnight Meat Train de Ryûhei Kitamura - 15/20

J’ai finalement vu ce fameux film. En général, j’ai bien aimé. Les meurtres sont vraiment cool. Ils sont violents, sanglants et gores. Il y a beaucoup d’action. Vinnie Jones est vraiment excellent, dans le rôle du tueur. La réalisation est très réussie. Mais, malheureusement, j’ai trouvé l’histoire bien, sans plus. La révélation de la fin m’a laissé de marbre. J’aurais autant préféré, que ce soit une histoire de tueur en série classique. Sinon, il y a aussi certains effets spéciaux, que j’ai trouvés très mal fait. Au final, The Midnight Meat Train est un bon film d’horreur, mais il ne m’a pas autant plu qu’à la plupart des gens.

Sujet: Re: The Midnight Meat Train Lun 15 Mar 2010 - 3:41

À par pour des suites insipides à ses propres oeuvres et des adaptations pas très bonnes, Clive Barker n'a pas eu la chance d'avoir un bon résultat depuis longtemps à l'écran. S'il faut compter sa propre adaptation de Hellraiser dans les années 80, qui l'a vraiment permis de se faire découvrir dans le cinéma d'horreur. On ne pourra pas en dire autant dans les 30 dernières années, excepté le très bon Candyman de Bernard Rose, ce qui est décevant avec un esprit démentiel comme celui-ci de Clive Barker. Maintenant que les années 2000 sont arrivées est-ce qu'il y a un changement pour les adaptations ? En tout cas, c'est un bon début avec The Midnight Meat Train qui est sortit en 2008, mais officiellement au Canada en 2009. Cette production à gros budget avait tous les ingrédients pour plaire aux amateurs de cinéma d'horreur, est-ce que c’est une réussite ? Définitivement, c'est une des meilleures adaptations de Barker depuis longtemps. S'il peut y avoir d'autres adaptations de ce calibre, je ne dis vraiment pas non !!!

The Midnight Meat Train construit son histoire dans la plus grande simplicité. Leon Kaufman travail comme simple photographe que rien ne lui échappe, mais sa vie est tout ce qu'il y a de parfait. Avec son contrat avec une dirigeante d'un musée, sa femme du moment et son talent de photographe. Mais dû à sa patronne qui est très exigeante sur la qualité de ses photos, Leon se mettra à prendre des clichés de n'importe quoi, qui semble sensationnels. C'est dans cette façon de faire que sa route va croiser celle d'un homme très grand et bizarre. En le suivant un peu partout, Leon découvre qu'il est un boucher de jour et la nuit un homme étrange qui attend toujours le dernier train à la gare. L’obsession de Leon ne deviendra que plus grande lorsqu'il verra ce fameux boucher tué des gens dans le fameux train. Ce petit jeu de chat et de la souris va vite faire l'effet contraire, et Leon devra faire son possible pour arrêté cet homme abominable.

Étant un film avec une simplicité bien grasse, The Midnight Meat Train contient beaucoup de clichés, de moments gores et d'action, mais le spectateur à tellement de plaisir qu'il en oubliera les défauts techniques et dans son scénario. Ryûhei Kitamura offre des prises de vues qui déchirent avec sa réalisation qui est assez surprenante, beaucoup de plans insolites m'ont surprise et divertis. Le réalisateur ne se contente pas simplement d'offrir un film bien filmé, il offre un produit fini qui surpasse les espérances. Les effets en CGI sont tous parfaits, je sais que cette technologie est utilisée de façon abusive dans ce film, mais sans ceux-ci The Midnight Meat Train n'aurait pas un visuel aussi léché et des scènes de meurtres aussi explosives. Il faut l'avouer que chaque séquence de meurtre est un délice pour les yeux, elles n'ont pas à avoir honte de leur délire dans le gore.

Il y a les scènes avec une énorme tension qui m'ont impressionné, elles sont très bien travaillées et donnent quelques sauts au spectateur. La toute première scène est excellente et arrive à créer un suspens qui donne de grosses attentes et exécute toujours celle-ci sans aucune gêne. Cette tension est mise à chaque fois que le train démarre, ce qui n'est pas une mauvaise chose quand on sait que le train est en réalité, un monde où tout est possible. La musique est le meilleur élément du film, elle est macabre et ressemble beaucoup à celle de Hellraiser et Phantasm. On a l'impression d'être dans une symphonie de Bethoveen mélangé avec de la musique horrifique, ce qui donne une petite touche exceptionnelle au film et lui donne le ton qu'il a besoin.

Je sais qu'il est partout pour l'instant, mais je tiens à mentionner que Bradley Cooper est vraiment bon dans ce film. Touchant, parfait et charismatique, Bradley Cooper démontre qu'il n'est pas qu'un simple acteur de comédies, mais aussi un homme talentueux et qui peut jouer dans n'importe quoi. L'obsession de son personnage est peut-être envoyée rapidement, mais on ne peut que tomber sous le charme avec sa manière de devenir obsédé. Vinnie Jones personnifie à merveille un boogeyman charismatique et qui donne la chair de poule ! Son rôle est tellement fait sur mesure pour lui qu'on croit assurément qu'il est un tueur. Il ne parle pas, n'a pas d'émotion ou même de mouvements d'enragés, mais quand il frappe, il frappe fort. C'est quasiment un démon venu d'ailleurs et qui n'a pas de motif, ce qui lui procure encore plus un aspect terrifiant.

The Midnight Meat Train est un véritable délice qui se déguste très bien ! Ce n'est pas toujours réaliste, ni bien fait, ni entièrement cohérent, mais la pâte pour ma part à lever. Un film avec des scènes gores qui frappant la cible, avec un tueur qui tue du monde, un personnage principal qui ce doute de quelques choses et une finale originale. Voilà ce que prépare ce gros fun pour les journées où on veut un film simple !

NOTE: 16,5/20

Sujet: Re: The Midnight Meat Train Lun 15 Mar 2010 - 20:29

Mulder a écrit:: Les effets en CGI sont tous parfaits, je sais que cette technologie est utilisée de façon abusive dans ce film

Le souci, ce n'est aucunement leur caractère outrancier mais bien le manque de réalisme dont ils témoignent. Le numérique se sent à plein nez et on n'y croit pas une seule seconde. Alors oui, c'est audacieux mais ce qu'il gagne en originalité, le film le perd en crédibilité...

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