Teen Wolf (1985) Réalisé par
Rod DanielÉcrit par
Joseph Loeb & Matthew WeismanMusique de
Miles GoodmanAvec
Michael J. Fox, James Hampton, Susan Ursitti, Jerry Levine, Matt Adler, Lorie Griffin, Jim McKrell, Mark ArnoldSYNOPSISComment passer du statut d’élève insignifiant au rang de star du lycée ? Il semblerait que Scott Howard ait trouvé la solution au sein même de ses propres gènes ; figure de l’ascension fulgurante et inespérée d’un adolescent capable de se transformer en créature mi-homme mi-loup-garou. Devenu plus puissant et plus agile, ses prouesses sportives et amoureuses se multiplient. Mais, face à ces nouveaux avantages, un revers de la médaille le guette…Teen Wolf incarne tout le charme des séries B des années 80, avec son lot de clichés et de kitsch. Si l’histoire ne casse pas de briques de prime abord, elle révèle en fait une satire du succès et de la célébrité, insistant sur la jalousie, l’hypocrisie d’autrui. Force est de constater, par ailleurs, que
Teen Wolf repose presque entièrement sur les épaules du très bon
Michael J. Fox. Juste avant de devenir la coqueluche de
Retour Vers Le Futur – tourné la même année -,
Michael Andrew Fox (devenu
Michael J. en hommage à l’acteur
Michael J. Pollard) se retrouve dans la peau de ce lycéen atypique dont les poussées pubertaires ont ceci de particulier qu’elles le transforment en loup-garou. Sous fond de satire sociale,
Teen Wolf amène surtout à des situations comiques telles que le moment où le père de Scott découvre son fils métamorphosé. N’en déplaise au spectateur, c’est parfois le kitsch de certaines scènes qui prête à sourire (le versus ado ringard / crâneur beau-gosse ; l’éloge du courage et de la réussite ; les beuveries stéréotypées au possible…). Quoiqu’il en soit,
Teen Wolf ne manque pas d’appétant et distrait suffisamment pour nous faire oublier son âge (ou plutôt son époque).
En dépit d’une réalisation pour le moins académique,
Teen Wolf tire sa force de la mise en scène, misant davantage sur l’aspect comique de la chose plutôt que sur le grand-spectacle, ce qui est loin de constituer un défaut. D’autre part, la particularité de
Teen Wolf tient dans le fait que la ringardise des personnages qui le composent ne nuit pas à son impact. Au contraire, cet aspect indéniablement kitsch et éculé donne un peu plus de charme à l’œuvre de
Rod Daniel, allant même jusqu’à rendre les acteurs plus convaincants qu’ils ne le sont – mention spéciale à
James Hampton pour son interprétation de papa-garou. Autre élément tout aussi kitsch mais appréciable : la musique de
Miles Goodman. Alternant entre thèmes d’angoisse tantôt chiadés tantôt vieillots et compositions secondaires délirantes, le score musical de
Teen Wolf se veut un facteur non-négligeable dans l’attrait que colporte cette sympathique série B.
Véritable perle dans le monde du kitsch fantastique,
Teen Wolf semble s’être bonifié avec le temps. Certes, le rendu a considérablement vieilli mais ce qui pourrait constituer une tare révèle de grandes qualités.
Réalisation : 3.5/5
Musique : 3.5/5
Acteurs : 3.5/5
Histoire : 4/5Note : 14.5/20