The Bone Snatcher (2003) Réalisé par
Jason WulfsohnÉcrit par
Gordon Render & Malcolm KohllMusique de
Paul Heard & Mike PickeringAvec
Scott Bairstow, Rachel Shelley, Warrick Grier, Patrick Shai, Adrienne Pearce, Andre Weideman, Patrick Lyster, Chris AprilSynopsis :Trois chercheurs de diamants disparaissent brutalement dans le désert de Namibie. Quand ils réapparaissent enfin, c’est sous la forme d’un amas d’os. Ont-ils été assassinés par des rebelles ? Sont-ils morts de soif ? La vérité est bien plus horrible encore car, une fois la tombée, une gigantesque machine à tuer se met en marche, dévorant toute créature de chair qui se présente sur son passage…Derrière son apparence de nanard déconfit,
The Bone Snatcher dissimule une série B somme toute assez sympathique et divertissante. Ne vous attendez pas non-plus à un grand film – on reste dans le domaine des films de seconde zone – mais, par son cadre (les déserts sableux de Namibie) et son originalité (une créature humanoïde à la tête de squelette),
The Bone Snatcher parvient à titiller notre intérêt durant 1h20. Grâce à une réalisation qui se défend – via des effets spéciaux étonnamment couillus, des maquillages réalistes, des décors somptueux et une photographie léchée – et un scénario relativement bien exploité (si l’on fait main basse, ceci dit, sur les retournements convenus, les facilités et incohérences parfois aberrantes), évitant de justesse le
happy-ending. Bien que la créature ne soit pas à graver dans les annales du cinéma de genre, force est de lui reconnaître un certain charme en raison de son apparence mystérieuse et troublante. Apparence qui n’est pas sans rappeler celles du Predator et de l’Alien. D’ailleurs, la ressemblance avec
Alien n’est pas qu’anecdotique puisque le slogan de la jaquette pompe gentiment sur celui d’
Alien 3 (« Dans le désert, personne ne vous entend crier » remplaçant « Dans l’espace,… »), et que
The Bone Snatcher va jusqu’à reprendre l’une des scènes-phare du même opus de la saga (la poursuite dans les couloirs sordides de la prison prend ici les traits d’une cavalcade dans les décombres d’une mine abandonnée…).
Mais si l’histoire tient plus ou moins la route et la réalisation s’avère fort louable, notre avis demeure quelque peu partagé en ce qui concerne le score du film. D’un côté,
Paul Heard et
Mike Pickering développent des thèmes d’angoisse simples mais efficaces, en plus d’ambiances africaines agréables à écouter. D’un autre côté, les morceaux, aussi bien foutus soient-ils, semblent à plusieurs reprises en décalage complet avec le visuel de
Wulfsohn. Tandis que ce dernier cherche à installer une situation dramatique, voilà que débarquent des partitions africaines rythmées, annihilant par ce biais toute l’émotion de la scène. Sans doute un problème venant du monteur musical… Toutefois, pour un métrage de cette trempe, il est déjà surprenant de posséder un score digne de ce nom ! Tout aussi ambivalent est le jeu des acteurs. Malgré des personnages surfaits, un tantinet stéréotypés et approfondis à la va-vite, la majorité des acteurs s’en sortent avec les honneurs, notamment
Warrick Grier (Karl) et
Patrick Shai (Titus). Si l’on excepte, bien entendu, les prestations dépersonnalisées de
Scott Bairstow (Zack, le chercheur écolo à la mords moi le nœud) et
Rachel Shelley (Mikki, sorte d’
Andie McDowell du pauvre). Ni sensationnel ni mauvais,
The Bone Snatcher mérite qu’on s’y intéresse quelques instants. Et l’ambiance proche d’un épisode d’
X-Files fait que l’on prend vite goût au spectacle. À voir, par curiosité.
Réalisation : 3.5/5
Histoire : 3/5
Musique : 2.5/5
Acteurs : 2.5/5Note : 11.5/20