Aliens, Le Retour (Aliens) – 1986
Réalisé par
James CameronÉcrit par
James Cameron, David Gilher & Walter HillMusique de
James HornerAvec
Sigourney Weaver, Carrie Henn, Michael Biehn, Paul Reiser, Lance Henriksen, Bill Paxton, William Hope, Jenette Goldstein, Al Matthews, Mark Rolston, Ricco RossSynopsis :Après 57 ans de dérive dans l’espace, Ellen Ripley est conduite à bord d’une station spatiale en orbite autour de la Terre. Malgré les réticences de la Commission d’enquête, elle reste persuadée qu’un danger est imminent et que la planète LV-426 est toujours infectée d’Aliens. Son cauchemar se répète une nouvelle fois. Et ce n’est pas un Alien qu’il faut tuer mais des milliers… Réalisation : 4/5Cameron manie sa caméra comme personne. Travellings intéressants, prises de vue originales, scènes filmées efficacement. L’investissement de
Cameron dans
Aliens est considérable, faisant de son film une suite honorable au légendaire
Alien de
Ridley Scott. En revanche, là où le bât blesse, c’est du côté des effets spéciaux.
Cameron a tendance à avoir les yeux plus gros que le ventre. Les idées sont là mais la forme ne suit pas. Autant les effets d’
Alien étaient minimalistes mais bien foutus, autant ceux d’
Aliens tendent à péter plus haut que leur cul, ce qui donne un résultat certes convenable mais imparfait. Bien souvent, les effets spéciaux nous détachent de l’histoire car trop flagrants (les écrans de cinéma posés au fond du plateau comme arrière-plan, bon…).
Histoire : 4/5Aliens n’est pas la séquelle du siècle, elle a tendance à trop se focaliser sur les militaires, ce qui devient vite lassant – surtout quand on visualise la version longue de 1991 (2h30). Cependant,
Aliens introduit des éléments majeurs dans la saga des Xénomorphes. Tels que la Reine pondant ses œufs, la quantité invraisemblable d’Aliens, le personnage de Bishop (qui réapparaîtra dans
Alien 3 et même le médiocre
Alien Vs. Predator). La version cinéma (2h11) est donc préférable à la version longue car entre plus vite dans le vif du sujet sans tergiverser, bien que la version de 1991 apporte des informations intéressantes concernant les personnages comme lorsque Ripley apprend que sa fille est morte à l’âge de…66 ans (eh oui ! C’est ça de voyager dans l’espace aussi ! Le truc sympa de l’histoire, c’est que la fille de Ripley sur la photo est la mère de
Sigourney Weaver !).
Musique : 4.5/5Si le score nous sort de temps à autre des thèmes militaires assez moyens, il recèle néanmoins de thèmes puissants et saisissants. Pour s’en rendre compte, il suffit de regarder les 10 premières minutes du métrage : entre la scène d’introduction où le vaisseau vogue dans l’espace (mélodie douce et envoûtante) et celle où Ripley rêve qu’un Alien lui transperce le ventre (thème ronflant et énervé, qui sera repris par la suite dans les scènes d’action),
James Horner conquiert le spectateur.
Acteurs/Personnages : 4/5Si l’on ne pourra rien reprocher à
Sigourney Weaver (Ellen Ripley),
Carrie Henn (Newt),
Michael Biehn (Caporal Hicks) ou
Lance Henriksen (Bishop) – faisant montre d’une prestation sans fausse note -, il en est tout autrement des autres acteurs. Particulièrement
Jenette Goldstein (Vasquez) dont le jeu laisse perplexe, voulant jouer à la militaire pure et dure sans nous convaincre pour autant. Les personnages sont tout de même de lourds clichés : les bons gros militaires machos désireux de flinguer tout ce qui bouge, les agents du gouvernements véreux et cupides… Cela dit, tous ces clichés regroupés aux Aliens, ça donne un résultat plutôt intéressant mais bien inférieur à
Alien. Il y a beaucoup (trop) de personnages qui soit ne sont pas assez approfondis soit ne se distinguent pas vraiment des autres.
En dépit de tous ses défauts (effets spéciaux miteux, personnages stéréotypés, acteurs limites),
Aliens est une suite honorable au premier chapitre, qui recèle de bons éléments tant dans son scénario que dans la réalisation de
Cameron ou la musique de
Horner.
Note : 16.5/20