The Thing (1982) d'Ennio Morricone

Ennio Morricone demeurera à tout jamais au panthéon des meilleurs compositeurs, il n’est plus besoin de le prouver. C’est donc avec d’autant plus de facilité mais aussi de regret que nous pouvons affirmer que le score de The Thing compte parmi ses moins bons. Non pas en tant que support musical, puisqu’il parvient dès les premières notes à distiller une ambiance pesante, une menace sourde, qui ne quittera jamais le spectateur. Mais c’est plutôt en tant que score indépendant que The Thing montre ses faiblesses.

De fait, Morricone signe ici une musique d’ambiance et rien d’autre. Sans se ressembler les unes les autres, les mélodies conservent malgré tout un rythme lent, entêtant certes mais surtout redondant qui, encore une fois, ne vise qu’à une chose : malmener les nerfs du spectateur ; et non réjouir l’oreille de l’auditeur. Du coup, les titres ne décollent ou ne varient qu’en de très rares occasions (Contamination, Bestiality, le superbe Humanity : Part II) et, parfois, pour un rendu discutable ― tel que le titre Eternity, dont les partitions aiguës et dysharmoniques conviennent sans doute très bien au visuel de John Carpenter mais beaucoup moins au mélomane.

Au grand dam du fan d’Il Était une fois dans l’Ouest, rien de mémorable ne ressort du score de The Thing…