Casino Royale (2006) de David Arnold

En premier lieu, il convient de féliciter David Arnold pour ne pas avoir sombré dans le piège si béant et si tentant qu'était la refonte du thème de James Bond à toutes les sauces — un piège dans lequel nombre de ses illustres prédécesseurs se sont fourvoyés. En effet, seul le morceau The Name's Bond... James Bond se permet de reprendre le titre phare de la saga, pour un résultat éclatant.

Seul problème, si David Arnold a su éviter la redite, force est d'admettre que le score de Casino Royale manque cruellement de fil conducteur et qu'il se résume à une bande-son de film d'action plutôt banale, avec ses doses de suspense et de passages explosifs. Pis encore, Arnold va jusqu'à verser dans la romance gnangnan (City of Lovers), dépourvue de charme comme de beauté acoustique.

Néanmoins, certains titres — à l'image de l'excellent Dirty Martini, morceau à la fois superbe et terriblement angoissant — parviennent à se démarquer du lot et permettent au score de Casino Royale de sauver les meubles, en lui évitant notamment de tomber dans la bande-son dépersonnalisée et convenue du même acabit que Live Free or Die Hard de Marco Beltrami. Quoi qu'il en soit, il faudra être avant tout fan du film de Martin Campbell pour donner plus de crédits à la bande de David Arnold.