Ayant une énorme notoriété grâce aux énormes succès de sa série
Phantasm et son
Bubba Ho-Ted,
Don Coscarelli a décidé de prendre une petite pause entre deux
Phantasm. Celle-ci porte le nom de
Survival Quest, un petit film qui a passé inaperçu, sans aucune raison particulière et c'est très décevant. C'est même très incompréhensible avec la bonne distribution qu'il possède, l'histoire qui attire beaucoup l'attention et l'incroyable poster qui possède la citation ''
In The Wilderness you can't call 911''. Pour ma part, sans crier au chef-d’œuvre,
Survival Quest m'a montré que son fabuleux réalisateur est talentueux dans autre chose que l'horreur.
Veulent apprendre des techniques de survies, deux équipes de jeunes vont au camp qui se nomme ''Survival Quest''. La première équipe est composée de jeunes arrogants militaires surnommées ''Blue Legion'', celle-ci possède comme chef le commandant Jack Cannon. L'autre est une équipe assez ordinaire composée de six jeunes, mais ceux-ci entre les mains de Hank Chambers vont vite apprendre ce qu'est le travail d'équipe. Pendant quatre semaines, les deux équipes vont réellement découvrir toutes les épreuves possibles et la résolution de leur peur. Entre-temps, Raider, un souffre-douleur de Jack, va rapidement commettre l'irréparable en tuent Hank.
Il faut saluer une motivation dans le travail de
Coscarelli, qui écrit un scénario tellement original et presque sans clichés qu'on embarque directement dans l'histoire. Bien qu'elle ne contienne rien de spéciale, l'histoire finie toujours par surprendre son auditoire, de par sa manière de changer de direction sans prévenir (une grande qualité du film). Il y a aussi ses personnages qui sans être exceptionnels, sont des gens ordinaires avec des défauts et un esprit d'équipe renversant. Le thème sur l'esprit d'équipe prend beaucoup de place dans le film, même que ça deviendra la seule survie de la seconde équipe dans la seconde heure. Les conflits sont très importants également, ils permettent de rentrer dans les deux camps et de voir le mode de vie de chacune, d'une part Hank apprend à ses élèves à survivre de toutes les manières possibles, pendant que l'autre n'apprend qu'à se battre ou d'utiliser des moyens d'intimidations. Mais,
Coscarelli fini par trouver ses faiblesses avec des stéréotypes de militaires pas très utiles, ce qui finira par s'oublier à cause de très courte apparition des ''Blue Legion''.
Les paysages naturels permettent aussi de rentrer dans l'histoire, surtout grâce à la direction photo de
Daryn Okada qui fait un travail remarquable. Les meilleures scènes sont d'ailleurs ceux où les personnages escaladent des montagnes,
Coscarelli s'assure toujours de mettre de l'intensité dans ceux-ci. Il démontre en même temps, qu'un métrage d'action peut avoir une excellente réalisation, sans pour autant mettre fin à de bonnes cascades. Le choix d'utiliser des décors naturels est une très bonne idée, on n'embarque beaucoup dans ce visuel léché et bourré de mouvements de caméra ingénieux. En réalité, la caméra devient un personnage et nous faits visiter chaque personnage de manière à mettre un développement extrêmement passionnant. Je pense, entre-autres, au personnage joué par
Dermot Mulroney qui est réellement antipathique et n'a rien de spécial en début de parcours, mais après vingt minutes, c'était mon personnage favoris. Cette évolution se suit avec chacun des personnages et c'est très satisfaisant.
Plusieurs vont peut-être lâcher à la seconde partie, qui devient plus cliché et c'est ça le gros défaut de
Survival Quest. Après près d'une heure et demie, le film tombe dans quelques facilitées qui auraient pu être évité. La psychologie de Raider est trop facilement envoyée vers la folie, sa psychose aurait pu être intéressante, mais au final c'est légèrement bâclé. Ensuite, le scénariste se reprend avec une dernière demi-heure qui gagne en intensité, ce qu'elle perd en surprise. C'est là que
Survival Quest insère son étiquette de Survival/Thriller à la perfection, en jouent avec les conventions du genre et en contredisant même la base de ce genre de film. Ce qui redonne le sourire et permet d'oublier encore certains détails un peu maladroit. On commence aussi à réaliser pourquoi le film est si peu acclamé par son public,
Coscarelli va à l'encontre de ce qu'on s'attend et c'est frustrant pour certains.
Survival Quest va aussi à l'encontre de ce qu'il devrait donner, les préliminaires sont meilleurs que le reste. Pas que la seconde partie soit mauvais, mais elle paraît beaucoup moins travaillé. Mais, ne jetons pas de pierres à ce film, c'est une énorme réussite et je souhaite que d'autres l'écoutent. Il faut voir la prestation exceptionnelle de
Lance Henriksen pour se convaincre de regarder ce film.
Don Coscarelli me surprendra toujours et malgré sa filmographie très courte, possède un talent énorme.
NOTE: 16/20