Foxy Brown

Le scénario n'a rien d'original c'est sûr mais le film garde tout son charme et se bonifie avec le temps en dépit d'une carence scénaristique et d'une mise en scène simplette, hélas il appartient à une époque révolue mais heureusement que l'on peut le découvrir et redécouvrir grâce au DVD. Contrairement à sa réputation Foxy Brown n'est pas si violent mais il faut reconnaître l'efficacité d'une certaine brutalité tout d'abord psychologique (la perte d'un être cher) puis physique (la vengeance). Certaines images sont encores bluffantes de nos jours notamment lors d'une scène où un homme se prend deux balles en plein front, l'impact sur son crâne est saisissant, on a réellement l'impression que la douille pénètre son crâne fumant. On ne rabaissera pas ce film par des idées arrêtées sur la blaxploitation de l'époque.
Ce genre a instauré des codes que aujourd'hui encore certains utilisent, on n'oubliera pas de signaler l'hommage que Quentin Tarantino lui rendra avec le magnifique Jackie Brown. Dans ce dernier Tarantino invite une personnalité qui a marqué de sa beauté et de sa généreuse plastique le genre, la somptueuse Pam Grier. Cette actrice est grandiose, elle a une prestance indéniable et joue parfaitement le rôle de justicière.


Ce film est à recommander à toute personne non hermétique à ce style de cinéma. Bon, il y a des sujets qui fâchent comme l'utilisation des formes de Pam Grier, en même temps on ne boudera pas ce plaisir mais à force celà peut ennuyer les plus réfractaires à ce type de sobriété qui ne sert que benoîtement l'intrigue. Il y a aussi la bande son qui apporte beaucoup à l'ensemble surtout la partition de Willie Hutch débordante d'énergie avec un son motown qui tutoie aisément une autre trempe musicale, la funk des années 70's.
En dehors de Pam Grier nous avons un autre agitateur de cet ère, Antonio Fargas qui illustrera à jamais le fameux Huggy les bons tuyaux de la série Starsky et Hutch. En somme, Foxy Brown possède de nombreux atouts qui l'ont catapulté au rang de film culte.