Après avoir eu une sortie limitée au Canada,
The Box sort finalement sur dvd et j’étais très impatient !! Ce petit film est inspiré de la nouvelle
Button, Button de
Richard Matheson (
The Stir of Echoes) qui est peut-être une de ces moins connues, mais sûrement une des plus intéressantes de son fameux auteur. J'avais un très grand espoir pour cette adaptation qui réunie une brochette d'acteurs connus, un réalisateur qui ne demande qu'à avoir du succès et une histoire originale et déstabilisante, à la fois ! Par contre, pour aimer
The Box, il faut avoir un esprit très ouvert et adoré les films intellectuels, car ce film est de façon surprenante, déstabilisant psychologiquement et frappe dur dans son absurdité. Ce qui est une qualité comme un défaut.
Norma et Arthur Lewis, un couple vivant dans une petite banlieue avec leur fils, sont pris par surprise un matin quand on sonne à la porte. Quand Norma va voir elle trouve un paquet, celui-ci n'a aucune identification et ne semble qu'être inoffensif, mais le contenu que Arthur et Norma trouvent dans celui-ci est tout le contraire. Le paquet contient un dispositif avec un petit bouton rouge, ce dispositif est accompagner d'une lettre qui indique que le propriétaire va venir faire une petite visite. Le jour de son arrivée, il offre deux options au couple ; la première est de ne pas appuyer sur le bouton et de refuser la proposition, et la seconde est d'appuyer sur le bouton et d'avoir un gros montant de 1 millions de dollars. Mais, le second choix est beaucoup moins amusant et nécessite la mort d'une personne, que le couple ne connait pas. Peut importe leur décision, s'ils prenant la seconde celle-ci aura des conséquences beaucoup plus grosses qu'ils ne l'imaginent...
Richard Kelly a pris une décision judicieuse en ne prenant que la base de la nouvelle et en faire ce qu'il voulait bien faire avec le reste. Sa vision est beaucoup plus développée et donne un aspect année soixante/soixante-dix qui lui va à ravir. Il faut dire que
The Box s'assume entièrement dans son traitement et reprend tous les éléments des films de ces années-là pour en faire une satisfaction sur pellicule. De cette manière, les scènes où le méchant du film arrive sont accompagner de grosses musiques clichés, mais qui ne manquent pas de mordant et sont un délice pour les oreilles. Même la caméra possède ce petit visuel qui caractérise les vieilles œuvres que j'admire, chaque plan est bourré d'intensité, de silences étouffants et de symbolismes très subtils. Mais, c'est réellement la direction photo qui donne un visuel aussi orgasmique, elle est tellement bien choisie qu'on rentre directement dans celle-ci pour être éblouie pendant toute la durée du métrage.
Les directions que prendra le scénario sont tous... imprévisibles, je n'ai jamais deviné les revirements ou les 180 degré que devait prendre le film. De cette manière mon esprit fut tellement déstabilisé par le changement des évènements, que la satisfaction de l'histoire était encore plus grosse.
Kelly joue avec nous pendant plus de deux heures pour démontrer que la nouvelle... n'était rien comparativement à ce qu'il réservait. Ceux qui n’aiment pas les films subjectifs vont détester les multiples revirements de
The Box, chaque scène sera analysée de la manière dont le spectateur le voudra bien. Cette technique sera aussi satisfaisante que frustrante pour vous, il suffit juste de voir si votre tolérance sera assez grande pour supporter les multiples claques sur la gueule que donnera
Richard Kelly à son spectateur !!! Même la finale soulèvera beaucoup de questions et au final, le dernier plan est dur à comprendre (dans le bon sens du terme) et il vous faudra plus d'un visionnement pour en venir à une conclusion... compréhensible.
Bien que j'adore l'aspect thriller horrifique de ce film, c'est réellement quand il prendra son côté science-fiction que
The Box deviendra complètement satisfaisant.
Kelly rentre dans son univers habituel et démontre que le réalisateur de
Donnie Darko et
Southland Tales n'a pas perdu la main ! La deuxième heure rentre tellement dans un terrain surréaliste qu'on pogne à celle-ci, elle contient des séquences démentielles, imprévisibles et qui donne une éjaculation mentale, hors du commun. Les producteurs du film ont tellement investies dans les effets spéciaux et donner des libertés visuelles à
Richard Kelly, que le résultat jette par terre. Bien qu'il emprunte à plusieurs genres à la fois,
The Box se donne toujours le temps de développer chacun de ceux-ci et reste toujours cohérent dans son scénario.
Une véritable œuvre d'art sur pellicule,
The Box m'a jeté par terre !!! Un film avec quelques défauts, mais qui démontre un potentiel à la limite de ce qu'il annonce. Je trouve judicieux que les concepteurs du trailer dévoilent que la base de l'histoire, pour surprendre autant les spectateurs, c'est une très bonne idée.
NOTE: 16/20