La notoriété du
Predator n'est même plus à débattre, ce monstre mythique du cinéma possède beaucoup de fans. Ce qui a permis au film de
John McTiernan d'avoir une suite assez rapidement. L'admiration que je porte pour le premier volet est assez bizarre, bien que le film soit porté sur un genre que je déteste, je l'aime quand même. Disons que cette suite n'est pas aussi intéressante et vient vite endormir le spectateur peu amateur de cinéma d'action. Je vous conseille le premier, au lieu de cette suite brouillonne qui ne tient pas la route !
Dans la ville de Los Angeles, un conflit éclate entre des policiers et deux gangs de revendeurs de drogues. Les deux clans décident de régler la situation avec de multiples coups de fusils. Le sergent de police Mike, est appelé pour arrêter cela. Après cette longue confrontation, les policiers remarquent sur la scène du crime, des cadavres atrocement mutilés et pendu au plafond. Mike trouve ceci vraiment louche et commence à sentir que quelque chose ne fonctionne pas. Surtout après la visite d'une escouade secrète qui vient observer la scène du crime et prendre des preuves. Plusieurs meurtres sont encore commis de la même manière et cette fois, on remarque des blessures qui ont été causées par des armes que l'humain ne possède pas. Mike finira par découvrir qu'une créature ancienne et qui tue depuis toujours est responsable de ses meurtres. Ce qu'il ne sait pas, c'est que cette créature l'a choisie pour être son trophée suprême.
Le premier était peut-être un gros film d'action gras qui possédait son lot de moments attrayants, drôles, Chessy et les stéréotypes de gros bras qui étaient entièrement mis en autodérision. Par contre, ce que j'avais apprécié, c'est qu'après les quelques moments de fusils à profusion, le film avait une ambiance plaisante et ressemblait beaucoup à un film d'horreur. Cette suite n'offre rien de concret dans son développement, se contentent d'offrir de grosses fusillades qui finissent par être longue. Quand un film dure environ deux heures et qu'un long seize minutes est consacré à de longues scènes de fusillades, on peut facilement savoir la minceur du scénario. De toute manière, le film joue tellement sur l'histoire des policiers à la
Lethal Weapon qu'on finit par voir les mêmes personnages, avec les mêmes personnalités et les mêmes genres de répliques. On dirait que les producteurs n’ont vu que l'opportunité de faire un gros film d'action sans aucune profondeur. Même le Prédateur semble être un personnage secondaire dans cet épisode.
De toute manière,
Stephen Hopkins n'est pas vraiment qualifié pour le genre horreur. Ses rares passages sont des navets tels qu'
A Nightmare on Elm Street 5 : The Dream Child et
The Reaping. Sans offrir un film entièrement mauvais,
Hopkins n'offre pas vraiment la marchandise, simplement un film de niveau moyen. Sa réalisation est correcte, surtout dans le dernier droit du film qui se produit dans le vaisseau spatial du Prédateur. Ces séquences démontrent l'énorme talent que possède
Hopkins. Il y a aussi les séquences qui se passent dans la ville qui donnent beaucoup visuellement. Même si les scénarios qui entourent son visuel ne sont pas très représentatifs de ce qu'il offre, onpeut dire qu’il se débrouille bien avec sa réalisation. En fait, on remarque très facilement que le film a l'air de manquer de budgets. Tout se passe dans les mêmes endroits et à aucun moment on n’a l'impression d'évoluer dans l'histoire. Bien qu'on explique une seconde fois l'histoire du premier film, c'est vraiment difficile de faire concorder les deux films. Ils sont trop différents dans ce qu'ils offrent.
Le Prédateur a beau avoir plus de gibier dans cet épisode, trop souvent ce ne sont que des ''après'' meurtres que nous pouvons voir. Dans la censure extrême des scènes de meurtres, dans les rares moments où l'on voit le Prédateur, tout ce qui donnerait un peu de divertissement à la vue du prédateur est toujours très bref à l'écran. Ce qui finit par être décevant puisque plusieurs meurtres ont l'air vraiment dégoûtants ! Outre ces scènes censurées, le Prédateur offre plusieurs scènes mémorables, dont une séquence où il dit ouvertement un gros ''Motherfucker''. On nous offre aussi un plus grand approfondissement sur les origines du Prédateur et de son tempérament. Cette partie est vraiment intéressante et aurait méritée plus de temps. En tout cas, j'aime mieux ça que les longs moments d'actions inutiles. On voudrait facilement un prequel qui offrirait son lot de réponses et qui aurait plus de Prédateur dans son histoire.
Après
l'Arnold Schwarzenegger-man-show, c'est au tour de
Danny Glover (beaucoup plus charismatique) de faire son show et d’être l'heureux combattant qui tiendra tête au Prédateur. Bien que son rôle soit calqué sur celui de
Lethal Weapon, mais avec moins de saveur,
Glover offre quand même des répliques drôles et un charisme touchant. De plus, comme bonus, nous avons l'heureux privilège d'avoir
Bill Paxton (
Aliens) dans la distribution. Bien que la distribution soit un peu pauvre, disons que les acteurs offrent ce qu'ils peuvent. Le meilleur élément du métrage sont les décors. Vers la fin, ceux-ci ont vraiment l'air d'être l'intérieur d'un vaisseau spatial. Dans ce même vaisseau on remarque un clin-d'œil sympathique d'un crâne squelettique d'Alien. Ce petit moment montre beaucoup de logique pour la suite de la saga avec
Aliens Vs. Predator.
À la fois décevant et satisfaisant,
Predator 2 est bien en dessous de la qualité du premier film, ce qui n'enlève en rien l'agréable moment léger qu'il arrive à nous faire passer. Mais malheureusement, ce film n'est encore une fois pas le meilleur de la série. Dommage !
NOTE: 8/20