Les Ruines

Synopsis: Au Mexique, quatre Américains acceptent d'aider un Allemand à retrouver son frère. Le groupe s'enfonce dans la jungle et découvre les ruines d'un temple maya. Ils auront affaire à des Indiens hostiles et à des plantes carnivores.



Comme à peu près tout le monde, j’étais plutôt réticent de voir ce nouveau film d’horreur. Dû au fait, que le synopsis et la bande-annonce de The Ruins avait de nombreuses similitudes avec Turistas, le film de John Stockwell. Donc, j'étais en droit de me demander, si The Ruins était une copie conforme du film de Stockwell. Mais heureusement, le film de Carter Smith est à 100 miles lieues du très très moyen Turistas.



Bien, que les 20 premières minutes de The Ruins soit quasiment identique, à Turistas. Les 70 autres minutes sont complètement différentes et vraiment géniales. À peine les présentations sont-elles faites, que déjà les voilà en route pour le temple Maya. Les chemins empruntés restent ultra balisés, entre mauvais pressentiments et faux problèmes de couple, mais le réalisateur réussit à distiller un malaise et à créer un suspense. Tout change radicalement, dès le premier meurtre. C’est un tout nouveau film. Sans rien y comprendre, nos 5 touristes sont encerclés par des villageois en colère et non nul autre choix, que de grimper en haut du temple Maya. Alors, ils devront tenter de survivre, en faisant gaffe aux villageois et aux mystérieuses plantes, qui revêtent le temple. Mais, plus les jours avancent, plus la paranoïa augmente chez ses touristes. Alors, ce n’est plus les plantes et les villageois qui sont le principal problème, mais plutôt leurs comportements. D’ailleurs, ça devient très physique leur situation. Les scènes gores et sanglantes sont assez nombreuses. Et, comme certaines personnes, la scène de l’amputation m’a fait détourner le regard de l’écran, tellement c’était dégueulasse. Pour la finale, je l’ai trouvé correct. Il n’y a rien de bien catastrophique dans cette dernière.



Pour un premier film, le cinéaste Carter Smith s’en sort très bien. Il réussit à maintenir la tension à son maximum, surtout que la majeure partie du film se situe sur le dessus du temple. Et, à comparer d’autres jeunes réalisateurs, il réussit à se démarquer du lot, en nous montrant son savoir-faire pendant les scènes effrayantes ou les scènes écoeurantes. Ce qui aide aussi, c’est que le scénario de Scott B. Smith (A Simple Plan), adapté de son propre roman du même nom, est vraiment génial. Il est très bien ficelé et original. Et, pour les acteurs, ce sont Laura Ramsey et Jonathan Tucker, qui offrent les meilleures performances. L'un joue la folie incarnée et l'autre l'être raisonnable. Mais, le personnage que j’ai le plus détesté dans ce film, c’est celui d’Amy, interprété par Jena Malone. Elle est certainement l’un des personnages les plus stupides, que j’ai vu dans un film. Tout ce qu’elle fait, ne sont que des idioties. La scène du premier meurtre est un bon exemple. C’est le genre de personnage, que tu souhaites voir mourir le plus rapidement possible. Mais bon, cela ne m'a pas empêcher de passer un agréable moment, en visionnant The Ruins.



Avant de voir The Ruins, j’étais sûr de voir un autre film d’horreur, qui ne serait pas à la hauteur de mes attentes. Mais finalement, ça été une très agréable surprise, tant au niveau scénario que réalisation. C’est un film, qui livre la marchandise, en sang, en gore, en tension et en grincement de dents.

Note: 17/20

Merci pour cette critique.

Ma copine voulait le voir mais j'étais assez réticent, tout comme toi. Mais ta critique me rassure.

Est-il sorti en DVD par chez vous ou au cinéma ?

Il est sortie en DVD, cette semaine.

INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANS



Réalisé par Carter Smith
Écrit par Scott B. Smith
Musique de Graeme Revell
Avec Jonathan Tucker, Jena Malone, Laura Ramsey, Shawn Ashmore, Joe Anderson, Sergio Calderón





À une période où le cinéma de genre commence sérieusement à se mordre la queue à grands coups de slashers gore interchangeables, certains scénaristes comme Scott Smith préfèrent s’extirper des sentiers battus pour amener un peu de fraîcheur. Dans cette histoire, pas de bourreau en puissance sur le point de torturer des sujets lambda, mais un groupe de jeunes s’aventurant dans une vieille cité maya où ils tombent sur des villageois bien décidés à ne pas les en faire partir. À leurs dépens, les touristes comprennent que le temple dans lequel ils se sont réfugiés est habité par des plantes carnivores et malignes.





S’il est grandement appréciable de découvrir autre chose qu’un fac-similé de SAW, il faut bien avouer que Les Ruines se repose un peu trop sur l’originalité de son environnement et qu’il oublie au passage d’approfondir son intrigue comme ses personnages. Car, à bien y regarder, le métrage de Carter Smith ne fait que calquer le fil conducteur de The Descent et d’Hostel (de jeunes Américains s’en allant vadrouiller dans des coins ignorés du guide touristique) pour le refourguer sur fond de jungle amazonienne. Le développement s’entête donc à rester dans des lignes mille fois empruntées en plus de s’enticher de protagonistes assez clichés (la conne de service, la blondasse un peu nunuche, le beau gosse bodybuildé – quoique plus futé qu’à l’accoutumée). Et ce, bien que l’auteur ait su échapper aux poncifs relatifs aux tribus ancestrales (on aurait pu en effet tomber sur des indigènes en slip et avec un os dans le nez !).





Mais autant il est aisé de faire abstraction de ces lieux communs, autant il est impardonnable que Scott B. Smith survole son sujet à ce point. Les Ruines s’enlise dans des longueurs considérables, qui ne font pas avancer l’histoire mais plombent un récit attrayant et une tension pourtant bien présente. Et puis, difficile de ne pas verser dans le grand-guignol lorsqu’on parle de plantes « intelligentes ». Même si Les Ruines conserve son sérieux à ses débuts, le scénariste manque parfois de subtilité et tend à s’en remettre à la facilité (les plantes qui attrapent leurs proies avec leurs branches, bon…). Bâclé et convenu, le final copie quant à lui le dénouement d’une palanquée de bandes horrifiques antérieures (Massacre À La Tronçonneuse, en première ligne), ce qui évite à son auteur d’explorer le fin fond de son histoire (l’héroïne est-elle contaminée ?) et lui permet de conclure son ouvrage par un épilogue pressenti dès l’installation de l’intrigue.





N’exagérons rien non-plus, Les Ruines est loin d’être une catastrophe. Son script aborde des thèmes séduisants, comme la dysmorphophobie gagnant peu à peu la protagoniste infectée, et se munit de scènes-choc hautes en couleur (l’exécution du touriste, le démembrement du guide, la première apparition des plantes, les mutilations de Stacy) qui oscillent adroitement entre la suggestion et l’exposition directe. On pourra également relever un casting convaincant, une bande-son des plus correctes, des maquillages spéciaux qui forcent le respect ainsi qu’une photographie radieuse – bien que ces deux derniers éléments soit contrebalancés par des effets numériques trop voyants et une mise en scène sans véritable personnalité. Au bout du compte, Les Ruines échappe au classement Z auquel son synopsis le destinait et s’accueille comme un bol d’air frais dans le paysage (de plus en plus morose) des films d’horreur. D’un autre côté, le métrage de Carter Smith ne va jamais jusqu’au bout de ses ambitions et se cantonne au strict minimum pour satisfaire les attentes de son public. Une semi-réussite, donc, qu’une hypothétique suite permettrait d’exploiter plus à fond ou qu’elle pourrait, à l’inverse, complètement ridiculiser. L’avenir parlera…





NOTE : 12/20



Léger problème de raccord...

ouaip, plutôt d'accord avec cette dernière analyse, c'est très prévisible et ça manque sérieusement de rythme. Les quelques scènes gore ont du mal à racheter l'indigence du script...encore un film qui donne la Turistas.