Hellraiser VIII : Hellworld (2003) Réalisé par
Rick BotaÉcrit par
Carl DupreD’après une histoire de
Joel SoissonMusique de
Lars AndersonAvec
Lance Henriksen, Katheryn Winnick, Christopher Jacot, Khary Payton, Henry Cavill, Doug BradleySi, au bout de 8 chapitres,
Hellraiser ne lésine toujours pas sur l’originalité, la saga s’essouffle gravement au niveau de la qualité. Après 2 opus désastreux (
Inferno et
Deader), difficile de redonner vie à une série se cantonnant à de vulgaires téléfilms pour ados. Et
Hellworld n’échappe malheureusement pas à cette règle. Le début laissait pourtant présager un volet de bonne facture via cette relecture du mythe d’
Hellraiser, abordant aussi bien les créations de Lemarchand que l’histoire du Léviathan, des meurtres inventifs (la chaise à scies circulaires), et la présence de
Lance Henriksen. Mais, bientôt, le script s’embarrasse de longueurs considérables, d’invraisemblances risibles, de rebondissements gnangnan. Le tout pour un rendu prévisible et inintéressant, se terminant par un final typique des mauvais
teen-movies.
Téléfilm au rabais oblige,
Hellraiser VIII n’échappe pas aux protagonistes stéréotypés par tous les bouts. Avec cette sempiternelle bande de jeunes cons et drogués, ne pensant qu’à faire la fête et à baiser. De laquelle on relèvera l’inévitable héroïne blonde, le Black farceur et gentillet, ainsi que les poufiasses décérébrées et les abrutis de première, propres à ce genre de production. Comme toujours, ces clichés ambulants sont campés par des pseudo acteurs tous plus calamiteux les uns que les autres – exceptés
Doug Bradley et
Lance Henriksen – dont la palme revient sans aucun doute à
Katheryn Winnick pour sa prestation surfaite.
Loin d’amener une réalisation supérieure à la moyenne,
Rick Bota abandonne néanmoins ses prises de vue et mouvements de caméra gerbants du précédent volet. Par conséquent, le produit final se veut regardable bien que
Bota persiste dans des plans et
fast-motion joyeusement ringards. Il en va de même pour le score de
Lars Anderson. Le compositeur ne se privant pas pour calquer certaines partitions de la série
X-Files, en plus de signer des thèmes secondaires standard, banals, et souvent inappropriés au rendu visuel.
En somme, la saga
Hellraiser peut se scinder en deux blocs diamétralement opposés. Les 4 premiers opus ont plus ou moins bien tenté d’approfondir le mythe des Cénobites, du Cube de Lemarchand, et l’histoire de Pinhead. Tandis que les 4 segments suivants se complaisaient dans des scénarii téléfilmesques tantôt médiocres (
Inferno, Deader) tantôt recevables (
Hellseeker), mais mettant toujours Pinhead et ses disciples au second plan, au grand dam du spectateur. Désormais, il n’y a plus qu’à espérer qu’
Hellraiser retrouve de sa superbe à l’avenir, à commencer via son remake…
Note : 9.5/20