Hellraiser VII : Deader (2003) Réalisé par
Rick BotaÉcrit par
Neal Marshall Stevens & Tim DayMusique d’
Henning LohnerAvec
Kari Wuhrer, Paul Rhys, Simon Kunz, Marc Warren, Georgina Rylance, Doug BradleyVous pensiez qu’
Hellraiser ne pouvait se trouver plus mal en point après
Inferno ? Détrompez-vous, la saga tombe plus bas que terre avec ce minable
Deader ! Ayant fait preuve d’un travail tout à fait convenable dans
Hellseeker,
Rick Bota se vautre ici dans une réalisation à vous filer gerbe et nausée en raison de ses zooms intempestifs, ses tremblotements nerveux, son montage scabreux, ses SFX au rabais, ainsi que sa photographie délaissée. Et le pseudo scénario de
Neal Marshall Stevens et
Tim Day ne peut en rien relever le niveau. Non seulement les auteurs font un mélange des opus précédents – le rebondissement relatif au passé d’Amy est identique à celui de Trevor dans
Hellseeker, le final rappelle celui de
Bloodline, l’enchaînement du gourou copie son prédécesseur, le développement global ressemble (trop) à
Inferno et
Hellseeker –, mais ils canardent en plus leur œuvre de scènes grand-guignolesques (l’arrivée risible de Pinhead dans la secte, la mise à mort des Cénobites) ou affreusement pathétiques (la séquence ridicule du couteau dans le dos, le suicide d’Amy), sur fond de flashes-forward et flashes-back lassants, en sus d’un final aussi ringard que facile (pourquoi les Cénobites sont-ils détruits par le Cube et pourquoi n’essaient-ils même pas d’arrêter le geste d’Amy ? Cela restera un mystère…).
Alors qu’
Hellraiser VI bénéficiait d’un acteur principal fort convaincant, voilà que
Deader nous balance à nouveau une comédienne sans talent, fausse dans chacune de ses expressions ou répliques, et dont la prestation dégage une infecte odeur de surenchère. Impossible de s’attacher à un tel caractère, donc, et le passé infantile (gnangnan) du personnage ne le rend que plus pathétique. Même
Doug Bradley fait peine à voir tant son rôle de
boogeyman stagne depuis le 5e volet et prend ici les traits d’une caricature. Qui plus est, les apparitions radines du leader des Cénobites font que l’on s’y intéresse de moins en moins.
Pour ce qui est de la musique, en revanche,
Henning Lohner réussit à compenser la perte occasionnée par
Hellseeker, 2 ans plus tôt. Bien que les thèmes développés fleurent bon l’académisme et la banalité, force est d’admettre qu’ils collent plutôt bien au chapitre.
Jusqu’à maintenant,
Deader est la pire suite que l’œuvre de
Clive Barker ait connue. Son scénario, prévisible du début à la fin, pousse le spectateur à appuyer sur la touche Accélérer ou à piquer un roupillon. L’interprétation très laide de
Kari Wuhrer et la réalisation abjecte de
Rick Bota ont de quoi provoquer des haut-le-cœur. Et le score, correct mais sans plus, d’
Henning Lohner paraît bien faible pour sauver
Deader à lui tout seul. S’il y a un épisode dont vous pouvez vous dispenser, c’est bien
Hellraiser VII.
Note : 5/20