Comme quoi il suffit d'avoir un peu d'imagination, la série
Predator n'a pas eu le temps d'avoir un véritable approfondissement. Après deux films assez cheesy sur le
Predator, le studio Twentieth Century Fox s'est offert une opportunité assez exubérante : Réunir deux grandes séries dans un cross-over disjoncté. Ses deux séries étaient
Alien et
Predator, deux séries de science-fiction/horreur tournées dans les années 70/80/90. Encore aujourd'hui, la popularité des deux monstres est très grandissante et les producteurs en ont entièrement profité. Par contre, il aurait été simplement plus appréciable de mettre une histoire qui vaut le coup et un véritable combat entre les
Aliens et les
Predators. En plus de cela, le
Predator n'aura encore pas eu son très bon film, dommage !
Se passant chronologiquement avant les évènements des deux séries.
Alien Vs. Predator commence avec Charles Bishop Weyland, un milliardaire qui prévoie une expédition avec son équipe. Cette expédition mènera au fin fond de l'Antarctique où une espèce de pyramide ancienne se fait voir. Voulant en savoir plus sur son contenu, l'équipe décide d'aller dans la pyramide souterraine avec un passage. Conscient du danger que cache cet endroit, une petite troupe de prédateurs décide de s'inviter à l'intérieur pour anéantir les humains. Pendant ce temps, un peu trop curieuse, l'équipe déclenche accidentellement la libération de la reine des Aliens, qui était dans un long sommeil. Dans cette pyramide un grand combat entre trois espèces débutera dans un carnage sanglant. Alexa et les autres survivants vont-ils réussir à sortir de cet endroit avant qu'il ne soit trop tard ?
Je vais le dire clairement, je déteste
Paul W.S Anderson. C'est un réalisateur risible, sans talent et qui n'offre aucun bon film dans sa filmographie. Cet
Aliens Vs. Predator n'est pas différent des projets antérieurs d'
Anderson, se contentant d'offrir des personnages sans personnalités, une histoire sans saveur et une succession de scènes d'action lamentables. Le seul attrait est d'avoir nos créatures mythiques, qui encore là, ne sont pas celles qu'on avait eu la chance de découvrir. Beaucoup de séries ont gagné le grand prix de irrespect, il faut le dire. Par contre,
Aliens Vs. Predator est bien pire, en violant complètement ce qui était fascinant dans les séries, pour offrir simplement des créatures modifiées, mais qui ne sont pas plus épeurantes. Le seul mandat de cet épisode est de divertir et rien d'autre. Cela vient taper sur les nerfs à la longue, dû à son manque total d'intrigue et de continuité avec les origines des deux créatures. L'alliance du
Predator à l'humaine est vraiment grossière et vient remettre en question ce qu'était le
Predator à l'origine. Je veux bien croire que le dicton ''L'ennemi de mon ennemi est mon ami'' est bien mis à l'avant, mais ce n'est pas une excuse. Peut-on avoir le
Predator que nous avons connu ?
Comme si ce n'était pas assez, le scénariste semble être un fan fou du
Predator. Ce qui veut dire que celui-ci ne fait que prendre l'Alien comme un Guest-Star. L'Alien est tellement peu présent qu'on se fiche quasiment de sa présence. Je n'ai pas de souvenirs pour ce monstre (révision de la série prochainement), mais il me semble que d'inclure dans le titre deux personnages, c'est important d'avoir un 50 % à chacun. De cette façon, on peut permettre de faire plaisir aux fans d'une série, ou de l'autre. C'est ce qu'avait réussit à faire, un an avant, le fabuleux
Freddy Vs. Jason. Par contre,
Anderson peut bien réintégrer
Lance Henriksen s’il veut, cela n'empêche pas que les fans de L'Alien seront atrocement déçues et anéantis par son absence. Ce que j'apprécie dans cet opus sont les explications supplémentaires sur le passé du Predator. Elles ne sont peut-être pas toujours un fil conducteur vers les deux premiers opus, mais restent assez intéressantes dans l'ensemble. Comme preuve de gentillesse (je ne suis pas sérieux).
Paul W.S Anderson clôt son opus sur une dernière scène qui vient amener une suite. Belle façon de montrer qu'il adore son public.
Il faut au moins mettre une qualité à ce produit, c'est d'avoir une bonne réalisation (c'est bien l'un des seuls films de
Anderson). Bien que tous ses films soient de vraies blagues,
Anderson possède une réalisation qui lui fait prendre de la crédibilité. L'homme arrive à mettre une tension palpable et qui, d'une façon inexplicable, fait montée notre attention. Il s'agit d'un bon point, mais qui n'arrive pas à enlever que les décors sont des maquettes ou des lieux de tournages. C'est fou comment il est facile de voir les multiples décors mal faits en prenant attention à l'aspect technique. Il faut dire que l'endroit où se passe l'histoire ne ressemble absolument pas à l'Antarctique et de toute manière on se demande comment une pyramide peut aboutir dans cet endroit ! Il y a tellement de maladresses dans son produit fini qu'on en vient à mettre plus d'attention sur ceux-ci, que sur ce qui se passe à l'écran. Cette production à la dépêche ne saura que divertir ceux qui savent mettre leur cerveau à off (ce qui n'est pas mon cas).
Au final, même avec ses multiples défauts,
Aliens Vs. Predator possède un léger divertissement qui n'est pas négligeable. Il aurait simplement été appréciable que l'on donne plus d'importance au fond, au lieu de mettre toute l'énergie sur la forme. En attendant un vrai bon film du
Predator, nous sommes condamnés à avoir ce genre de produit. Qui sait peut-être que le prochain film sera le bon ?
NOTE: 7/20