Pulp Fiction – 1994
Écrit & Réalisé par Quentin Tarantino INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANSPulp : Partie charnue, molle du corps. Livre ou magasine sur des sujets à « sensation », imprimé sur du papier bon marché.Pulp Fiction est LE film culte et incontournable de
Quentin Tarantino !
Il se compose de plusieurs histoires, 3 principales et 1 sous-jacente, regroupées entre elles pour former un tout cohérent et un film à part entière. Contrairement à
Creepshow qui est une accumulation de courts-métrages sans lien logique entre eux.
Pulp Fiction bénéficie d’une réalisation pour le moins particulière : non pas du côté de la direction en elle-même – bien que certains plans fixes soient typiques du style
Tarantino – mais plutôt du côté du montage. En effet, vous commencez par le début de la scène de fin pour enchaîner sur le début du film avant d’arriver au cœur d’une petite histoire et de passer à la suivante ; avec des retours en arrière assez fréquents. Ce style peut en rebuter plus d’un, personnellement je suis fan.
En revanche, j’ai été frappé par les nombreux flous de la caméra, notamment lors des plans rapprochés où le zoom semble avoir du mal à se fixer. Dommage ! Heureusement que les histoires sauvent les meubles.
Le casting est détonant :
John Travolta, Samuel L. Jackson, Uma Thurman, Harvey Keitel, Tim Roth, Rosanna Arquette, Christopher Walken, Bruce Willis… Une sorte d’
Ocean’s Eleven avant l’heure. Les acteurs jouent à merveille et les personnages leur vont comme un gant.
La musique est typique de
Tarantino, donc sublime, et tout le monde se souvient du célèbre générique d’introduction, repris par la suite par
Luc Besson dans
Taxi, et par les
Black Eyed Peas dans une de leurs chansons.
Comme je le disais,
Pulp Fiction se constitue de plusieurs histoires que nous allons dés lors étudier dans le détail.
Vincent Vega & Marsellus Wallace’s Wife (Vincent Vega & la Femme de Marsellus Wallace)Vincent Vega, tueur à gages du malfrat Marsellus Wallace, doit s’occuper de la femme de ce dernier. Avant de passer la prendre, Vincent se procure la meilleure came au monde. Vincent et Mya, la femme de Wallace, vont dîner dans une cafétéria dansante, danser le twist et remporter le trophée de la soirée. En rentrant chez soi - et tandis que Vincent se sermonne dans la salle de bains pour ne pas se taper la femme du patron -, Mya tombe sur la came de Vincent et s’envoie un fix mortel en plein dans la narine droite. Quand Vincent sort de la salle de bains, il la découvre en pleine overdose. Il se précipite chez son fournisseur de dope qui la ranime d’un coup de seringue d’adrénaline dans la poitrine.
Une histoire délirante mais qui traîne allégrement en longueur.
Vincent Vega & Marsellus Wallace’s Wife est sympa à découvrir mais quelque peu ennuyeuse à revoir. Heureusement, la scène de l’overdose et celle de la seringue rattrapent le coup.
Note : 13/20The Gold Watch (La Montre en Or)Alors que Butch n’était qu’un petit garçon, un vétéran de l’armée était venu le voir afin de lui remettre la montre en or de son père mort au Vietnam, qu’il s’était enfoncé dans le cul lors de sa capture. Adulte, Butch est un boxeur hors-pair. Avec le caïd Marsellus Wallace, Butch organise un combat truqué dans lequel celui-ci doit se coucher au 5e round, contre une jolie somme d’argent. Mais Butch en décide autrement. Après quelques secondes de combat, il laisse son adversaire raide mort. Lui et sa copine un peu naïve avaient profité de ce match truqué pour parier dans tous les bookmakers du coin, afin de récolter une somme faramineuse. C’est sans compter sur Marsellus Wallace, fou de rage, ayant envoyé ses tueurs à gage à sa poursuite. Butch règle son compte à Vincent Vega, mais tombe sur Wallace au décours d’une rue. Accident de bagnole, coups de poings, coups de feu, tout y passe avant de se retrouver piégés par un vendeur. Celui-ci fait venir Z, flic ripou, et La Crampe, personnage sado-maso entièrement vêtu de latex et pionçant dans une malle. Ceux-ci décident de faire passer un sale quart d’heure aux deux lascars. Mais Butch ne l’entend pas de cette oreille…
Sans doute la meilleure histoire de tout
Pulp Fiction.
The Gold Watch met en avant
Bruce Willis et
Ving Rhames, incarnant à merveille leur personnage.
Willis joue les psychopathes de service, et
Rhames campe le rôle d’un caïd désabusé et abusé… Mon histoire préférée, assurément.
Note : 18.5/20The Bonnie Situation (La Situation de Bonnie)De son retour d’Europe, Vincent Vega retrouve son partenaire, Jules, pour effectuer leur travail quotidien : éliminer ceux qui ont causé du tort à Marsellus Wallace. Leur tâche accomplie, tous deux repartent avec Marvin, un rescapé de la tuerie. Dans la voiture, le doigt de Vega glisse sur la gâchette et explose le crâne de Marvin, salopant tout l’arrière de la bagnole. En urgence, Jules fait appel à l’une de ses connaissances, Jimmy, pour réparer la connerie de Vincent. De chez Jimmy, Jules fait appel à Marsellus Wallace qui, lui, fait appel à Volf, sorte d’expert en disparition de cadavres. Vincent et Jules astiquent la bagnole à fond avant d’échanger leurs jolis costards noir & blanc maintenant poisseux contre des fringues du dimanche appartenant à Jimmy. Volf se charge de faire disparaître le corps et Jules & Vincent disent aurevoir à Volf. Sur le chemin du retour, les deux acolytes ont un petit creux et décident de s’arrêter manger un morceau…
Une autre histoire bien délirante qui permet de retrouver
Harvey Keitel, Samuel L. Jackson, John Travolta, Quentin Tarantino et sa femme (Bonnie, c’est elle) en personnes. À noter que
Quentin Tarantino délivre une prestation limite, voire ridicule à côté de celles de
Willis ou
Jackson. Néanmoins,
The Bonnie Situation recèle de passages hilarants, fortement imprégnés d’humour noir et dégueu.
Note : 17/20La CafétériaBouclant la boucle, cette histoire ouvre et clôt le film. Un couple de malfrats décident de braquer une cafétéria. Manque de pot pour eux, il s’agit de la cafétéria dans laquelle déjeunent Vincent Vega et Jules, les deux tueurs à gage. Jules tient l’homme du couple en joug, ce premier est tenu en joug par la femme qui elle-même est tenue en joug par Vincent. Jules va lentement rétablir la situation, laissant la vie sauve aux deux amoureux, car touché par la grâce de Dieu et ayant décidé de prendre sa retraite de tueur à gage.
Si l’histoire semble banale et inintéressante à première vue, le fait qu’elle soit séparée en deux temps améliore le ratio. Tout d’abord parce que cela évite les longueurs, et parce que les personnages nous sont tous familiers, c’est l’avantage de commencer et terminer un film par la même scène. Cette partie se révèle donc être une bonne introduction en plus d’une bonne conclusion.
Note : 14.5/20Quant à ma conclusion personnelle, je dirais que
Pulp Fiction se doit d’être vu par tout à chacun, que l’on apprécie ou non le style de
Tarantino. Si l’aspect peut paraître désordonné, il relève au contraire d’une certaine maîtrise dans la narration. Plutôt que de nous balancer le film d’un seul jet,
Tarantino préfère nous convier à diverses petites histoires et introduire ses personnages au fur et à mesure.
Pulp Fiction est un film culte à découvrir d’urgence.
Réalisation : 3.5/5
Musique : 4/5
Histoire(s) : 4/5
Acteurs/Personnages : 4.5/5Les choix difficiles de Bruce Willis... :°°):
Note : 16/20