Death Sentence

Après s'être affirmé avec Saw et affiné avec Dead Silence, James Wan vient foutre un gros coup de pompe dans le milieu restreint du film de veangence époque Death Wish ou encore Vigilante, il déterre le genre et se l'approprie tout en restant fidèle à certains codes propres à l'anti-héros instaurés par feu-Charles Bronson. Le déroulement de l'histoire prend son temps et nous prend également aux tripes, certaines scènes ne sont pas exemples d'originalités mais n'est pas James Wan qui veut !
Cette histoire de vengeance est ce qu'il y a de plus basique mais quelle mise en scène, une photographie très sombre et quelle interprétation, Kevin Bacon incarne à lui seul le plus probable Punisher car Death Sentence possède l'aura d'un grand comic-book pour l'intensité de sa frénésie et des méchants qui semblent en sortir tout droit. Le fond possède une forte émotion dans ses idées sur la richesse des liens familiaux que la forme vient détruire avec une efficacité féroce lors d'un gunfight final graphiquement très violent et psychologiquement retournant. Un film qui ne s'oublie pas de sitôt et dont les nombreux morceaux de bravoures viennent perdurer dans notre esprit, comme cette longue course poursuite qui se finie sur le toit d'un parking avec une chute en voiture très virulente.


Death Sentence est un film à ne surtout pas sous-estimer et sa violence peut surprendre à certains moments qui se veulent assez inattendus, il ne faut pas se fier à son interdiction aux moins de 12 ans, ce film est plus destiné aux adultes qu'aux adolescents mais pour une fois que la censure ne vient pas nous chi*r dans les bottes on ne va pas se plaindre. Les personnages sont excellents, à noter une courte participation de John Goodman, dans un rôle proche de celui qu'incarnait Billy Bob Thornton dans le terrible U-Turn de Oliver Stone, que l'on aurait aimé voir d'avantage à l'écran. Une version plus longue de quelques minutes sera bientôt disponible aux usa en dvd avec quelques scènes en plus dont une avec John Goodman et le fameux Billy, cette petite frappe qui apporte bien du mal à Kevin Bacon. Après quelques rôles très remarqués comme dans La Vérité Nue ou encore son interprétation subtile d'un pédophile en pleine rédemption dans l'émouvant The Woodman, Kevin Bacon semble bien parti pour un chemin qui fleure bon l'oscar mais hélas ce n'est pas avec ce type de production très marginale qu'il pourra remporter la dite statuette mais pour nous il est vainqueur, vainqueur du coeur.
Voilà ce qu'il vous reste à faire, vous précipitez pour vivre un électrochoc signé James Wan, moins épileptique que Saw et plus profond que Dead Silence, vous voilà prévenu Death Sentence est une jolie et terrible expérience à la fois. Un film qui renverrai presque Un Justicier dans la Ville à la case départ. Du joli boulot à saluer haut la main !

Synopsis: Témoin du meurtre de son fils lors du rite d'initiation d'un gang de rue, un homme entreprend d'éliminer lui-même les responsables. Mais ce faisant, il déclenche une réaction en chaîne qui aura de graves conséquences sur les membres de sa famille.



Après deux films d’horreur, le chef-d’œuvre Saw et le très bon Dead Silence, James Wan a décidé d’y aller dans un tout autre genre, celui du "revenge movie". Et, comme pour son premier film américain, il surprend énormément. Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu droit à un excellent film de revanche.



Pour son troisième film américain, James Wan se retrouve ainsi aux commandes, d’un film barbare à l’aspect dramatique. Ce qui est fantastique de ce film, c’est qu’à aucun moment, le film ne fait l’apologie de l’auto-justice. Il montre seulement le point de non retour qu’un incident émotionnel peut avoir comme conséquences. Alors bien sûr, le jeune réalisateur australien n’y va pas avec le dos de la cuillère. Il nous offre une ambiance au réalisme cru, où la mise en scène oscille entre polar ultra-réaliste, à la sauce 70’s et le clip moderne. James Wan y va aussi de séquences tétanisantes et purement jouissives, dont un plan-séquence d’environ 4 minutes techniquement inouï (scène du parking), la course-poursuite pédestre ou encore son final extrêmement violent. Malgré la violence qui ressort de ce film, Wan n’oublie pas le drame humain qui se joue sous nos yeux. Sans jamais chercher à se montrer moralisateur, le jeune et doué cinéaste montre avec brio à quel point tout acte de violence ne peut mener qu’au chaos. Jouant constamment sur les deux tableaux dans un numéro d’équilibriste qu’il maîtrise à la perfection. James Wan livre un film destructeur, qui prend aux tripes.



Et maintenant, côté acteurs, Kevin Bacon (Nick Hume) offre une prestation hallucinante. Il passe d’un père de famille menant une petite vie tranquille, à un homme bestial, comme ceux qu’il a décidé de traquer. Certainement sa meilleure performance, depuis The Woodsman. Pour les acteurs secondaires, Jordan Garrett (Lucas, fils cadet de Nick) et Kelly Preston (femme de Nick) sont tout deux impeccable, dans leur rôle respectif. Ils en font juste assez, pour qu’on croit en leur douleur, de la perte d’un être cher. Dans le cas de John Goodman (intrigant et inquiétant) et des membres du gang, ils sont très bien, sans plus. C’est surtout dû au fait, que Kevin Bacon récolte tout le crédit, dans le rôle du père vengeur. J’aimerais aussi mentionner le fait, que Leigh Whannell (Saw) est aussi du casting. À vous de découvrir, quel personnage interprète-t-il? Pour la trame sonore, Charlie Clouser (Saw) fait encore une fois, un excellent travail. Les chansons sont vraiment très bonnes. Ce qui est intéressant dans tout ça, c’est que les chansons sont toujours jouées, lorsque se sont les scènes familiales et lors des scènes violentes, il y a absence de musique. Ça rend encore plus les scènes dures.



Finalement, pour un troisième film, James Wan frappe encore très fort. Death Sentence est un immense et intelligent "revenge movie", qui rend hommage au cinéma des années 70. Ce film est absolument à découvrir! Souhaitons que les prochains films, de James Wan, soient aussi remarquables.

Note: 20/20

J'ai vraiment hâte de découvrir le fameux plan-séquence du parking, moi qui suis fan des plans-séquence et du style de James Wan !