Le Zonard Extraterrestre en Chef
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| Sujet: La Maison près du Cimetière, de Lucio Fulci Jeu 25 Sep 2008 - 16:47 | |
| La Maison près du Cimetière (Quella Villa Accanto Al Cimitero) – 1981 Réalisé par Lucio FulciÉcrit par Dardano Sacchetti, Giorgio Mariuzzo & Lucio FulciD’après une histoire d’ Elisa Livia BrigantMusique de Walter RizzatiAvec Katherine MacColl, Paolo Malco, Ania Pieroni, Giovanni Frezza, Silvia Collatina, Dagmar LassanderSans surprise, La Maison près du Cimetière est à l’image des autres œuvres de Lucio Fulci. Comprenez : un penchant pour les zooms intempestifs et mal maîtrisés, pour les plans serrés au niveau des yeux. Des plans d’insert foireux. Une image floue pendant les ¾ du film. Un casting très inégal, nanti d’un Paolo Malco en faisant des tonnes, et de deux gamins auxquels on a envie de mettre des baffes à chaque apparition. Des personnages un tantinet incohérents, dont une mère et un fils continuant à habiter une maison dans laquelle l’une a entendu des bruits traumatisants et l’autre s’est fait poursuivre par un cadavre ambulant ; ainsi que des personnages secondaires se laissant trucider sans broncher… Comprenez également un excellent thème principal se voyant rapidement pourrir par une bande-son trop envahissante pour susciter la moindre angoisse (et ruinant le potentiel du visuel par la même occasion), ou parfois si gentillette qu’elle en devient agaçante et cruche. Des rebondissements éculés, tels que le coup de la porte qui ne veut plus s’ouvrir ou celui de la dégringolade des marches. Et un final qui se fout gentiment de la gueule du spectateur par son aberrante facilité et son légendaire contournement de la logique. Toutefois, l’on aurait tort de réduire La Maison près du Cimetière aux poncifs d’un réalisateur. En effet, ce serait oublier que, par l’intermédiaire de ce métrage, Lucio Fulci met en œuvre une réalisation proche du cinéma d’auteur, via ses prises de vue subjectives, ses passages filmés caméra à l’épaule, ses alternances entre champs et contre-champs ou encore ses mouvements de caméra marginaux. Même si certaines séquences se révèlent plus casse-gueule que surprenantes (en raison d’un amateurisme trop éloquent), ces petites touches de créativité ne laissent pas indifférent. Fulci oblige, La Maison près du Cimetière est aussi l’occasion de nous convier à des exécutions sanguinolentes et malsaines à souhait. Dont deux égorgements sordides où la lame du tueur s’acharne inlassablement sur la victime ; et un étalage macabre de cadavres charcutés. Des scènes gore et craspec qui raviront les fanas du genre mais qui paraissent bien insuffisantes pour pallier les nombreux défauts de l’œuvre d’une part, et pour nous faire oublier ce final grand-guignolesque d’autre part. Pour conclure, La Maison près du Cimetière a pris beaucoup de rides au fil des années, que ce soit dans le fond ou la forme. Malgré des qualités tenaces, l’on accroche difficilement à l’entreprise, et le rire prend souvent la place de l’effroi… Note : 10.5/20 | |
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