BRAINDEAD (1992) INTERDIT AUX MOINS DE 16 ANSRéalisé par
Peter JacksonÉcrit par
Stephen Sinclair, Frances Walsh & Peter JacksonMusique de
Peter DasentAvec
Timothy Balme, Diana Peñalver, Ian Watkin, Elizabeth Moody, Stuart Devenie, Brenda Kendall, Jod BrophyFilm culte par excellence,
Braindead n’a rien perdu ni de saveur ni de son impact. Avec ce métrage,
Peter Jackson confirme non seulement ses talents de metteur en scène et de réalisateur mais s’impose également comme le maître incontesté du gore qui tache et qui fait marrer. Tandis que
Bad Taste se révélait brouillon et lent dans son développement,
Braindead ne perd pas une seule seconde et chaque minute est une nouvelle occasion pour nous en mettre plein la vue via des scènes gore ou hilarantes, ou souvent les deux en même temps ! Et, question gore,
Jackson ne fait pas dans la demi-mesure. Explosions de crâne, décapitations, démembrements en tout genre, arrachage de visage, extraction de sternum, têtes disloquées, viscères dégoulinantes, morsures sanglantes, corps putréfiés, peaux déchirées… Et la liste est longue jusqu’à ce final ultra jouissif où le protagoniste ratisse la horde de zombies à coups de tondeuse à gazon. Contrairement au
Premutos d’
Olaf Ittenbach, les effets gore et craspec ont beau être omniprésents, ils n’en deviennent pas lassants pour autant. Ce, grâce à l’ingéniosité de nos 3 scénaristes et (surtout) du responsable des maquillages spéciaux, concurrençant directement le travail de
Tom Savini.
L’ensemble du casting se montre fort convaincant. Mentions spéciales tout de même à
Timothy Balme pour son interprétation de fils à maman débonnaire ;
Diana Peñalver dans son rôle d’amoureuse cucul-la-praline ; et
Ian Watkin pour sa prestation d’oncle un tantinet obsédé et dont les testicules semblent être la cible favorite de ses assaillants…
Braindead, ce sont aussi des répliques cultes telles que : « Au nom du Seigneur, je vous botte le cul », « Espèce de mutant de merde ! » ou encore « Heureusement que quelqu’un a une paire de couilles ici, hein les filles ? ». De son côté,
Peter Dasent délivre un accompagnement volontairement gnangnan, exagéré et décalé, renforçant l’humour noir et le second degré de
Braindead.
Difficile de se remettre ou d’oublier une œuvre si atypique.
Braindead mérite amplement sa place au panthéon des films cultes, et
Peter Jackson au rang des réalisateurs de génie.
Braindead se veut le summum du gore cartoonesque et dégueulbif. Plusieurs questions subsistent désormais : mais qu’est-ce que fout
Peter Jackson ? Quand va-t-il se décider à nous balancer une nouvelle fournée de
Bad Taste et de
Braindead au lieu de taper dans le
blockbuster hollywoodien ?
Peter, si tu nous entends…
Note : 18/20