Les Sept Jours du Talion

Je dois avouer que mon attirance envers cette adaptation était assez mince. Après deux romans adaptés au cinéma (Sur le Seuil et 5150, Rue des Ormes), Patrick Senécal et Daniel Grou (possède aussi le surnom de Podz) se décident de mettre en image le plus émouvant et réaliste, celui-ci porte sur la vengeance d'un père sur le meurtrier de sa fille. Ce qui me paressait impossible à mettre sur image était l'univers crade, les scènes de violences et surtout la folie de Bruno Hamel. C'était aussi les deux adaptations précédentes d'un roman de Senécal, qui en plus de me faire douter, m'avait découragé à écouter celui-ci. Au final, je suis content d'avoir vu cette adaptation qui va ouvrir des portes au cinéma d'horreur, mais aussi va en faire réfléchir plus d'un sur la vengeance et ce qui se rapproche de celle-ci.

Bruno Hamel, un chirurgien très respecté et talentueux, rentre chez lui après une journée épuisante. Sa petite fille Jasmine âgée de sept ans, demande à son père de venir avec elle porté ses cartes de fêtes. Mais, au final, Bruno décide de l'envoyer seule et c'est sa pire erreur ; c'est la dernière fois qu'il verra sa petite fille. Kidnappée, assassinée et violée par Anthony Lemaire, un violeur qui a été arrêté plusieurs fois pour ce type de crime, se fait arrêter et attend son procès. Par contre, Bruno, culpabilisant et étant insatisfait du résultat, décide d'enlever le criminel le jour de sa sentence. Celui-ci va torturer le violeur pendant sept jours, le tué et se rendre à la police.

Je ne sais pas trop quoi penser du produit fini, dans un sens le film est très satisfaisant et il offre une réalisation, peut-être hors-contexte avec le film, mais qui ne manque pas d'attrait. Daniel Grou démontre déjà un énorme talent avec son pari risqué de tourné de façon ingénieuse, cela donne un film crut et ''sale"" visuellement, on comprend assez vite que ce ne sera pas une partie de plaisir et que nous sortirons déstabiliser. Le simple fait de n’avoir inséré aucune musique pendant tout le film vient rendre l'atmosphère dérangeante et complètement inhabituelle. Les scènes de tortures avec un Claude Legault muet ne laissera aucune personne indifférente, autant le manque de dialogues renforce l'ambiance malsaine et crade, autant l'imprévisibilité de Hamel est puissante. Celui-ci ne démontre aucune limite et ses choix de torture sont dégoutants. Bien que quelques-unes finissant par s'effriter avec le temps, les scènes de tortures prennent directement dans le subconscient pour ne jamais quitter notre esprit. Bien que Martin Dubreuil est un personnage caricaturé au max, celui-ci offre une performance de ''j'ai le goût de t'en mettre une sur la yeule"" ! Le genre de performance qui est tellement bonne qu'on rentre dans celle-ci jusqu'à y croire.

Par-contre, je suis d'accord avec la majorité, le personnage d’Hervé Mercure est complètement inutile. Celui-ci ne semble qu'être une justification pour démontrer le pour et le contre, c'est juste que ce morceau de l'histoire n'a pas assez de développement. On dirait que Senécal à manquer d'idée pendant le scénario et que son seul but était de mettre Rémy Gérard dans le film à tout prix. Sinon, il y a une chose qui me dérange beaucoup, qui me tapait déjà sur les nerfs dans 5150, Rue des Ormes, c'est les métaphores et les images symboliques. Senécal semble vouloir aller subtilement en montrant la descente aux enfers de ses personnages avec un objet ou autres, mais je ne sais pas pourquoi, c'est vraiment fatigant et souvent ça n'apporte rien.

Ce qui décevra également, sont certains éléments qui sont trop garochés rapidement. La fascination qu'on certaines personnes pour Hamel semble trop facilement envoyer, surtout la scène où une femme pourrait appeler la police, mais au final, décide de le laisser partir. Cet élément aurait eu beaucoup plus d'impact si on avait vu plus de monde démontré leur fascination pour ce père qui torture un criminel. Il y a les 10 dernières minutes qui n'ont aucune consistance, on dirait que Senécal a perdu de temps pour son scénario et a envoyé ça à la va-vite. On sort insatisfait et avec un grand manque de compréhension envers le choix du père, mais aussi les derniers dialogues qui n'ont pas de motivation.

Les Sept Jours du Talion est difficile à cerné, d'un côté c'est un film parfait techniquement, mais qui possède beaucoup de bourde dans son scénario. Mais avec le recul on remarque que comparativement à certains films, celui-ci offre la marchandise et frappe fort psychologiquement. Un ''Rape and Revenge'' similaire à The Last House on the Left de Wes Craven !!!

NOTE: 12/20

Mulder a écrit:

Bruno Hamel, un chirurgien très respecté et talentueux, rentre chez lui après une journée épuisante. Sa petite fille Jasmine âgée de sept ans, demande à son père de venir avec elle porté ses cartes de fêtes. Mais, au final, Bruno décide de l'envoyer seule et c'est sa pire erreur ; c'est la dernière fois qu'il verra sa petite fille. Kidnappée, assassinée et violée par Anthony Lemaire, un violeur qui a été arrêté plusieurs fois pour ce type de crime, se fait arrêter et attend son procès. Par contre, Bruno, culpabilisant et étant insatisfait du résultat, décide d'enlever le criminel le jour de sa sentence. Celui-ci va torturer le violeur pendant sept jours, le tué et se rendre à la police.

Rien que le résumé suinte le cliché et la violence gratuite, facile, entre le viol d'une pauvre innocente et la torture du violeur. Franchement, rien n'est fait pour m'attirer. D'autant lorsque tu le compares à La Dernière Maison sur la Gauche qui, original comme remake, est une réelle bouse.

Bah...si je m'étais fié aux critiques négatives de 5150, rue des ormes, j'aurais loupé ce très bon film. Donc, peu importe les critiques, je vais sans hésitation me farcir Les Sept Jours du Talion, surtout qu'il est réalisé par Podz, le Roi des séries télés.

C'est sûr, il ne faut pas se fier aux critiques mais uniquement à son instinct.
Pour ma part, je ne me fie pas aux critiques mais seulement au synopsis, qui ne me dit vraiment rien qui vaille !

Synopsis: Il s'appelle Bruno Hamel, il a trente-huit ans et il est chirurgien. Avec sa petite famille Sylvie, sa conjointe, et Jasmine, sa fille de sept ans , il habite Drummondville et, comme tous les gens heureux, il n'a pas vraiment d'histoire. Jusqu'à ce que Jasmine, par un bel après-midi d'automne, soit violée et assassinée. Dès lors, l'univers de la famille Hamel bascule. Mais lorsque la police arrête le meurtrier, un terrible projet germe dans l'esprit enténébré de Bruno: il va s'emparer du monstre et lui faire payer ce qu'il a fait à sa petite fille. Le jour de la comparution du meurtrier, Hamel, qui a minutieusement préparé son coup, kidnappe le monstre, puis transmet aux autorités policières un message laconique: celui qui a violé et tué sa petite fille va souffrir pendant sept jours, après quoi il sera exécuté. Ensuite seulement, lui-même se rendra.


Pour un premier long-métrage, Daniel ‘Podz’ Grou livre un très bon film, qui est l’adaptation du roman éponyme de Patrick Sénécal, dont ce dernier signe le scénario. Un film fort en émotions qui porte sur la vengeance et la pédophilie, dont le tout est traité avec intelligence et évite d’être trop moralisateur. Comme toujours, la réalisation de ‘Podz’ est extrêmement bien maîtrisée et sobre. Il livre des scènes vraiment superbes, avec une magnifique photographie, un univers glacial et l’absence totale de trame sonore. Ce qui permet de mettre le jeu des acteurs, encore plus en avant, surtout celui du génial Claude Legault et du peu connu, Martin Dubreuil, qui offrent tous deux d’excellentes prestations. Plus en retrait, Fanny Mallette livre une performance très touchante de la mère et Rémy Girard joue avec brio, le flic qui est toujours en deuil. Il est aussi à noter, que le film regorge de quelques scènes de torture plutôt violentes, mais surtout éprouvantes et insoutenables. Mais, le réalisateur ne tombe jamais dans l’excès. Sinon, je reprocherai surtout à ce film, une seconde partie pas aussi intense et prenante que la première, avec un rythme beaucoup trop lent. Au final, Les Sept Jours du Talion est vraiment un très bon film, qui signe l’incursion de Daniel ‘Podz’ Grou dans le milieu cinématographique et qui peu facilement rivalisé, avec les autres films du genre.

Note: 17/20

J'espère que c'est mieux que 5150 Rue des Ormes, qui était loin d'être renversant...

ArPaNet a écrit:

J'espère que c'est mieux que 5150 Rue des Ormes, qui était loin d'être renversant...

Cette bouse de 5150, Rue des Ormes est certainement un des pires films Québécois que j'avais vu en 2009. Pour, Les Sept Jours du Talion, j'ai apprécié plus, mais je trouve la critique de Jackieboy vraiment trop exagérée. Cette dernière adaptation n'est vraiment pas aussi grandiose qu'avait ossé l'affirmé les Fesvivals et le public en général.

Et bien, moi aussi, je trouve ta critique exagéré, Mulder. Mais bon, on a nos opinions.

Certaines critiques disent, que le scénario du film, écrit par Sénécal, serait meilleur que le roman.

Sinon, personnellement, je trouve 5150, Rue des Ormes légèrement supérieur, au Sept Jours du Talion.

John Doggett a écrit:

Sinon, personnellement, je trouve 5150, Rue des Ormes légèrement supérieur, au Sept Jours du Talion.

C'est pas fait pour me rassurer ça !

Citation :

Certaines critiques disent, que le scénario du film, écrit par Sénécal, serait meilleur que le roman.

Si recopier scène par scène, le roman, c'est d'être meilleur. Moi, je suis le moins rationnel de la terre !

Bah...apparement certaines scènes ont été ajoutées au film.

John Doggett a écrit:

Bah...apparement certaines scènes ont été ajoutées au film.

Ouin... Une ou deux scènes, mais pas jusqu'à faire une crise cardiaque !

De toute manière, il est toujours difficile d'être objectif par rapport à une adaptation cinématographique quand on a lu le bouquin auparavant.

J'ai eu la même réaction en découvrant le Shining de Stanley Kubrick. Il m'a fallu plusieurs visionnages pour abandonner le roman de Stephen King et épouser le regard du cinéaste.