SAW V

Réalisé par David Hackl
Écrit par Marcus Dunstan & Patrick Melton
Musique de Charlie Clouser
Avec Tobin Bell, Costas Mandylor, Scott Patterson, Julie Benz, Betsy Russell, Meagan Good, Mark Rolston, Carlo Rota, Mike Butters, Greg Bryk, Laura Gordon

C’est bien connu : lorsqu’une franchise rapporte gros, les producteurs exploitent le filon jusqu’à en écœurer les spectateurs. SAW n’échappe malheureusement pas à la règle… Après un 4e volet fort inutile, qui consistait en une resucée – pathétique et surenchérie – des précédents épisodes, Marcus Dunstan et Patrick Melton poursuivent leur ascension dans la médiocrité, quitte à ternir au maximum la saga initiée par Leigh Whannell et James Wan.

Tandis que SAW IV tentait d’éclaircir les balbutiements du Tueur au Puzzle et misait essentiellement sur ses débordements gore, le chapitre de David Hackl se concentre davantage sur l’enquête policière de l’agent Strahm, le seul à avoir survécu au carnage de SAW III et IV, l’homme faisant ici tout son possible pour démasquer l’inspecteur Hoffman et ses relations avec Jigsaw.

Sans surprise, SAW V pioche allègrement dans les scénarii de ses prédécesseurs pour bâtir un semblant d’intrigue, avec pour seul mérite cette fois-ci de calmer la surenchère gore au profit d’un développement d’apparence moins surfait. D’apparence seulement puisque Dunstan et Melton ne font que camoufler la vacuité de leur scénario par un récit abscons, aux retournements alambiqués, parfois grand-guignolesques et souvent tirés par les cheveux.

Ainsi, les débuts de la collaboration entre Jigsaw et Hoffman manquent cruellement de saveur comme de crédibilité (le chantage que le Tueur au Puzzle fait à l’inspecteur ne tient pas la route), en plus de s’inspirer largement des relations entre Jigsaw et Amanda dans le 3e opus et de verser de temps à autre dans le ridicule éhonté (il faut voir les deux gugusses kidnapper leurs victimes, affublés d’un masque de cochon qui a perdu tout son charme). Patinant dans la choucroute, l’enquête de l’agent Strahm mène rapidement le spectateur sur des sentiers prévisibles (Hoffman piégeant l’agent du FBI) et déjà empruntés par la saga dans le passé (fausses pistes, jeu du chat et la souris, etc.), pour se conclure sur un final poussif, exagéré et sans surprise aucune.

Mais la palme revient sans nul doute au parcours des 5 nouvelles victimes de Jigsaw. Non seulement les personnages se retrouvent dans une situation très similaire à ceux de SAW II (ces premiers devant s’unir pour déjouer les pièges), mais aucun d’entre eux ne semble, de surcroît, animé d’une personnalité logique ou un tant soit peu crédible. Nul ne paraît empathique, choqué ni même troublé par la mort des autres « participants », quand bien même ceux-ci périssent dans d’atroces souffrances ou sont exécutés par un semblable sans raison valable… Acteurs et personnages (Julie Benz y compris) sonnent donc faux à longueur de temps et empêchent toute immersion dans l’histoire.

En parlant d’acteurs, si Costas Mandylor s’en sort un peu mieux que dans le 4e chapitre (où il nous éblouissait par tant de nullité), sa prestation tape encore une fois dans le bas de gamme, à l’image de ce 5e film. Scott Patterson parvient à tirer l’épingle de son jeu malgré le développement inintéressant que subit son personnage. Tobin Bell, quant à lui, se montre de moins en moins convaincant à force de ressusciter son rôle-fétiche ; un rôle qui n’a plus rien à dire et dont on ne veut plus rien savoir non-plus… Et l'on pourrait tirer le même constat du travail de Charlie Clouser - le compositeur s'abstenant de toute originalité et de toute implication personnelle. Le score de SAW V passe inaperçu de bout en bout ; et le thème principal a aujourd'hui été tellement recyclé qu'il n'est plus à même de flatter l'oreille des auditeurs.

Restent des séquences de torture appréciables (l’écrasement des mains, le pendule tranchant, les scies électriques) ainsi qu’une réalisation qui se démarque enfin de celles des SAW précédents mais qui, en contrepartie, se dégage de toute créativité ou personnalité. En somme, c’est en visionnant des films comme SAW IV ou SAW V que l’on comprend comment des pseudo scénaristes peuvent faire toucher le fond à une saga auparavant respectable. Une question demeure : en plus de son titre ridicule, SAW VI sera-t-il pire que ses deux prédécesseurs ? Vu la tournure que prend la saga, il y a malheureusement de fortes « chances », oui…

NOTE : 8/20

Synopsis: Hoffman semble être la seule personne encore vivante à pouvoir poursuivre l'héritage de Jigsaw. Toutefois, lorsque son secret est sur le point d'être révélé, Hoffman devra éliminer les obstacles qui se dressent devant lui.



Que dire ? Saw est la nouvelle saga à la mode, tout comme l’a été A Nightmare on Elm Street, Halloween et Friday the 13th. Le succès est tellement grand, qu’il sera très difficile d’arrêter Jigsaw. Mais bon, étant fan de cette saga, je ne m’en plaindrai pas. J’espère juste, que la qualité ne va diminuer, à chaque opus.



Cinquième opus, en moins de quatre ans, le réalisateur David Hackl (décorateur sur Saw 2, 3 & 4, réalisateur de seconde équipe sur Saw 3 & 4) nous livre un nouvel opus très peu convaincant. Niveau réalisation, Hackl emprunte chez ses prédécesseurs. Un peu chez James Wan et un peu chez Darren Lynn Bousman! Donc, c’est peu original, mais dans le même style que les précédents opus.



Comme dans les autres Saw, le récit se développe en trois axes. Tout d’abord, il y a les inconnus enfermés dans un lieu clos, qui doivent tout faire, pour survivre. Ensuite, il y a l’enquête policière, pour trouver le méchant et dont les rebondissements sont nombreux. Finalement, il y a les fameux flash-back, qui nous expliquent les précédents pièges et la relation entre Jigsaw et son apprenti. Dans tout ça, la partie que j’ai le plus détesté, c’est celle avec les inconnus. Dans les précédents opus, les pièges étaient originaux, les victimes plutôt sympathiques et, il y avait des scènes vraiment sanglantes et dégueulasses. Malheureusement, dans Saw V, il n’y a plus rien de tout ça. La marque de fabrique de la saga Saw n’est plus présente. Les fameuses scènes ultra violentes, sanglantes et gores, dont certaines nous faisaient tourner la tête tellement elles étaient dégueulasses, sont quasi inexistantes dans cet opus. Le seul piège qui a un peu d’intérêt, c’est le piège avec les scies.



Pour ce qui est de la partie « enquête policière », personnellement, j’ai trouvé ça plutôt intéressant. Le jeu du chat et de la souris, entre Strahm et Hoffman, était vraiment captivant. Malheureusement, plus le film avance, plus on se doute de l’issu final de cette course-poursuite, qui s’avèrera extrêmement décevante. Un twist final trop prévisible, et qui nous laisse de marbre! Et, côté flash-back, j’apprécie toujours autant ceux-ci. La plupart des gens détestent les flash-back, que l’on voit dans chacun des films, mais moi, je trouve ça très original. Ça permet, de nous faire mieux comprendre et de rendre plus crédible, certaines scènes des précédents opus. Aussi, ça évitera aux producteurs de sortir un Saw Begins, dans quelques années.



Niveau casting, ça ne vole pas très haut. Les pires se sont les cinq victimes, pris au piège. Elles sont vraiment pathétiques. Le jeu d’acteur de Costas Mandylor et de Scott Patterson est loin d’être impressionnant. Je dirais plutôt, que ça craint! Même, la performance Tobin Bell, qui était plutôt convaincant dans les quatre premiers opus, laisse grandement à désirer. Heureusement, que la trame sonore de Charlie Clouser est toujours aussi excellente. Cela permet de rendre les scènes, plus intéressantes.



Au final, sans trouver ce film aussi merdique que certaines personnes, je dois avouer, que ce cinquième opus est une grosse déception pour moi. Avec un changement de réalisateur et l’arrivée d’un nouveau tueur, on aurait pu s’attendre à un changement de direction pour la saga. Mais non, c’est la même recette que les précédents films, mais avec de plus gros défauts. Saw V a tout en moins, du gore, du sang, des pièges le fun, des personnages et une histoire intéressantes.

Note: 14/20

Ta générosité te perdra, mon cher Doggett !
De mon côté, j'ai trouvé que la réalisation se montrait plus inventive et moins copiée sur les réalisations précédentes, justement parce que Hackl - contrairement à Bousman ! - s'éloignait du style de James Wan. Et le fait qu'il y ait moins de pièges est un plus, à mon sens. Dans la mesure où les scénaristes ne font pas reposer tout le potentiel du scénario sur la surenchère de séquences gore, comme dans le 4e volet. Bon, d'accord, SAW V est aussi nul que le IV mais, au moins, les scénaristes ont essayé de faire autre chose que du simple torture porn.

Par contre, j'ai trouvé la trame sonore totalement anodine, et sans aucun intérêt. Comme si Charlie Clouser avait pondu un morceau juste avant de se coucher, et qu'il l'avait balancé dans le film sans même vérifier son travail...