28 Jours Plus Tard
(28 Days Later)– 2002 Réalisé par
Danny BoyleÉcrit par
Alex GarlandMusique de
John MurphyAvec
Cillian Murphy, Naomie Harris, Christopher Eccleston, Megan Burns, Brendan GleesonSuite à des tests sur des animaux, un virus se propage dans la ville de Londres et transforme quiconque entre en contact avec en zombie. 28 jours plus tard, Jim se réveille dans un hôpital et découvre une ville qu’il croit déserte. Mais, très vite, c’est une cité infestée de zombies à laquelle il doit faire face. Mais, ne vous méprenez pas,
28 Jours Plus Tard s’apparente bien plus à un drame psychologique et à une réflexion sur la condition humaine qu’à un
zombie movie ou un
survival. En effet, les ¾ du métrage se déroulent sans morts-vivants ni scènes violentes. Le thème de la contamination par le sang sert plus d’arrière-plan que de trame centrale. Le scénario d’
Alex Garland se concentre davantage sur la psychologie des personnes, leur évolution au sein de cette société chaotique revenue au point zéro, et égratigne au passage l’idéologie militaire et guerrière. Au fond, chaque survivant est un être qui se cherche et chacun va y trouver sa voie. Même s’il manque scrupuleusement de dynamisme et de zombies, le scénario de
Garland se compose d’une satire sociale fort bien amenée. Et n’oublions pas que
Garland nous expose un meurtre final d’une sauvagerie extrême dans lequel Jim extermine un militaire à mains nues.
Assez banale de prime abord, la réalisation de
28 Jours Plus Tard révèle en réalité un magnifique traitement des espaces, des prises de vue et mouvements de caméra couillus – dont des plans multiples et des travellings en pagaille. Malgré sa monumentale tête à claques,
Cillian Murphy fait preuve d’une performance admirable car cohérente et juste. Il en va de même pour
Megan Burns (Ana) et
Christopher Eccleston (Frank). En revanche, la prestation de
Naomie Harris nous laisse quelque peu sceptique ; surtout que l’actrice sait se montrer plus convaincante (voir son interprétation de Tia Dama dans les deux derniers
Pirates des Caraïbes)… De son côté,
John Murphy – futur compositeur du
Miami Vice de
Michael Mann – délivre un score musical très
british dont certaines tonalités ne sont pas sans évoquer
Radiohead. Ce qui n’est absolument pas une tare. Au contraire, ce score énergique et entraînant colle merveilleusement bien au visuel de
Danny Boyle et lui confère un charme fou. En définitive,
28 Jours Plus Tard est à prendre comme un drame satirique à l’égard de la condition humaine, plutôt qu’un film de morts-vivants. On reste un peu sur notre faim à cause d’un scénariste trop avare sur les scènes de zombies. Mais cette « lacune » se voit comblée par un développement ingénieux.
Réalisation : 3.5/5
Histoire : 3.5/5
Musique : 4/5
Acteurs : 4/5Note : 15/20