HOUSE II – La Deuxième Histoire (1987) Écrit & Réalisé par
Ethan WileyMusique de
Harry ManfrediniAvec
Arye Gross, Jonathan Stark, Royal Dand, Bill Maher, Lar Park Lincoln, John RatzenbergerSYNOPSISJesse McLaughlin vient d’hériter d’un vieux manoir familial. En l’explorant, il découvre que l’un de ses ancêtres aurait dérobé un crâne de cristal aux pouvoirs surnaturels – dont celui de l’immortalité. Lorsqu’il déterre le cercueil de son aïeul, celui-ci est toujours vivant ! Mais le crâne va déclencher la convoitise de créatures ancestrales et la maison devient le lieu d’étranges phénomènes…Le premier volet avait beau être signé
Steve Miner, il ne créait guère d’étincelles malgré une poignée de bons gags et un concept de base barré (très mal exploité, malheureusement). Et au lieu de les corriger,
House II fonce tête baissée dans les tares de son aïeul. Seul maître à bord après la désertion de
Miner et
Dekker,
Ethan Wiley s’autoproclame metteur en scène et scénariste de ce second volet. C’est dans de telles circonstances que le spectateur se rend compte des tâches différemment dévolues aux responsables du premier chapitre. Et visiblement, il faudra remercier (ou insulter, c’est selon)
Ethan Wiley pour le côté guimauve, balourd voire cucul du volume de 1985.
En témoigne
House II, comédie fantastique faiblarde, destinée apparemment à un public (très) jeune vu le niveau de l’humour, la qualité du développement et l’annihilation complète de tout élément horrifique (au profit de scènes d’aventure lourdingues, dignes d’un film familial à moyen budget). Dans le même genre,
House II se rapproche (par malchance) davantage du modeste
L’Histoire Sans Fin que de l’excellent et immortel
Les Goonies. Alors oui, les bestioles semblent très attachantes (la chenille pot de colle, le volatile un brin débile) mais la pauvreté technique des marionnettes trahit immédiatement les supercheries employées. Et oui, le personnage du papy cow-boy s’avère très sympathique mais la flopée de bons sentiments qui émane du protagoniste plombe plus le scénario qu’il ne l’embellit.
Pour saupoudrer le tout,
Ethan Wiley ne lésine pas sur les incohérences et les facilités, allant même jusqu’à refourguer un final presque identique au premier
House. Et encore, s’il n’y avait que cela… Non seulement scénariste moyen,
Wiley se révèle être aussi un piètre réalisateur et
House II de faire les frais de son inexpérience. La mise en scène regorge d’un théâtralisme involontaire qui ruine de fond en comble les rares scènes d’action du métrage (comment ne pas sourire nerveusement devant ces combats sur-chorégraphiés, sans pêche ni inventivité ?!). On se consolera modérément à l’écoute du score de
Harry Manfredini, dont certains thèmes (notamment la composition plutôt amusante du sauvetage de l’héroïne) redonnent un peu d’éclat à un visuel profondément terne.
Il ne faudrait pas non-plus être trop dur avec
House II. Certains passages font gentiment sourire ou attendrissent notre âme d’enfant ; et l’ensemble se suit sans trop d’ennui. Toutefois, le métrage d’
Ethan Wiley souffre de tant de lacunes scéniques, techniques, scénaristiques et d’un casting tellement aseptisé (
Arye Gross en tête de liste) qu’il devient difficile d’apprécier ses maigres qualités. À ne mettre qu’entre les mains de spectateurs juvéniles donc ou enclins à faire la sieste…
NOTE : 9.5/20