Killer Klowns from Outer Space

Résumons. Des clowns tueurs débarquent sur Terre pour transformer les humains en barbes à papa géantes ou les anéantir à l’aide de pop-corn transgénique ou de tartes à la crème corrosives… Vu le concept, on comprend mieux pourquoi Killer Klowns from Outer Space s’octroie d’un statut de culte dans le cinéma d’horreur. Seulement, Les Clowns Tueurs Venus d’Ailleurs exploite maladroitement son concept comme son humour. Qui plus est, contrairement à Street Trash ou Braindead, le film des frères Chiodo ne dénombre aucune scène gore ou dégueulasse à son actif – hormis une décapitation, plus anecdotique que marquante. Pas de moyen, donc, de compenser la perte occasionnée par un scénario poussif, mal ficelé, mou de la fesse, et à l’humour beaucoup trop léger pour maintenir un sourire sur notre visage. Killer Klowns aurait pu aboutir à une série B décomplexée, délirante et décalée. Malheureusement, le second degré n’est pas utilisé à bon escient et se voit souvent remplacé par de la bouffonnerie enfantine. Et ce n’est certainement pas cette happy-end facile et ringarde qui changera quoique ce soit à l’affaire.







Ce qui ne prive pas Les Clowns Tueurs Venus d’Ailleurs de toute qualité, pour autant. En dépit d’un flagrant manque de professionnalisme, les acteurs s’en tirent plutôt bien – sauf Suzanne Snyder, jouant comme un pied. Les effets spéciaux très cheap, les décors et costumes fantaisistes, la musique électro-kitsch, confèrent d’autant plus de charme à l’œuvre de Charles et Stephen Chiodo, le rendant presque attachant – surtout quand les clowns de l’espace commencent à faire leurs conneries ! Mais ce développement manquant d’engouement plombe considérablement le rythme, et notre intérêt pour le film en prend nécessairement un coup.
Décevant, relativement ennuyeux, Killer Klowns méritait un traitement plus efficace, plus énergique et plus approfondi – les frères Chiodo se contentant du minimum pour donner un tant soit peu de gueule à leur métrage. Voilà une franchise qui ferait bien de se rafraîchir, soit par un remake, soit par une suite – à condition, bien sûr, de préserver l’esprit du produit original.







Note : 12/20