The Black Cat (1981) Réalisé par
Lucio FulciÉcrit par
Lucio Fulci & Ennio OnoratiD’après la nouvelle d’
Edgar Allan PoeMusique de
Pino DonaggioAvec
Patrick Magee, David Warbeck, Mimsy Farmer, Dagmar Lassander, Al CliverSynopsis :Dans un village de Grande-Bretagne, la photographe Jill Travers rencontre un inquiétant individu du nom de Robert Miles précédé d’une réputation sulfureuse. Passionné de sciences occultes, Miles hante les cimetières et les lieux de sépulture, communiquant avec l’Au-Delà par l’intermédiaire d’un chat noir dont les apparitions constituent autant de rencontres mortelles. Alertés par une cascade de morts violentes, Jill Travers et l’inspecteur Gorley mènent l’enquête sur les activités réelles de Miles et de son sinistre animal de compagnie.Musique : 3.5/5
Réalisation : 3.5/5
Acteurs : 2.5/5
Histoire : 2/5 Bien que
The Black Cat signe une rencontre importante entre
Lucio Fulci et
Edgar Allan Poe, le résultat n’est pas à la hauteur des espérances. À commencer par l’histoire elle-même, voguant dangereusement entre la grosse série Z bidon et le film d’horreur respectable. Certains éléments conservent leur petit effet (la mort des 2 jeunes dans l’abri, les rites dans le cimetière, les scènes de meurtres), d’autres paraissent carrément cucul-la-praline, désuets et profondément exagérés (le passage où le chat s’accroche au battant de la porte pour ouvrir cette dernière tandis que le couillon qui est derrière n’a même pas l’idée de retenir le battant).
Et tant qu’on en est à aborder ce qui fait défaut au film, autant parler des acteurs. VF ou VO n’y change rien, le résultat est à mi-chemin entre le pitoyable et l’honorable. Les acteurs se contentent bien souvent de débiter leur texte sans aucune tonalité ni expression faciale. À croire que les gugusses qui apparaissent à l’écran lisent leurs répliques sur un prompteur…
Heureusement,
The Black Cat se démarque par la réalisation de
Lucio Fulci et le score musical de
Pino Donaggio. Aidé par une photographie somptueuse,
Fulci fait montre d’une réalisation particulière et investie. L’auteur a peut-être tendance à trop se focaliser sur les yeux et de ses acteurs et du chat mais, dans l’ensemble, la réalisation présente une esthétique travaillée et convenable. Cela dit,
The Black Cat accuse le poids des années et certains effets ont considérablement perdu de leur saveur. Ainsi, les cadavres ressemblent à d’immondes mannequins en plastique, et les attaques de chat à des jetées de peluches ! Pour compenser,
Pino Donaggio compose de belles mélodies, justement rythmées, à la fois angoissantes et entraînantes. Seulement, la bande-son a, elle aussi, vieilli et se révèle qualitativement irrégulière dans sa globalité.
Au final, on ne sait trop quoi penser de ce
Black Cat. Le résultat se trouve probablement entre la série B et la série Z…
The Black Cat se veut un bon divertissement mais le poids des années se fait sentir et l’histoire manque de sérieux pour être suffisamment passionnante.
Note : 11.5/20